Anthony Calvillo n'affrontera pas les Argonauts de Toronto, lors du dernier match de la saison régulière, dimanche, une décision de l'entraîneur-chef, Marc Trestman. Pour le vétéran quart-arrière, il s'agit d'une situation à laquelle il est habitué.

Au cours des deux dernières saisons, Calvillo a regardé le dernier match du calendrier du bout du banc. Chaque fois, les Alouettes étaient assurés de participer à la finale de l'Est. Pour le principal intéressé, pas question d'en faire une histoire. "Je m'attendais à cette décision. Je vais regarder mes coéquipiers sur le terrain et je n'ai aucun problème avec cette décision."

C'est donc Adrian McPherson qui mènera l'attaque dimanche face aux Argos. Bien que le match n'ait aucune signification, ce n'est pas le cas pour McPherson. "Je veux gagner peu importe la manière. Ça prend du momentum vers la finale de l'Est. Le but est de remporter cette rencontre."

Par ailleurs, Calvillo n'est pas d'accord avec ceux qui mentionnent que les Alouettes ont connu une saison en déça des attentes. L'équipe n'est-elle pas en première position? "La grande différence est que Toronto et Hamilton avaient de bonnes équipes. Ils nous ont battus et nous avons été incapables de les balayer."

En ne disputant pas le dernier match de la saison, Calvillo ne sera pas en mesure d'atteindre le plateau des 5000 verges dans une même saison. Il a déjà réalisé l'exploit cinq fois au cours de sa carrière.

Un joueur fort respecté

Selon un sondage mené auprès de 218 joueurs de la Ligue canadienne, 48% d'entre eux mentionnent que Calvillo est le joueur le plus respecté du circuit. Toujours selon le même sondage, 38% considèrent qu'il est le meilleur joueur de la Ligue. Pour le principal intéressé, cet honneur est flatteur, mais sans plus.

"Je suis probablement le plus vieux joueur alors on se souvient plus de moi. J'apprécie car peu de joueurs vont te féliciter sur le terrain. Je prends quand même cet honneur avec un grain de sel. Il aurait pu y avoir d'autres choix. Je n'y porte pas beaucoup d'attention."

D'après un reportage de Luc Bellemare