Aucune surprise à prévoir ce week-end
Football jeudi, 10 janv. 2008. 18:41 jeudi, 12 déc. 2024. 19:21
Ma première saison avec les Chiefs est peut-être terminée - et je vous dirais qu'il était temps - mais ça ne m'empêche pas de suivre ce qui se passe dans la NFL maintenant que les matchs éliminatoires sont commencés.
Comme la plupart des amateurs de football, il y a de bonnes chances pour que je passe la fin de semaine rivé devant mon téléviseur pour regarder les demi-finales d'associations. Mes enfants vont peut-être avoir d'autres plans pour moi, mais je vais quand même essayer d'en voir le plus possible!
Des quatre rencontres au programme, il y en a une que je vais écouter à coup sûr. Pour des raisons évidentes, il n'est pas question que je manque l'affrontement entre les Seahawks de Seattle, mon ancienne équipe, et les Packers de Green Bay. Je vais peut-être vous surprendre, mais même si j'ai encore beaucoup d'amis à Seattle, je suis obligé de favoriser les Packers pour l'emporter.
Je ne dis pas que Brett Favre et sa bande vont l'avoir facile, mais quand même, les conditions jouent en leur faveur. Le simple fait que le match aura lieu au Lambeau Field n'est pas un élément à négliger, mais c'est en se rappelant ce que les Packers ont fait pour mériter l'avantage du terrain au premier tour éliminatoire qu'on se rend compte de l'ampleur du défi qui attend les Seahawks.
Les Packers viennent de connaître une saison un peu spéciale. Favre a déjà fait partie de meilleures équipes, mais à 38 ans, il vient de connaître l'une de ses meilleures saisons en carrière. Ses statistiques ne mentent pas. Il y a quelque chose de magique qui entoure cette équipe et qui fait en sorte que je ne peux pas parier contre elle.
Je tiendrais peut-être un discours différent si les Seahawks comptaient sur le Shaun Alexander de 2005, mais au cours des dernières semaines, Maurice Morris et lui se partagent pratiquement le travail dans le champ arrière. Ce n'est jamais bon signe quand on s'en va jouer à Green Bay sans une attaque au sol efficace.
Une chose est sûre, les amateurs auront droit à un bon match. Parce que Mike Holmgren a déjà dirigé les Packers et aussi parce que Matt Hasselbeck y a débuté sa carrière (on se souvient tous de la fameuse prédiction qui s'était retournée contre lui lors du tirage au sort précédant la prolongation d'un match éliminatoire de 2003), les affrontements entre les deux clubs ont toujours un cachet particulier.
En fait, Holmgren a tellement marqué l'histoire des Packers que la rue qu'emprunte l'équipe visiteuse pour arriver au stade porte son nom. Alors c'est évident que tout le monde se souvient de lui là-bas et ça donne toujours des matchs remplis d'émotion. D'autant plus que ça pourrait être le dernier match de coach Holmgren à la barre des Seahawks.
Ça fait déjà quelques années que les rumeurs circulent au sujet de l'avenir de Holmgren. Je me souviens que quand on s'était rendu au Super Bowl, plusieurs personnes pensaient qu'il se retirerait dans la gloire si on l'emportait.
Tout ce je sais, c'est qu'il ne dirigera pas pour un autre cinq ans. Un entraîneur dans la NFL encaisse beaucoup de pression et je crois que la fatigue commence à le rattraper. Holmgren est aussi un homme de famille dévoué. Je ne détiens aucune information privilégiée, mais je crois que si les Seahawks connaissent une belle fin de parcours dans les éliminatoires, il tirera sa révérence cet hiver.
Le plus gros test des Patriots
Les Patriots viennent de boucler le calendrier régulier avec une fiche parfaite de 16-0, une saison au cours de laquelle ils ont fracassé un paquet de records offensifs. Mais tout ça ne voudra rien dire s'ils ne se rendent pas jusqu'au bout et ne soulèvent pas le trophée Vince Lombardi.
Leur mission se poursuivra en fin de semaine contre les Jaguars de Jacksonville et même si je crois qu'ils sortiront vainqueurs de ce duel, il s'agira assurément de leur match le plus difficile des séries. Oui, même s'ils affrontent les Colts d'Indianapolis par la suite.
Jacksonville, c'est l'équipe que personne ne veut affronter présentement. Leur attaque au sol est dominante avec Fred Taylor et Maurice Jones-Drew, leurs unités spéciales peuvent faire beaucoup de dommage et en attaque, David Garrard, même s'il n'a pas connu son meilleur match la semaine dernière, commet très peu d'erreurs.
Je vous en ai déjà parlé. Les Jaguars, c'est une grosse équipe. Ils vont vous frapper, vous rentrer dedans pendant 60 minutes. C'est difficile de jouer contre eux, on peut trouver le temps très long. En plus, même si l'équipe évolue en Floride, elle se plaît dans des conditions hivernales. Preuve à l'appui : les deux grosses victoires qu'elle est allée chercher à Pittsburgh, une en fin de saison et l'autre la semaine dernière. Donc je ne crois pas que le climat de Foxborough sera un facteur déterminant.
Évidemment, le plan de match des Jaguars sera de contrôler le ballon le plus possible pour garder Tom Brady sur les lignes de côté, mais c'est plus facile à dire qu'à faire. Je crois que les Pats vont trouver un moyen de gagner.
Les Colts voudront montrer qu'ils existent
San Diego a donné bien du fil à retordre aux Colts au cours des dernières années, mais je crois que c'est sans trop de difficulté qu'Indianapolis va parvenir à se débarrasser des Chargers dans l'autre match de l'Association américaine.
Les Colts me font peur, parce que personne ne parle d'eux. Ils sont les champions en titre du Super Bowl, ils n'ont quand même perdu que trois matchs en saison régulière, mais toute l'attention est dirigée vers les Patriots. Ils ne s'en plaindront pas ouvertement, mais je crois que les hommes de Tony Dungy vont vouloir profiter de la visite des Chargers pour nous rappeler qu'il ne faudrait pas faire l'erreur de les oublier.
Du côté des Chargers, c'est le quart-arrière Philip Rivers qui attire l'attention depuis quelques semaines, mais pour les mauvaises raisons. Sa réputation ne date pas d'hier. Il est simplement l'un de ces joueurs qui sent toujours le besoin de se faire entendre et plusieurs de ses adversaires trouvent qu'il parle beaucoup pour un gars qui n'a vraiment rien accompli de spécial dans la NFL.
Que ce soit avec son bras ou avec ses paroles, ça m'étonnerait que Rivers parvienne à intimider les Colts.
Romo a la tête en paix
Le dernier match de la fin de semaine mettra aux prises deux grands rivaux, les Cowbys et les Giants. Eli Manning sera-t-il capable de donner aux Giants un deuxième gros match de suite? Je l'ignore et à vrai dire, je ne crois pas que ça changera quoique ce soit dans le dénouement de la partie. Je ne vois pas comment les Cowboys pourraient échapper ce match.
C'est vrai que les Giants ont été impressionnants en fin de saison contre les Patriots, mais sur papier, ils n'ont pas ce qu'il faut pour rivaliser avec Dallas. Et leur victoire la semaine dernière a peut-être soulagé leurs partisans, mais elle ne m'a pas convaincu. Après tout, les Buccaneers de Tampa Bay ne représentaient pas l'équipe la plus menaçante de l'Association nationale.
Les partisans des Giants répliqueront que Tony Romo n'a rien fait de plus qu'Eli Manning en éliminatoires et que sa bourde de l'an dernier contre les Seahawks - il avait échappé le ballon sur une tentative de placement en fin de match - pourrait revenir le hanter.
Je suis tout à fait d'accord la première affirmation. Romo a connu toute une saison régulière, mais il n'a encore rien prouvé quand l'enjeu est un peu plus gros. Le nouveau contrat qu'il a récemment signé viendra assurément ajouter une pression supplémentaire.
Sauf que je n'embarque pas dans la théorie qu'il pourrait être dérangé par la gaffe qui avait éliminé son équipe l'an dernier. Dans le fond, cette bévue n'a rien à voir avec son métier de quart-arrière et ce n'est même plus lui qui tient le ballon pour le botteur sur les placements. Je suis persuadé que toute cette histoire est derrière lui.
Même si Terrell Owens devait s'absenter, Romo a trop d'outils pour ne pas mener cette équipe au tour suivant. Les Cowboys l'emporteront sans aucun problème.
*Propos recueillis par Nicolas Landry
Comme la plupart des amateurs de football, il y a de bonnes chances pour que je passe la fin de semaine rivé devant mon téléviseur pour regarder les demi-finales d'associations. Mes enfants vont peut-être avoir d'autres plans pour moi, mais je vais quand même essayer d'en voir le plus possible!
Des quatre rencontres au programme, il y en a une que je vais écouter à coup sûr. Pour des raisons évidentes, il n'est pas question que je manque l'affrontement entre les Seahawks de Seattle, mon ancienne équipe, et les Packers de Green Bay. Je vais peut-être vous surprendre, mais même si j'ai encore beaucoup d'amis à Seattle, je suis obligé de favoriser les Packers pour l'emporter.
Je ne dis pas que Brett Favre et sa bande vont l'avoir facile, mais quand même, les conditions jouent en leur faveur. Le simple fait que le match aura lieu au Lambeau Field n'est pas un élément à négliger, mais c'est en se rappelant ce que les Packers ont fait pour mériter l'avantage du terrain au premier tour éliminatoire qu'on se rend compte de l'ampleur du défi qui attend les Seahawks.
Les Packers viennent de connaître une saison un peu spéciale. Favre a déjà fait partie de meilleures équipes, mais à 38 ans, il vient de connaître l'une de ses meilleures saisons en carrière. Ses statistiques ne mentent pas. Il y a quelque chose de magique qui entoure cette équipe et qui fait en sorte que je ne peux pas parier contre elle.
Je tiendrais peut-être un discours différent si les Seahawks comptaient sur le Shaun Alexander de 2005, mais au cours des dernières semaines, Maurice Morris et lui se partagent pratiquement le travail dans le champ arrière. Ce n'est jamais bon signe quand on s'en va jouer à Green Bay sans une attaque au sol efficace.
Une chose est sûre, les amateurs auront droit à un bon match. Parce que Mike Holmgren a déjà dirigé les Packers et aussi parce que Matt Hasselbeck y a débuté sa carrière (on se souvient tous de la fameuse prédiction qui s'était retournée contre lui lors du tirage au sort précédant la prolongation d'un match éliminatoire de 2003), les affrontements entre les deux clubs ont toujours un cachet particulier.
En fait, Holmgren a tellement marqué l'histoire des Packers que la rue qu'emprunte l'équipe visiteuse pour arriver au stade porte son nom. Alors c'est évident que tout le monde se souvient de lui là-bas et ça donne toujours des matchs remplis d'émotion. D'autant plus que ça pourrait être le dernier match de coach Holmgren à la barre des Seahawks.
Ça fait déjà quelques années que les rumeurs circulent au sujet de l'avenir de Holmgren. Je me souviens que quand on s'était rendu au Super Bowl, plusieurs personnes pensaient qu'il se retirerait dans la gloire si on l'emportait.
Tout ce je sais, c'est qu'il ne dirigera pas pour un autre cinq ans. Un entraîneur dans la NFL encaisse beaucoup de pression et je crois que la fatigue commence à le rattraper. Holmgren est aussi un homme de famille dévoué. Je ne détiens aucune information privilégiée, mais je crois que si les Seahawks connaissent une belle fin de parcours dans les éliminatoires, il tirera sa révérence cet hiver.
Le plus gros test des Patriots
Les Patriots viennent de boucler le calendrier régulier avec une fiche parfaite de 16-0, une saison au cours de laquelle ils ont fracassé un paquet de records offensifs. Mais tout ça ne voudra rien dire s'ils ne se rendent pas jusqu'au bout et ne soulèvent pas le trophée Vince Lombardi.
Leur mission se poursuivra en fin de semaine contre les Jaguars de Jacksonville et même si je crois qu'ils sortiront vainqueurs de ce duel, il s'agira assurément de leur match le plus difficile des séries. Oui, même s'ils affrontent les Colts d'Indianapolis par la suite.
Jacksonville, c'est l'équipe que personne ne veut affronter présentement. Leur attaque au sol est dominante avec Fred Taylor et Maurice Jones-Drew, leurs unités spéciales peuvent faire beaucoup de dommage et en attaque, David Garrard, même s'il n'a pas connu son meilleur match la semaine dernière, commet très peu d'erreurs.
Je vous en ai déjà parlé. Les Jaguars, c'est une grosse équipe. Ils vont vous frapper, vous rentrer dedans pendant 60 minutes. C'est difficile de jouer contre eux, on peut trouver le temps très long. En plus, même si l'équipe évolue en Floride, elle se plaît dans des conditions hivernales. Preuve à l'appui : les deux grosses victoires qu'elle est allée chercher à Pittsburgh, une en fin de saison et l'autre la semaine dernière. Donc je ne crois pas que le climat de Foxborough sera un facteur déterminant.
Évidemment, le plan de match des Jaguars sera de contrôler le ballon le plus possible pour garder Tom Brady sur les lignes de côté, mais c'est plus facile à dire qu'à faire. Je crois que les Pats vont trouver un moyen de gagner.
Les Colts voudront montrer qu'ils existent
San Diego a donné bien du fil à retordre aux Colts au cours des dernières années, mais je crois que c'est sans trop de difficulté qu'Indianapolis va parvenir à se débarrasser des Chargers dans l'autre match de l'Association américaine.
Les Colts me font peur, parce que personne ne parle d'eux. Ils sont les champions en titre du Super Bowl, ils n'ont quand même perdu que trois matchs en saison régulière, mais toute l'attention est dirigée vers les Patriots. Ils ne s'en plaindront pas ouvertement, mais je crois que les hommes de Tony Dungy vont vouloir profiter de la visite des Chargers pour nous rappeler qu'il ne faudrait pas faire l'erreur de les oublier.
Du côté des Chargers, c'est le quart-arrière Philip Rivers qui attire l'attention depuis quelques semaines, mais pour les mauvaises raisons. Sa réputation ne date pas d'hier. Il est simplement l'un de ces joueurs qui sent toujours le besoin de se faire entendre et plusieurs de ses adversaires trouvent qu'il parle beaucoup pour un gars qui n'a vraiment rien accompli de spécial dans la NFL.
Que ce soit avec son bras ou avec ses paroles, ça m'étonnerait que Rivers parvienne à intimider les Colts.
Romo a la tête en paix
Le dernier match de la fin de semaine mettra aux prises deux grands rivaux, les Cowbys et les Giants. Eli Manning sera-t-il capable de donner aux Giants un deuxième gros match de suite? Je l'ignore et à vrai dire, je ne crois pas que ça changera quoique ce soit dans le dénouement de la partie. Je ne vois pas comment les Cowboys pourraient échapper ce match.
C'est vrai que les Giants ont été impressionnants en fin de saison contre les Patriots, mais sur papier, ils n'ont pas ce qu'il faut pour rivaliser avec Dallas. Et leur victoire la semaine dernière a peut-être soulagé leurs partisans, mais elle ne m'a pas convaincu. Après tout, les Buccaneers de Tampa Bay ne représentaient pas l'équipe la plus menaçante de l'Association nationale.
Les partisans des Giants répliqueront que Tony Romo n'a rien fait de plus qu'Eli Manning en éliminatoires et que sa bourde de l'an dernier contre les Seahawks - il avait échappé le ballon sur une tentative de placement en fin de match - pourrait revenir le hanter.
Je suis tout à fait d'accord la première affirmation. Romo a connu toute une saison régulière, mais il n'a encore rien prouvé quand l'enjeu est un peu plus gros. Le nouveau contrat qu'il a récemment signé viendra assurément ajouter une pression supplémentaire.
Sauf que je n'embarque pas dans la théorie qu'il pourrait être dérangé par la gaffe qui avait éliminé son équipe l'an dernier. Dans le fond, cette bévue n'a rien à voir avec son métier de quart-arrière et ce n'est même plus lui qui tient le ballon pour le botteur sur les placements. Je suis persuadé que toute cette histoire est derrière lui.
Même si Terrell Owens devait s'absenter, Romo a trop d'outils pour ne pas mener cette équipe au tour suivant. Les Cowboys l'emporteront sans aucun problème.
*Propos recueillis par Nicolas Landry