MONTRÉAL - Les occasions d'applaudir les Alouettes ont été rares jusqu'ici cette saison, mais tout ça sera du passé lorsque Ben Cahoon effectuera son retour à Montréal pour être intronisé, en compagnie de six autres lauréats, au Temple de la renommée du football canadien.

Le petit - mais coriace - receveur de passes qui a fait la pluie et le beau temps avec le quart Anthony Calvillo pour établir de nombreux records de la Ligue canadienne de football sera intronisé en compagnie de six autres lauréats dimanche, à l'occasion du match du Temple de la renommée du football canadien entre les Stampeders de Calgary et les Alouettes au stade Percival-Molson.

« Chaque fois que j'approche de ce terrain, j'ai des frissons », a dit Cahoon tandis que les intronisés recevaient leur manteau du Temple de la renommée.

Il devait être intronisé à l'occasion d'un gala présenté samedi soir en compagnie de l'ex-bloqueur des Oiseaux Uzooma Okeke et du seconceur/botteur Wally Buono, présentement directeur général et vice-président des Lions de la Colombie-Britannique.

Jim Popp n'apprécie pas le spectacle

L'ex-demi offensif des Blue Bombers de Winnipeg Charles Roberts, le centre-arrière des Eskimos d'Edmonton Neil Lumsden, le plaqueur et botteur des défunts Rough Riders d'Ottawa Moe « The Toe » Racine et l'entraîneur des rangs universitaires Larry Haylor devaient aussi faire leur entrée au Temple de la renommée.

Cahoon fut l'un des joueurs les plus populaires de l'histoire à Montréal, et il a capté 1017 passes pour 13 296 verges de gains au cours de ses 13 saisons en carrière - la plupart d'entre elles passées dans le traffic au centre du terrain.

L'ex-joueur âgé de 42 ans a disputé huit matchs de la Coupe Grey, l'emportant trois fois, et il détient le record avec 47 attrapés dans les matchs de championnat du football canadien.

« La principale raison pour laquelle je suis ici aujourd'hui, c'est parce que j'ai été entouré pendant toute ma carrière d'une ligne à l'attaque formidable et d'Anthony Calvillo, a expliqué Cahoon. Nous avons été chanceux de vivre ça pendant plus d'une décennie; beaucoup de stabilité sur la ligne de mêlée, beaucoup de talent, une éthique de travail irréprochable et l'un des meilleurs (quarts) de la ligue avec Anthony. »

Cahoon est né en Utah de parents canadiens, et il a passé la majeure partie de son enfance dans différentes villes albertaines, ce qui fut suffisant pour lui permettre d'obtenir l'étiquette de joueur non-importé.

C'est l'une des raisons pour lesquelles le petit receveur de passes, pas reconnu pour sa vitesse, a obtenu l'opportunité de jouer dans la LCF. Mais dès le moment où il a obtenu un poste sur le terrain, il n'a plus jamais donné la chance à ses entraîneurs de l'en retirer.

« J'ai l'impression que ça m'a sauvé à quelques reprises, mais en même temps, je crois que j'ai prouvé que j'aurais pu être considéré comme un Américain, a-t-il dit. Certaines personnes ne me considèrent pas comme un Canadien légitime. On pourrait en parler pendant des heures. »

Cahoon, qui vend aujourd'hui du matériel médical à Salt Lake City, a failli obtenir un poste d'entraîneur-adjoint cette saison, mais certains facteurs n'ont pas joué en sa faveur. Le fait que le directeur général Jim Popp n'obtienne pas le poste d'entraîneur-chef fut l'un d'entre eux.