Chapeau, Marc Trestman!
Football lundi, 29 oct. 2012. 17:11 vendredi, 13 déc. 2024. 16:31
J'ai l'impression de me répéter chaque semaine, mais force est de constater que peu importe les joueurs qu'il a sous la main, Marc Trestman trouve toujours le moyen de soutirer le meilleur de ceux-ci, et surtout, de l'emporter.
Privés pour une deuxième semaine consécutive de S.J. Green, Brandon London, Victor Anderson, Brandon Whitaker et compagnie, les Alouettes l'ont en effet emporté 27-25 aux dépens des Eskimos d'Edmonton dimanche. Ils avaient fait de même face aux Roughriders de la Saskatchewan une semaine plus tôt, sur la route de surcroît.
C'est bien de voir que peu importe qui se retrouve sur le terrain, le bon vieux Anthony Calvillo est en mesure de connaître un gros match. En plus de devenir le premier quart à connaître une septième saison de plus de 5 000 verges par la passe, Calvillo a surtout permis aux remplaçants Bo Bowling, et Noel Devine de se distinguer.
Le plan de match de Trestman y est aussi pour beaucoup. Fidèle à son habitude, l'entraîneur-chef s'est en effet adapté à son personnel. Quand Green et London sont là, il est tentant d'étirer le terrain et de compléter des jeux plus profondément afin de frapper le gros coup.
Or, quand tu te retrouves avec des gars comme Bowling et Devine, qui sont très rapides et qui effectuent de vifs changements de direction, il vaut mieux de leur donner le ballon rapidement pour qu'ils puissent faire mal à l'adversaire avec leurs jambes. C'est exactement ce qu'a fait Trestman face aux Eskimos.
Seule ombre au tableau, les Oiseaux ont connu un match en deux temps. Après une première demie toute à leur avantage au cours de laquelle l'attaque roulait à plein régime, les hommes de Trestman ont quelque peu levé le pied à leur retour du vestiaire.
L'équipe a par la suite semblé manquer d'intensité. La nature humaine a-t-elle pris le dessus? Après tout, ce match ne voulait rien dire pour les Alouettes. Malgré cela, les Alouettes ont amorcé la rencontre en force, mais ils n'ont pu maintenir la cadence.
Pour Edmonton, c'était tout le contraire alors qu'une victoire leur aurait assuré une place en séries. Ils ont donc joué avec l'énergie du désespoir, ce qui peut en partie expliqué la baisse de régime des Montréalais.
De plus, puisque l'attaque montréalaise n'est pas demeurée sur le terrain pendant de longues séquences, la défense a été beaucoup plus sollicitée. Avant l'entrée en scène de Matt Nichols, la pression appliquée par celle-ci semblait porter fruit. Mais une fois que le quart substitut s'est amené sur le terrain en remplacement de Kerry Joseph, les Alouettes ont soudainement joué avec conservatisme.
Calvillo au repos!
C'est donc forts de cette victoire que les Alouettes se présenteront dans le froid de Winnipeg samedi prochain pour y affronter les Blue Bombers dans le cadre de leur dernier match du calendrier régulier.
Ne vous attendez pas à voir Calvillo aux commandes de l'attaque des Alouettes. Vous pouvez aussi faire une croix sur le vénérable Scott Flory, qui n'en est pas à sa première campagne dans la LCF. Ces guerriers de la première heure, tout comme d'autres vétérans et éclopés de l'équipe, méritent un après-midi de congé.
Autant pour les Alouettes que pour les Bombers, qui sont déjà en processus d'évaluation en vue de la saison 2013, ce match est dénué d'enjeux. De part et d'autre, ce sera donc l'occasion d'envoyer de jeunes joueurs sur le terrain afin de les évaluer à certaines positions.
Les Alouettes profiteront ensuite d'une semaine de congé supplémentaire, comparativement à leurs futurs adversaires en finale de l'Est. Vous pouvez parier que Trestman tiendra quelques séances d'entraînement très intensives afin de s'assurer que ses joueurs restent à niveau. Tout cela dans le but d'éviter le fameux piège de la semaine de congé.
À prendre au sérieux
Penchons-nous maintenant sur la dernière fin de semaine d'activités dans la NFL.
D'abord, disons que je ne m'attendais pas à ce que les Falcons d'Atlanta conservent leur fiche parfaite aussi facilement. Je croyais bien que les Eagles de Philadelphie allaient leur offrir une opposition plus coriace. Au cours de la dernière semaine, tout le monde a eu vent de la statistique de l'entraîneur Andy Reid, dont l'équipe affichait jusque-là une fiche de 13-0 au retour d'une semaine de congé.
Les Falcons sont donc véritablement à prendre au sérieux, tout comme les Broncos de Denver d'ailleurs.
Oui, ces derniers affrontaient une équipe pas très redoutable en défense, les Saints de La Nouvelle-Orléans. Ce ne fut donc pas surprenant de voir Peyton Manning découper en pièce cette unité qui en arrache vraiment.
Menotter Drew Brees et son attaque explosive, c'est par contre tout à l'honneur des Broncos. Tout semble tomber en place pour la formation du Colorado. Ils jouent pour ,500, ils sont en tête de leur division, Manning rend tout le monde autour de lui meilleur, le jeu au sol est menaçant, tout comme la défense. Cette équipe commence à être drôlement dangereuse.
Un mot sur le Jets de New York, dont les prestations sont dignes d'une balade en montagnes russes. On ne sait jamais à quoi s'attendre avec la troupe de Rex Ryan.
Mark Sanchez a peut-être peu de receveurs sur qui se rabattre, mais il a été franchement mauvais face aux Dolphins de Miami, dont la défense a beaucoup à envier aux équipes phares du circuit.
Les unités spéciales ont quant à elles été atroces. Utiliser Tim Tebow comme protecteur sur un botté de dégagement, on a vu ce que ça donne. Il a complètement raté un plaqué, ce qui a permis aux Dolphins de bloquer un botté et de recouvrir le ballon dans la zone des buts pour un touché.
Je me pose donc cette question: pourquoi ont-ils fait l'embauche de Tebow? Ils ne l'utilisent pratiquement pas en formation wildcat. Sur les unités spéciales, je ne peux pas croire que l'équipe ne peut pas faire confiance à un secondeur qui défonce des murs de briques depuis des années et qui sort des rangs universitaires. J'insiste, Tebow comme protecteur sur un botté de dégagement, ça n'a pas de sens!
C'est à se demander si les Jets ne voulaient pas simplement faire un coup de publicité en faisant son acquisition. Durs à suivre les Jets
*Propos recueillis par Mikaël Filion
Privés pour une deuxième semaine consécutive de S.J. Green, Brandon London, Victor Anderson, Brandon Whitaker et compagnie, les Alouettes l'ont en effet emporté 27-25 aux dépens des Eskimos d'Edmonton dimanche. Ils avaient fait de même face aux Roughriders de la Saskatchewan une semaine plus tôt, sur la route de surcroît.
C'est bien de voir que peu importe qui se retrouve sur le terrain, le bon vieux Anthony Calvillo est en mesure de connaître un gros match. En plus de devenir le premier quart à connaître une septième saison de plus de 5 000 verges par la passe, Calvillo a surtout permis aux remplaçants Bo Bowling, et Noel Devine de se distinguer.
Le plan de match de Trestman y est aussi pour beaucoup. Fidèle à son habitude, l'entraîneur-chef s'est en effet adapté à son personnel. Quand Green et London sont là, il est tentant d'étirer le terrain et de compléter des jeux plus profondément afin de frapper le gros coup.
Or, quand tu te retrouves avec des gars comme Bowling et Devine, qui sont très rapides et qui effectuent de vifs changements de direction, il vaut mieux de leur donner le ballon rapidement pour qu'ils puissent faire mal à l'adversaire avec leurs jambes. C'est exactement ce qu'a fait Trestman face aux Eskimos.
Seule ombre au tableau, les Oiseaux ont connu un match en deux temps. Après une première demie toute à leur avantage au cours de laquelle l'attaque roulait à plein régime, les hommes de Trestman ont quelque peu levé le pied à leur retour du vestiaire.
L'équipe a par la suite semblé manquer d'intensité. La nature humaine a-t-elle pris le dessus? Après tout, ce match ne voulait rien dire pour les Alouettes. Malgré cela, les Alouettes ont amorcé la rencontre en force, mais ils n'ont pu maintenir la cadence.
Pour Edmonton, c'était tout le contraire alors qu'une victoire leur aurait assuré une place en séries. Ils ont donc joué avec l'énergie du désespoir, ce qui peut en partie expliqué la baisse de régime des Montréalais.
De plus, puisque l'attaque montréalaise n'est pas demeurée sur le terrain pendant de longues séquences, la défense a été beaucoup plus sollicitée. Avant l'entrée en scène de Matt Nichols, la pression appliquée par celle-ci semblait porter fruit. Mais une fois que le quart substitut s'est amené sur le terrain en remplacement de Kerry Joseph, les Alouettes ont soudainement joué avec conservatisme.
Calvillo au repos!
C'est donc forts de cette victoire que les Alouettes se présenteront dans le froid de Winnipeg samedi prochain pour y affronter les Blue Bombers dans le cadre de leur dernier match du calendrier régulier.
Ne vous attendez pas à voir Calvillo aux commandes de l'attaque des Alouettes. Vous pouvez aussi faire une croix sur le vénérable Scott Flory, qui n'en est pas à sa première campagne dans la LCF. Ces guerriers de la première heure, tout comme d'autres vétérans et éclopés de l'équipe, méritent un après-midi de congé.
Autant pour les Alouettes que pour les Bombers, qui sont déjà en processus d'évaluation en vue de la saison 2013, ce match est dénué d'enjeux. De part et d'autre, ce sera donc l'occasion d'envoyer de jeunes joueurs sur le terrain afin de les évaluer à certaines positions.
Les Alouettes profiteront ensuite d'une semaine de congé supplémentaire, comparativement à leurs futurs adversaires en finale de l'Est. Vous pouvez parier que Trestman tiendra quelques séances d'entraînement très intensives afin de s'assurer que ses joueurs restent à niveau. Tout cela dans le but d'éviter le fameux piège de la semaine de congé.
À prendre au sérieux
Penchons-nous maintenant sur la dernière fin de semaine d'activités dans la NFL.
D'abord, disons que je ne m'attendais pas à ce que les Falcons d'Atlanta conservent leur fiche parfaite aussi facilement. Je croyais bien que les Eagles de Philadelphie allaient leur offrir une opposition plus coriace. Au cours de la dernière semaine, tout le monde a eu vent de la statistique de l'entraîneur Andy Reid, dont l'équipe affichait jusque-là une fiche de 13-0 au retour d'une semaine de congé.
Les Falcons sont donc véritablement à prendre au sérieux, tout comme les Broncos de Denver d'ailleurs.
Oui, ces derniers affrontaient une équipe pas très redoutable en défense, les Saints de La Nouvelle-Orléans. Ce ne fut donc pas surprenant de voir Peyton Manning découper en pièce cette unité qui en arrache vraiment.
Menotter Drew Brees et son attaque explosive, c'est par contre tout à l'honneur des Broncos. Tout semble tomber en place pour la formation du Colorado. Ils jouent pour ,500, ils sont en tête de leur division, Manning rend tout le monde autour de lui meilleur, le jeu au sol est menaçant, tout comme la défense. Cette équipe commence à être drôlement dangereuse.
Un mot sur le Jets de New York, dont les prestations sont dignes d'une balade en montagnes russes. On ne sait jamais à quoi s'attendre avec la troupe de Rex Ryan.
Mark Sanchez a peut-être peu de receveurs sur qui se rabattre, mais il a été franchement mauvais face aux Dolphins de Miami, dont la défense a beaucoup à envier aux équipes phares du circuit.
Les unités spéciales ont quant à elles été atroces. Utiliser Tim Tebow comme protecteur sur un botté de dégagement, on a vu ce que ça donne. Il a complètement raté un plaqué, ce qui a permis aux Dolphins de bloquer un botté et de recouvrir le ballon dans la zone des buts pour un touché.
Je me pose donc cette question: pourquoi ont-ils fait l'embauche de Tebow? Ils ne l'utilisent pratiquement pas en formation wildcat. Sur les unités spéciales, je ne peux pas croire que l'équipe ne peut pas faire confiance à un secondeur qui défonce des murs de briques depuis des années et qui sort des rangs universitaires. J'insiste, Tebow comme protecteur sur un botté de dégagement, ça n'a pas de sens!
C'est à se demander si les Jets ne voulaient pas simplement faire un coup de publicité en faisant son acquisition. Durs à suivre les Jets
*Propos recueillis par Mikaël Filion