MONTRÉAL – À sa deuxième et dernière audition, l’unité offensive partante des Alouettes n’a pas été aussi convaincante, mais Duron Carter a tout de même trouvé le moyen de s’illustrer dans un gain de 22-15 face à l’équipe B des Argonauts de Toronto.

Menée par Kevin Glenn, l’attaque régulière des Alouettes a conclu sa courte soirée de travail (moins de deux quarts) en beauté avec une passe de touché de 78 verges à Carter. Ce jeu a soulagé la foule de 14 882 partisans puisque le rendement avait été ordinaire jusqu’à ce jeu.

« Il m’avait dit qu’il me viserait sur ce jeu et que je devais me libérer. Je lui ai fait confiance et il y aura plus de jeux comme celui-ci à venir », a prédit Carter avec son sourire caractéristique. 

Glenn a donc complété sa prestation avec sept passes complétées sur quatorze pour 109 verges. C’est donc dire qu’il a cumulé 31 petites verges en excluant la bombe à Carter.

« On a commencé le match un peu lentement, mais on n’avait pas bâti un plan de match spécifique pour les Argonauts. On déployait seulement nos jeux en réagissant à leurs stratégies et on a manqué de finition sur certains jeux dont dans la course des tracés. On est parvenu à  présenter un meilleur rythme par la suite », a analysé Glenn.

Cela dit, la réussite de Carter procure de l’espoir en vue de la première rencontre de la saison régulière. Ce duel aura lieu le 24 juin à Winnipeg contre les Blue Bombers sur les ondes de RDS. Avant cet affrontement, les Alouettes devront réduire leur formation active à 46 joueurs d’ici le 19 juin à 11h59.

Bingo, Duron Carter!

« On va commencer à retrancher des joueurs, samedi, on annoncera quelques décisions », a confié le directeur général et entraîneur-chef, Jim Popp, qui a rappelé que les équipes disposent d’une certaine latitude jusqu’à la veille du premier match pour annoncer leur formation officielle.  

Glenn aurait complété davantage de ses passes si ses receveurs avaient été plus collaborateurs. Chandler Jones qui a obtenu une occasion en or de se faire valoir avec les partants - en raison d’une légère blessure à Kenny Stafford – a notamment échappé des ballons.

« On n’avait pas autant de constance, mais on avait obtenu de bonnes courses. Cependant, on s’est un peu éloigné du jeu au sol et des receveurs ont raté quelques ballons », a admis Popp.

L’audition a été plus positive pour Corbin Louks qui marque des points depuis le minicamp tenu en Floride. Le polyvalent receveur s’avère fiable dans plusieurs circonstances.

Soulignons tout de suite que les Argos avaient décidé de ne pas miser sur plusieurs réguliers comme le quart Ricky Ray, le bloqueur Josh Bourke et Ricky Foley (ligne défensive).

L’autre enjeu majeur du match concernait la prestation de la ligne offensive remodelée pour la saison 2016. Le groupe partant composé de Jacob Ruby, Philip Blake, Kristian Matte, Philippe Gagnon et Jeff Perrett a été en mesure de protéger Glenn.

Une belle exécution au 2e quart

En général, la ligne offensive dirigée par Kris Sweet a connu une meilleure performance qu’à Winnipeg alors que Ruby avait éprouvé des ennuis à quelques reprises.

« Les entraîneurs étaient contents de leur rendement de la première unité. En deuxième demie, il y avait beaucoup de jeunes joueurs sur le terrain alors des erreurs vont survenir », a jugé Popp.

Si Perrett et Matte ont quitté le terrain assez rapidement, Ruby, Gagnon et Blake ont pu exercer leurs aptitudes plus longtemps.

« On voulait jouer un peu longtemps pour devenir un peu plus confortable. Je trouve qu’on s’est passablement amélioré par rapport au match précédent et ça progresse chaque jour », a évalué Ruby qui se faisait taquiner par Perrett durant l’entrevue.  

Le pire évité pour Green, la défense est prête

Dès le premier quart, les partisans ont craint le pire quand le très utile S.J. Green a été frappé solidement au genou gauche sur un jeu où la protection était inexistante. Heureusement, il a quitté le match seulement par précaution selon les Alouettes.

Comme on devait s’y attendre, Rakeem Cato est celui qui a succédé à Glenn au deuxième quart. Cato – qui mène la compétition pour le poste de numéro deux – a bien fait dont en se faufilant pour une course de 31 verges. Il a complété trois passes sur cinq pour 20 verges.

Après Cato, ce fut au tour de Vernon Adams fils de s’amener dans la mêlée. Adams fils a prouvé qu’il était capable de se démarquer par la course, mais il reste passablement de travail à faire au niveau de la passe. Ça ne l’a pas empêché de repérer B.J. Cunningham pour une passe de touché de 16 verges. De plus, il n’était pas vraiment à blâmer sur une mauvaise remise qui a été à l’origine du touché des Argos par Joshua Mitchell. Il faut plutôt cibler le centre réserviste, Matthew Toppan, qui en arrache avec les remises depuis le camp d’entraînement.

Marc-Olivier Brouillette dans l'Antichambre

Tel que prévu, Boyd s’est amené dans la mêlée au quatrième quart alors qu’il avait été limité à un rôle de spectateur la semaine dernière. C’est également lui qui a effectué la faufilade du quart menant au deuxième touché des Alouettes au second quart. Boyd a malheureusement commis une interception coûtant un touché des Argos quelques jeux plus tard. C’est donc dire que Brandon Bridge a dû se limiter à quelques jeux en toute fin de rencontre et il avait déjà été avisé du plan.

En ce qui concerne la défense, l’unité partante de Noel Thorpe n’avait pas été envoyée dans la mêlée à Winnipeg. Cette fois, elle a démontré qu’elle était prête pour la saison régulière. À vrai dire, peu de doutes subsistaient à ce sujet. Malgré tout, Nicholas Shortill, Vaughn Martin, Gabriel Knapton, Dominique Ellis et Billy Parker (interception) ont notamment prouvé le talent de ce groupe.

Les Alouettes dans le portrait médiatique

Shortill a brillé en l’absence de Bear Woods comme secondeur intérieur. Quant à Martin, il n’a pas tardé à effrayer l’attaque des Argos avec sa puissance. Toutefois, il a rapidement cédé sa place et il devra s’adapter au rythme plus rapide du football canadien.

Parmi les remplaçants en défense, Jared Koster a retenu l’attention avec une contribution de qualité. En plus de quelques solides plaqués, il a pu récupérer un ballon perdu par l’adversaire.

Du côté des unités spéciales, le botteur Boris Bede a donné un autre aperçu de la puissance de sa jambe droite. Il a avait suffisamment de distance pour réussir un placement de 57 verges – et probablement 60 verges - mais il a heurté le poteau. Bede a toutefois raté une tentative de 48 verges provoquant un simple.

James Tuck, Jean-Christophe Beaulieu et Chris Ackie ont utilisé les unités spéciales pour se faire valoir. Tuck a malmené les visiteurs tandis que Beaulieu a récupéré un ballon échappé grâce à un plaqué d’Ackie.

Blessé, Nicolas Boulay a regardé la partie des lignes de côté où l’on retrouvait également le nouveau retraité Jerald Brown.