Le premier week-end éliminatoire de la NFL est à nos portes, place au jeu des prédictions!

Les quatre équipes qui jouent sur la route peuvent causer la surprise cette fin de semaine. Les Falcons, les Colts, les Ravens et les Eagles passeront à la prochaine ronde.

Falcons* c. Cards - samedi 16 h 30 à RIS

La direction opposée dans laquelle se dirige ces équipes est ce qui ressort le plus de ce premier duel. D'un côté, Atlanta était dans la course pour le championnat de leur section jusqu'à la toute fin. De l'autre, l'Arizona qui a assuré sa place en éliminatoires tôt dans la saison et a beaucoup ralenti depuis le dernier mois. Ce sont donc les Falcons qui possèdent le momentum pour cet affrontement. De plus, la troupe de Mike Smith a gagné de gros matchs sur la route cette saison, notamment à San Diego, Green Bay et au Minnesota.

Le joueur clé pour ce match : le demi à l'attaque des Falcons, Michael Turner. Même si le quart recrue Matt Ryan a connu une saison exceptionnelle, les entraîneurs d'Atlanta ne voudront pas lui en mettre trop sur les épaules pour son premier match éliminatoire dans la grande ligue. La production au sol de Michael Turner, qui a été constant durant toute la saison, sera donc primordiale pour faciliter le travail de Ryan.

De plus, l'ancien des Chargers a connu toute une saison à sa première année à Atlanta. Il a récolté 1 699 verges et marqué 17 touchés en saison régulière. Et même s'il a été utilisé à outrance, il semble avoir encore beaucoup d'énergie. La preuve : ses 204 verges de gain contre les Rams la semaine dernière.

L'apport de Turner à l'attaque des Falcons est considérable. Il ouvre la voie aux feintes de course / passe qui permettent à Ryan d'avoir du succès par la voie des airs, un peu comme Ben Roethlisberger lorsqu'il s'est joint aux Steelers en 2004.

De plus, si les Falcons contrôlent l'horloge, ils empêchent Kurt Warner et la redoutable attaque aérienne des Cards de prendre leur rythme.

Après un début de saison du tonnerre, le quart-arrière de l'Arizona a ralenti au cours du dernier mois. Peu appuyé par le jeu au sol, le quart de 37 ans a commis beaucoup de revirements lorsque la pression était forte.

Côté défensif, la tertiaire d'Atlanta doit rester disciplinée et être efficace sur les plaqués. C'est certain que Larry Fitzgerald, Anquan Boldin et Steve Breaston attraperont des ballons. La clé pour les Falcons est de limiter les verges après l'attrapé. Et bonne nouvelle pour Mike Smith, ses demis défensifs se sont beaucoup améliorés au cours des derniers matchs.


Colts* c. Chargers - samedi 20 h à RIS

Si les Falcons ont le momentum pour leur match, ce duel met aux prises deux équipes qui sont présentement sur d'impressionnantes séquences. Les Colts ont remporté leur neuf derniers matchs alors que les Chargers n'ont pas perdu à leurs quatre dernières sorties.

Je trouve un peu dommage que ces deux clubs s'affrontent au cours du premier week-end puisqu'ils sont tous deux très dangereux et pourraient faire un bon bout de chemin en éliminatoires.

Depuis quelques années, San Diego donne beaucoup de fil à retordre à Indianapolis. Lors du dernier affrontement à la semaine #12, les Colts l'avaient emporté in extremis 23-20. Le match de samedi ne devrait pas faire exception à la règle et devrait être chaudement disputé.

Pour l'emporter, la troupe de Tony Dungy devra éviter les revirements. Durant la séquence de neuf victoires, Peyton Manning a été exceptionnel, ne lançant que trois interceptions. Le joueur par excellence de la dernière saison pourrait connaître un grand match puisque la tertiaire des Chargers se classe au 31e rang de la NFL.

Bonne nouvelle pour les Colts en défensive, Bob Sanders sera à son poste pour le match. Le maraudeur apporte beaucoup d'énergie à son unité lorsqu'il est en uniforme.

Beaucoup de points d'interrogations subsistent dans le camp des Chargers. LaDainian Tomlinson et Antonio Gates ne sont pas à 100% et on ne sait pas quel apport ils auront durant le match.

C'est donc dire que le petit dynamo de San Diego, Darren Sproles, pourrait voir beaucoup d'action, notamment sur les unités spéciales.

Peu importe qui sera leur demi partant, les Chargers doivent courir. D'une part pour garder Manning sur le banc, mais également pour calmer les ardeurs de Dwight Freeney et de ses coéquipiers du front défensif.

À l'instar de San Diego, Indianapolis doit également mettre de l'avant ses porteurs de ballon. Manning est un vrai spécialiste des feintes de course / passe et a besoin de cette arme pour bien performer.

Ravens* c. Dolphins - dimanche 13 h à RIS

Quel revirement de situation dans le cas de ces deux équipes. Miami est passé de 1-15 à 11-5, alors que Baltimore a conservé un dossier de 11-5 cette saison comparativement à 5-11 l'an dernier.

La défensive des Ravens a été la première à contrer la formation wildcat des Dolphins lors de leur affrontement de la semaine #7. Ce match avait été difficile pour l'attaque de Miami, alors que Chad Pennington avait été intercepté et que l'attaque au sol n'avait amassé que 71 verges.

Ces deux équipes utilisent sensiblement la même recette : bien jouer défensivement, courir avec le ballon et éviter les revirements. D'ailleurs, Miami est premier de la NFL à ce chapitre avec un ratio de +17. Les Ravens se sont pas loin derrière à +13. Je m'attends donc à un match disputé dans la robustesse!

La plus grosse différence entre ces équipes depuis leur dernier affrontement est l'évolution de l'offensive des Ravens. Beaucoup de jeux ont été ajoutés au livre et on fait de plus en plus confiance à Joe Flacco et à l'attaque aérienne. À ses cinq derniers matchs à l'étranger, le quart recrue a lancé huit passes de touché contre seulement deux interceptions.

En bout de ligne, ce sera la défensive de Baltimore qui fera la différence dans ce match. Même si Pennington connaît une saison exceptionnelle, l'attaque des Dolphins est encore dominée par le jeu au sol. Et ce n'est pas facile de courir contre les Ravens puisque l'unité défensive menée par Ray Lewis est troisième contre la course.

Eagles* c. Vikings - dimanche 16 h 30 à RDS

Statistique éloquente du côté des Eagles : lors de leurs quatre dernières victoires, la troupe d'Andy Reid a amassé 155 verges en moyenne au sol. Les succès de l'équipe passent donc par Brian Westbrook.

Le hic, c'est que Philadelphie affrontera la meilleure défensive contre le jeu au sol. Il sera donc intéressant de voir quelle stratégie adoptera Reid pour cet affrontement.

Une chose est certaine : si les Eagles veulent venir à bout des Vikings, Westbrook devra toucher au ballon à au moins 25 reprises. Lors des neuf victoires, le demi offensif a amassé 675 verges au sol et 10 touchés. Lors des six défaites, il n'a récolté que 201 verges et quatre touchés. Donc que ce soit avec des courses, des passes voilées ou des jeux de l'option vers l'avant, les Eagles doivent impliquer leur porteur de ballon.

Si le jeu au sol n'est pas efficace, Donovan McNabb devrait avoir souvent la visite de Jared Allen dans le champ arrière. Face à un front défensif aussi agressif et dans un environnement hostile, l'attaque des Eagles ne survivra pas si elle est unidimensionnelle.

De plus, on ne sait pas quel McNabb se présentera pour ce match. À domicile, le quart-arrière complète 62% de ses passes avec 15 touchés et deux interceptions. Ses statistiques sont moins reluisantes à l'étranger où il ne complète que 59% de ses passes, avec 8 touchés et autant d'interceptions.

La défensive de Philadelphie devrait faire la différence durant ce match. Il s'agit d'une unité qui utilise le blitz dans toutes les situations et qui forcent les joueurs adverses à précipiter leurs gestes. Attendez-vous à quelques sacs du quart, plusieurs passes imprécises et des interceptions de la part de Tarvaris Jackson.

L'agressivité des Eagles forcera également Adrian Peterson à prendre des décisions rapides. Le demi étoile pourrait trouver la journée longue si, jeu après jeu, tous les corridors de course sont bloqués. D'ailleurs, il aura affaire à la troisième meilleure équipe contre la course.

En résumé, les Eagles mettront les énergies nécessaires pour limiter les gains de Peterson et de Chester Taylor. Philadelphie prendra le pari que Jackson ne peut pas les battre uniquement avec son bras.

Propos recueillis par Benoit Beaudoin