Au cours des deux derniers jours, nous vous avons dressé un portrait de la lutte contre le dopage qui est mené au football universitaire canadien et dans la LCF. Dans notre troisième et dernier reportage, Didier Orméjuste se penche sur les solutions qui sont apportées afin de combattre l'utilisation de produits dopants en particulier au football du SIC.

À la suite du scandale de dopage de l'Université Waterloo, le SIC et le Centre canadien pour l'éthique dans le sport ont soumis en juin dernier des joueurs à des tests inopinés, hors-saison. Résultat; un joueur de l'Université Acadia et un autre de l'Université de Windsor ont testé positif pour des substances bannies. Ces contrôles inopinés étaient souhaités par plusieurs depuis longtemps.

«Dans le milieu du football universitaire et collégial, on entendait les jeunes nous dire qu'il n'y avait pas assez de test et qu'ils étaient prévisibles», explique Christiane Ayotte, professeure et directrice du laboratoire de contrôle du dopage INRS.

Le Centre canadien pour l'éthique dans le sport a également annoncé, il y a un peu plus d'un mois, qu'il allait s'associer avec la LCF afin de mettre sur pied un programme d'éducation publique à l'intention du SIC et des joueurs des ligues mineures. Selon Madame Ayotte, le temps pour agir est maintenant.

«On a besoin d'un virage sérieux tout de suite de la part des universités, des cégeps et collèges. Nos jeunes sont autonomes et ils pensent qu'ils peuvent prendre des décisions très jeunes et ils sont sollicités très jeunes», insiste-t-elle.

La Ligue canadienne s'est aussi engagée à débloquer des fonds pour tester les 80 meilleurs espoirs qui seront invités au camp annuel d'évaluation en vue du repêchage de la LCF.

«La LCF va maintenant aider à tester les futures vedettes. Ils seront testés et je crois que cela aura un effet positif», soutient l'ancien joueur et analyste de football Pierre Vercheval.

Cette initiative de la LCF et du SIC est importante, mais il n'en demeure pas moins que la responsabilité de prendre les moyens nécessaires afin de combattre l'utilisation de produits dopants chez leurs athlètes-étudiants revient aux universités.

«On ne peut pas demander à la LCF de prendre la responsabilité de tout le football universitaire. Cette responsabilité est liée aux universités et aux collèges qu'ils aiment ça ou non. D'ailleurs, je pense que les parents s'attendent à ce que ça soit fait», conclut Madame Ayotte.

D'après un reportage de Didier Orméjuste