À sa première sortie, il ne fallait pas s'attendre à une performance parfaite du quart Anthony Calvillo. Mais il nous a encore démontré que sa préparation mentale est toujours aussi adéquate.

Il a tout de même complété 17 de ses 27 passes, un taux de réussite de 63%.

C'est sûr que certaines passes manquaient de précision; cela est plutôt dû au côté technique du lancer ainsi qu'a son jeu de pieds. Il travaillera ces lacunes à l'entraînement.

Le plus important pour moi, c'était de voir Calvillo prendre les bonnes décisions c'est-à-dire de lancer le ballon au bon endroit et au bon moment. Dans mon évaluation, il l'a fait lors de 26 de ses 27 passes. Ça démontre très bien son excellente lecture du jeu.

J'en conviens, Winnipeg n'a pas utilisé tout son arsenal de stratégies défensives mais chaque fois que les Bombers ont commis des erreurs, Calvillo en a profité, notamment sur les deux touchés de Thyron Anderson.

En passant, les receveurs de passes ont été fidèles à leur réputation, c'est-à-dire excellents. D'ailleurs, Calvillo a connu ses meilleurs moments lorsqu'il a travaillé avec une formation à six receveurs.

Le seul point négatif à l'attaque fut la performance de la ligne, surtout sur les jeux au sol. Elle n'a pu contrôler les blocs, les porteurs ont donc été souvent plaqués avant même de traverser la mêlée. Robert Edwards a effectué sept courses pour 22 verges dont une de 12 verges. Si l'on enlève cette course, il ne lui en reste six courses pour dix verges pour une moyenne de 1,6 verge par course. Éric Lapointe a effectué quatre courses pour dix verges pour une moyenne de 2,5 verges par course. Pour résumer, sur un total de 11 courses, on ne compte que quatre courses productives (cinq verges et plus). Pire, trois de ces 11 courses se sont traduites par des pertes de terrain.

Dans la Ligue canadienne où le jeu aérien domine, il faut aller chercher au moins cinq verges pour justifier une course sans quoi, l'équipe préférera lancer le ballon.

C'est un effet direct du Club Med de Don Mathews soit un camp d'entraînement sans épaulettes et sans contact! Mais ne vous en faites pas, ce n'est qu'une question de temps avant qu'elle retrouve son aplomb.

Damon Duval a été très bon sur les bottés de dégagement, des bottés de près de 48 verges. J'ai bien aimé l'emplacement et la profondeur de ses bottés d'envoi. Il en est à sa deuxième année et semble plus confiant.

La défensive ne m'a pas encore convaincu. C'est sûr que l'élément qui vient mêler les données est que les Alouettes auront disputé trois matchs de suite contre les Blue Bombers après le match d'ouverture. Les Alouettes n'ont sûrement pas montré toute leur stratégie à la défensive.

Les Alouettes sont aussi tombés dans un jeu facile face aux Bombers. Ils se sont aperçu que les quarts des Bombers n'avaient pas d'expérience et n'étaient pas vraiment en mesure de contrer le blitz, pas en mesure d'effectuer des lectures rapides du jeu et précipitaient leurs gestes. Les Alouettes ne se sont pas cassés la tête et ont toujours usé de la même stratégie. Je ne suis pas convaincu que tout est replacé en défensive mais on verra .

Par contre, j'ai apprécié le jeu des jeunes joueurs comme le demi-défensif Chip Cox, Clint Kent qui joue à la même position, Étienne Boulay choix de deuxième ronde comme secondeur extérieur qui est un ancien demi défensif. Ils ont montré beaucoup de potentiel et ont été testés souvent notamment Boulay. Les jeunes sont venus confirmer ce que les entraîneurs avaient vu dans les entraînements parce que, avant le match, les Alouettes avaient déjà libéré Greg Moss, un demi défensif vétéran des Renegades.