Brian Bratton est reconnu à juste titre
Football jeudi, 22 nov. 2012. 22:45 vendredi, 13 déc. 2024. 05:33
Le hasard fait parfois drôlement les choses. Jeudi soir, le receveur des Alouettes de Montréal Brian Bratton a reçu le trophée Tom-Pat pour son immense implication communautaire à Toronto, la ville où il aurait aimé se retrouver avec ses coéquipiers pour disputer le match de la 100e coupe Grey.
Quatre jours plus tôt, Bratton a vécu le désagréable sentiment de laisser tomber son équipe quand il a échappé une passe de touché en finale de l'Est devant une foule de plus de 50 000 spectateurs au Stade olympique.
Ses coéquipiers et ses entraîneurs ont été les premiers à le consoler en lui disant que le match n'aurait jamais dû se décider sur un tel jeu d'improvisation et une passe difficile à capter. Malgré cela, Bratton est devenu la cible de plusieurs messages haineux sur les réseaux sociaux, amplifiant sa déception.
«C'était difficile de voir ces commentaires, mais j'ai reçu beaucoup de support aussi. Je fais du travail dans la communauté justement pour me rapprocher des partisans et c'était blessant de lire de tels messages », a avoué Bratton en entrevue au RDS.ca.
« Il faut accepter le positif et le négatif de nos carrières d'athlète. Tu apprends aussi que tu ne peux pas écouter et plaire à toutes les personnes autour de toi», a continué l'athlète qui est adoré par les autres membres des Alouettes.
L'ironie dans cette histoire réside dans le fait que Bratton a été récompensé pour tout le bien qu'il accomplit auprès de ses pairs.
À ce sujet, il vit présentement une histoire qui fait inévitablement penser à l'excellent film Blind Side (L'éveil d'un champion) en raison du lien avec le football. Ce film est basé sur la vie du joueur des Ravens de Baltimore, Michael Oher, qu'une famille prend sous son aile pour le sortir de la pauvreté et lui permettre de cheminer.
Les rôles sont un peu inversés dans le cas de Bratton, mais lui et sa femme hébergent présentement une jeune adolescente dans leur maison de Caroline du Sud pour lui permettre de fréquenter une école moins défavorisée.
« Elle est originaire d'un quartier qui n'est pas le plus rose et son école a dû déménager. Depuis ce moment, elle n'avait plus le transport pour s'y rendre. En fait, la seule façon était de demeurer près du directeur qui demeure à côté de chez moi. Nous avons décidé de l'aider et le directeur s'occupe de la transporter tous les jours. On voulait lui donner la meilleure chance pour réussir dans la vie », a confié Bratton qui n'avait même pas mentionné ce geste quand on le questionne sur sa façon d'aider les autres.
Receveur des Alouettes depuis 2007, Bratton est conscient que son statut de joueur professionnel peut influencer les jeunes de façon positive. En fait, il a réalisé cela sur le tard, en 2001, quand il a fait la rencontre de Michael Vick qui en était à son année recrue avec les Falcons d'Atlanta.
« Je n'avais jamais rencontré un joueur professionnel et j'ignorais ce qui était nécessaire pour atteindre ce niveau. En fait, je ne savais même pas que j'avais le potentiel pour y arriver et il a été le premier à me dire que j'avais tout ce qui était nécessaire », s'est souvenu Bratton.
« J'ai aussi eu la chance de rencontrer Warrick Dunn et Alge Crumpler notamment. Ces athlètes m'ont donné confiance et je souhaite avoir un impact similaire avec les jeunes. »
Voilà pourquoi il a fondé il y a quelques années son académie de football qui accueille des joueurs de 6 à 18 ans.
« Je voulais enseigner aux jeunes qu'ils ont de grandes habiletés et qu'ils peuvent avoir de meilleures chances dans la vie s'ils sont mieux préparés. Je veux qu'ils puissent atteindre leur vrai potentiel en leur donnant tous les outils », a raconté le cordial vétéran de 30 ans.
Bratton pourrait bien s'arrêter là avec le sentiment du devoir accompli, mais il multiplie aussi les activités dans la région montréalaise dont à l'aide de conférences dans des écoles.
« Beaucoup de personnes prennent la mauvaise direction dans la vie parce qu'ils ne comprennent pas que de belles choses sont atteignables. Si tu rates ton coup dans les premières années, tu peux tout manquer et ne jamais atteindre un seul rêve. »
Tout ce travail n'est pas demeuré dans l'ombre avec ce trophée qui est remis par l'Association des joueurs de la LCF.
« C'est merveilleux comme honneur, je suis vraiment reconnaissant, mais je n'ai jamais fait cela pour obtenir une récompense », a déclaré Bratton sans avoir besoin de convaincre personne.
Puisqu'il n'a pas le choix, Bratton commence à encaisser le
choc de la défaite des Alouettes et il souhaite que les gens retiennent autre chose que le ballon qu'il n'a pu maîtriser.
« Je discutais avec un ami qui travaille pour la LCF et il me disait que cette passe ne me définit pas. J'espère que les amateurs comprendront que je ne suis pas seulement cette passe échappée et que je fais d'autres choses dans la vie ainsi que sur le terrain », a conclu avec gentillesse le joueur autonome qui désire poursuivre sa carrière à Montréal.
Quatre jours plus tôt, Bratton a vécu le désagréable sentiment de laisser tomber son équipe quand il a échappé une passe de touché en finale de l'Est devant une foule de plus de 50 000 spectateurs au Stade olympique.
Ses coéquipiers et ses entraîneurs ont été les premiers à le consoler en lui disant que le match n'aurait jamais dû se décider sur un tel jeu d'improvisation et une passe difficile à capter. Malgré cela, Bratton est devenu la cible de plusieurs messages haineux sur les réseaux sociaux, amplifiant sa déception.
«C'était difficile de voir ces commentaires, mais j'ai reçu beaucoup de support aussi. Je fais du travail dans la communauté justement pour me rapprocher des partisans et c'était blessant de lire de tels messages », a avoué Bratton en entrevue au RDS.ca.
« Il faut accepter le positif et le négatif de nos carrières d'athlète. Tu apprends aussi que tu ne peux pas écouter et plaire à toutes les personnes autour de toi», a continué l'athlète qui est adoré par les autres membres des Alouettes.
L'ironie dans cette histoire réside dans le fait que Bratton a été récompensé pour tout le bien qu'il accomplit auprès de ses pairs.
À ce sujet, il vit présentement une histoire qui fait inévitablement penser à l'excellent film Blind Side (L'éveil d'un champion) en raison du lien avec le football. Ce film est basé sur la vie du joueur des Ravens de Baltimore, Michael Oher, qu'une famille prend sous son aile pour le sortir de la pauvreté et lui permettre de cheminer.
Les rôles sont un peu inversés dans le cas de Bratton, mais lui et sa femme hébergent présentement une jeune adolescente dans leur maison de Caroline du Sud pour lui permettre de fréquenter une école moins défavorisée.
« Elle est originaire d'un quartier qui n'est pas le plus rose et son école a dû déménager. Depuis ce moment, elle n'avait plus le transport pour s'y rendre. En fait, la seule façon était de demeurer près du directeur qui demeure à côté de chez moi. Nous avons décidé de l'aider et le directeur s'occupe de la transporter tous les jours. On voulait lui donner la meilleure chance pour réussir dans la vie », a confié Bratton qui n'avait même pas mentionné ce geste quand on le questionne sur sa façon d'aider les autres.
Receveur des Alouettes depuis 2007, Bratton est conscient que son statut de joueur professionnel peut influencer les jeunes de façon positive. En fait, il a réalisé cela sur le tard, en 2001, quand il a fait la rencontre de Michael Vick qui en était à son année recrue avec les Falcons d'Atlanta.
« Je n'avais jamais rencontré un joueur professionnel et j'ignorais ce qui était nécessaire pour atteindre ce niveau. En fait, je ne savais même pas que j'avais le potentiel pour y arriver et il a été le premier à me dire que j'avais tout ce qui était nécessaire », s'est souvenu Bratton.
« J'ai aussi eu la chance de rencontrer Warrick Dunn et Alge Crumpler notamment. Ces athlètes m'ont donné confiance et je souhaite avoir un impact similaire avec les jeunes. »
Voilà pourquoi il a fondé il y a quelques années son académie de football qui accueille des joueurs de 6 à 18 ans.
« Je voulais enseigner aux jeunes qu'ils ont de grandes habiletés et qu'ils peuvent avoir de meilleures chances dans la vie s'ils sont mieux préparés. Je veux qu'ils puissent atteindre leur vrai potentiel en leur donnant tous les outils », a raconté le cordial vétéran de 30 ans.
Bratton pourrait bien s'arrêter là avec le sentiment du devoir accompli, mais il multiplie aussi les activités dans la région montréalaise dont à l'aide de conférences dans des écoles.
« Beaucoup de personnes prennent la mauvaise direction dans la vie parce qu'ils ne comprennent pas que de belles choses sont atteignables. Si tu rates ton coup dans les premières années, tu peux tout manquer et ne jamais atteindre un seul rêve. »
Tout ce travail n'est pas demeuré dans l'ombre avec ce trophée qui est remis par l'Association des joueurs de la LCF.
« C'est merveilleux comme honneur, je suis vraiment reconnaissant, mais je n'ai jamais fait cela pour obtenir une récompense », a déclaré Bratton sans avoir besoin de convaincre personne.
Puisqu'il n'a pas le choix, Bratton commence à encaisser le
choc de la défaite des Alouettes et il souhaite que les gens retiennent autre chose que le ballon qu'il n'a pu maîtriser.
« Je discutais avec un ami qui travaille pour la LCF et il me disait que cette passe ne me définit pas. J'espère que les amateurs comprendront que je ne suis pas seulement cette passe échappée et que je fais d'autres choses dans la vie ainsi que sur le terrain », a conclu avec gentillesse le joueur autonome qui désire poursuivre sa carrière à Montréal.