Nos adversaires lors du deuxième tour des éliminatoires seront les Bears de Chicago, eux qui ont terminé au premier rang de l'Association nationale. Puisque tout le monde en parle, il serait difficile d'ignorer que cette équipe nous a battus de façon définitive, par le pointage de 37-6, le 1er octobre dernier.

Il ne faut pas oublier que les choses ont pas mal changé depuis notre visite au Soldier Field. Shaun Alexander n'avait pas fait le voyage, blessé au pied la semaine précédente, nous n'avions qu'un seul ailier rapproché en santé et les Bears connaissaient l'un des meilleurs débuts de saison de leur histoire. Ils avaient remporté leurs trois premiers matchs et Rex Grossman avait la meilleure cote d'efficacité de tous les quarts-arrières de la ligue.

Depuis ce temps, Grossman a été horrible plus souvent qu'autrement et leur jeu aérien a stagné. Défensivement, ils ont perdu le maraudeur Mike Brown et le plaqueur Tommie Harris. Même si leurs statistiques, dans l'ensemble, sont encore bonnes, ce n'est plus la même unité qui nous a limités à six points.

Les Bears sont une équipe imposante physiquement, ils ne font pas dans la dentelle et ce, des deux côtés du ballon. En attaque, ils courent le ballon en force avec Thomas Jones et Cedric Benson. Avec eux, pas de détours, rien de fancy : ils s'en viennent en ligne droite. Et comme toujours, la clé pour nous sera d'arrêter le jeu au sol de l'adversaire. Si on peut faire ça, les Bears devraient mettre le match dans les mains de Grossman et si ça doit arriver, j'aime nos chances.

Le seul problème, c'est que souvent, pour arrêter la course, il faut amener un huitième homme, un maraudeur, dans la boîte défensive et laisser un demi de coin se débrouiller un contre un avec un receveur. Avec les joueurs que nous avons en place en ce moment, ce n'est peut-être pas l'idéal. Le match repose donc sur les épaules des sept joueurs qui composent notre front défensif. S'ils peuvent stopper la course sans l'aide de renfort, nous sommes en voiture.

Il faut donner l'avantage aux Bears dans deux aspects du jeu qui ne sont pas à négliger. Tout d'abord, ils profiteront de l'avantage du terrain. Leurs joueurs sont plus habitués à la froideur de l'Illinois en janvier et la foule leur apportera un appui indéniable. Ça fait vraiment une différence. Deuxièmement, ils auront profité de cette fameuse semaine de congé.

Il y a deux écoles de pensée relativement au repos que procure un titre d'Association. Il y a ceux qui disent que tu perds ton momentum en étant inactif pendant deux semaines. Les autres diront que tu as le temps de te reposer et de mieux te préparer. L'an passé, nous étions allés au Super Bowl en profitant de cette semaine de congé et personnellement je préfère ce scénario. À ce temps-ci de l'année, les joueurs sont tous un peu amochés et une semaine de repos de plus n'est pas de refus. Sans compter que tu n'as que deux matchs, et non trois, à gagner pour te rendre au Super Bowl.

Rapport médical

Une petite mise à jour sur l'état de santé de nos joueurs. En défensive, on pourrait revoir l'un de nos trois demis blessés, Marcus Trufant, seulement si on se rend au Super Bowl. Il faut toutefois oublier les deux autres, Kelly Herndon et Jimmy Williams, qui sont sur la liste des blessés et qui seront opérés sous peu.

En attaque, notre entraîneur Mike Holmgren pensait qu'il devrait se passer du receveur Darrell Jackson, mais celui-ci a dit qu'il tenait à être en uniforme dimanche. La clé, dans son cas, ça sera de pouvoir prendre part à au moins un entraînement avec l'équipe pour voir s'il est capable de suivre. Il était habillé contre les Cowboys, mais il n'était pas lui-même. Il en arrachait et n'a même pas pu terminer le match. Coach Holmgren aura une décision à prendre parce que même si Jackson veut jouer, ce n'est pas mieux s'il nuit à l'équipe.

Un autre receveur de passes, D.J. Hackett, a aggravé une blessure à la hanche en fin de semaine dernière. On retourne à l'entraîneur mercredi et on en saura plus sur son état de santé.

Je ronge mon frein

Pour ma part, j'ai rencontré pour la dernière fois, lundi au Colorado, le médecin qui a assuré le suivi de la blessure à la hanche que je me suis infligée en début de saison. Il m'a confirmé ce que je savais déjà depuis quelques semaines, soit que j'étais totalement remis de cette blessure. Pour moi, c'est un soulagement.

Ça a été difficile de voir mes coéquipiers à l'œuvre et de ne rien pouvoir faire pour contribuer aux succès de l'équipe au cours de la saison et maintenant que les éliminatoires sont arrivés, c'est encore pire. C'est plaisant de garder contact avec tout le monde, mais en même temps, c'est déchirant quand arrive la fin de semaine et que je ne peux les accompagner sur la route. Même pour les matchs locaux, je suis sur les lignes de côté, mais quand tout est fini, je rentre chez nous et ce n'est pas pareil.

Mais que voulez-vous! Je ronge mon frein en attendant la saison prochaine et d'ici là, je me croise les doigts pour que les gars me permettent de les accompagner sur la route à Miami, en février.

GO SEAHAWKS!

*Propos recueillis par RDS.ca