C'est la fin de semaine du Temple de la renommée à Montreal et les Stampeders de Calgary , la meilleur équipe de la Ligue canadienne de football est en ville. Ils sont blessés et meurtris en plus, mais ne le crions pas trop fort, espérons à la place que les Alouettes vont en profiter pour faire de ce week-end , un week-end heureux et surtout glorieux.

En effet, tout le gratin de la LCF est en ville. Des banquets, des cérémonies, des discours officiels, tout y sera en fin de semaine. Il ne manque qu'une victoire des Alouettes dimanche pour clore tout ça avec un point d'exclamation!

Les Stampeders ont une liste des blessés plus longue que mon bras, a toutes sortes de positions clés, incluant celle de quart-arrière. Bien qu'ils aient beaucoup de profondeur et le meilleur porteur de ballon - de retour en pleine santé - ils n'auront jamais été aussi vulnérables et à la portée des Alouettes. En plus les Alouettes sont à la maison et le match est en matinée, ce qui n'aide pas les équipes de l'Ouest, qui auront l'impression qu'il est deux heures plus tôt.

La clé du match pour moi réside en Ryan Dinwidee, notre jeune coordonnateur à l'attaque et son quart Jonathan Crompton, qui affrontent pour la deuxième semaine consécutive un gourou de la défense en Rich Stubler. Le moins que l'on puisse dire de l'affrontement entre nos deux jeunes et Chris Jones la semaine passée, c'est qu'ils se sont fait manger tout rond par le maître.

J'espère que cette semaine, les Tom Higgins et Noel Thorpe ont tenté de supporter le jeune Dinwidee en lui prodiguant des conseils, car Rich Stubler a vu neiger et en est un autre qui pourrait se payer une traite lorsqu'il verra arriver nos deux jeunes sans expérience devant lui.

La clé ou devrais-je dire la grosse mission, ne la cherchez pas ailleurs, elle est là pour les Alouettes, dimanche.

S’ils ont les bonnes stratégies et les appellent au bon moment, avec tous les blessés chez les Stampeders et nos Alouettes qui sont en plaines santés, je choisis les Alouettes comme gagnants, aussi fou que cela puisse paraître.

Finalement, j'aimerais terminer en félicitant deux joueurs avec qui j'ai joué sept ans de ma carrière et qui seront intronisés au Temple de la renommée samedi soir. Ben Cahoon et Uzooma Okeke . Deux joueurs extraordinaires à leur façon.

Uzooma, incarnera toujours pour moi la robustesse et la violence. Bien que souriant maintenant, il y a eu un cheminement, je vous le promets. À mes premières années, je lui disais monsieur Okeke ou presque tellement il était intimidant. Mais derrière ce visage terrorisant, se cachait celui que tous connaissent maintenant. C'est-à-dire un maudit bon bonhomme. Comme joueur, il restera pour moi le joueur de ligne le plus solide avec lequel j'ai joué.

Ben était impressionnant pour la qualité de ses mains, mais surtout pour son courage et sa durabilité. Comment un joueur de sa stature a-t-il pu gagner sa vie à capter des ballons à une main, dans le trafic, tout en se faisant frapper par des monstres et toujours se relever comme si de rien n’était?

Pour en rajouter, il revenait ensuite au caucus en replaçant sa visière tout en faisant rire avec une blague à la Cahoon. Incroyable, mais vrai! Il était le pince-sans-rire de l'équipe sans contredit et le soupçonné « fantôme joueur de tours » pendant plusieurs années au camp d'entraînement. Toujours souriant, toujours au poste, un vrai de vrai.

En fin de compte, deux joueurs extraordinaires qui le sont tout autant à titre de personnes. Chapeau à vous deux et surtout très fier d'avoir eu la chance de lever la coupe Grey avec vous!