Une réalité difficile pour tous
Montréal Alouettes mardi, 18 juin 2013. 09:54 samedi, 14 déc. 2024. 06:27LENNOXVILLE - Les Alouettes joueront leur deuxième et dernier match préparatoire jeudi soir contre les Argonauts. Les entraîneurs et la direction de l'équipe prendront ensuite des décisions qui auront un impact sur la carrière et la vie de plusieurs joueurs.
Il reste présentement 65 joueurs au camp des Alouettes. Après l’aller-retour à Toronto, les dirigeants auront deux jours pour réduire la formation à 46 joueurs.
« Ce n’est pas facile, ça ne l’est jamais, admet le directeur général Jim Popp à l’idée de devoir renvoyer une vingtaine d’hommes à la maison. Il faut se bâtir une bonne carapace pour remplir cette tâche, mais ça fait partie de mon métier. C’est un processus difficile pour tout le monde. Je ne m’attends pas à ce qu’un joueur accepte ma décision ou qu’il ressorte de mon bureau heureux. »
« C’est sûr que c’est la réalité, mais il ne faut pas y penser, tente de se convaincre le secondeur recrue Nicolas Boulay. Il faut que tu penses à ce que tu dois faire et travailler fort à chaque jour. Tu mets ton casque et tu vis sans lendemain. »
« Ce n’est pas agréable! », convient le vétéran Anthony Calvillo, qui avait été libéré par les Tiger-Cats de Hamilton en 1998. « Vos rêves se retrouvent anéantis lorsque vous recevez cet appel fatidique. C’est ce qui m’est arrivé, en tout cas. On m’a dit qu’on ne m’offrirait pas de contrat et dès cet instant, j’ai commencé à penser aux pires scénarios. Mais je croyais malgré tout que j’avais ce qu’il fallait pour réussir et heureusement pour moi, une autre équipe avait la même opinion. »
À moins d'une immense surprise, le receveur de passes Brandon London sera de la formation des 46 joueurs. London a toutefois appris à ne rien prendre pour acquis, lui qui a été retranché quatre fois au cours de sa carrière dans la NFL.
« J'ai été coupé deux fois par les Giants, une fois par les Dolphins et une autre par les Steelers, calcule London. C’est facile de blâmer les autres et trouver des excuses, mais ultimement, tu ne dois pas penser que c'est parce que tu n'es pas assez bon. »
L'année dernière, le centre Luc Brodeur-Jourdain a été élu sur l'équipe d'étoiles de la section Est. Toutefois, il avait été retranché lors de son premier camp avec les Alouettes en 2008.
L'expérience a été amère au début, mais avec le temps, elle s'est finalement avérée positive.
« Au point de vue émotif, le moment le plus difficile est de retourner dans le vestiaire et arriver à la réalisation que tout est fini en vidant ton casier dans un sac à vidange, partage Brodeur-Jourdain. Mais ça m’a donné la chance de travailler, durant cette année-là, sur un paquet d’autres positions. J’ai commencé à pratiquer mes remises, ce que je n’avais jamais fait avant. J’ai travaillé comme garde à gauche, comme ailier rapproché et même comme centre-arrière. »
Messam l'observateur
Le premier camp d’entraînement de Jerome Messam dans l’uniforme des Alouettes continue de s’avérer une expérience frustrante.
Pour une troisième journée consécutive, Messam brillait par son absence mardi matin à Lennoxville, où la troupe de Dan Hawkins se préparait en vue de son deuxième et dernier match préparatoire.
Messam, l’un des nombreux porteurs de ballon à batailler pour une place dans le champ arrière des Alouettes, souffre d’une déchirure aux ischio-jambiers qui compromet sérieusement ses chances d'être en uniforme pour le premier match de la saison régulière. Sa période de récupération est présentement évaluée à deux à quatre semaines.
Messam n'a pas joué jeudi dernier dans une défaite de 33-26 aux mains des Tiger-Cats de Hamilton.
Les Alouettes clôtureront leur calendrier présaison jeudi contre les Argonauts à Toronto.