MONTRÉAL - L'imposante boucle d'oreille en diamants qu'arborait Johnny Rodgers lors de son passage au stade Percival-Molson avant le début de la rencontre entre les Alouettes de Montréal et les Tiger-Cats de Hamilton, dimanche, aurait fait couler beaucoup d'encre à son époque, dans les années 1970.

Mais sa bague en or et en diamants, qui souligne son titre de meilleur joueur universitaire remporté en 1972, est l'évidence même que l'étoile du football est dans une catégorie à part, peu importe l'époque.

«Je ne la porte pas à tous les jours, mais tout le monde aime la regarder, a mentionné Rodgers, qui a tourné le dos aux Chargers de San Diego dans la NFL pour signer un contrat d'une valeur de 100 000 $ avec les Alouettes en 1973. Et en plus, ces bagues sont assez rares.»

Après avoir gagné le trophée remis à la recrue par excellence lors de ses débuts dans la LCF, Rodgers, qui avait pris l'habitude de courir vers la zone des buts à reculons lorsqu'il inscrivait des touchés, a aidé les Alouettes à mettre la main sur la coupe Grey en 1974.

«On avait toute une équipe, a dit Rodgers qui, à l'âge de 60 ans, est maintenant à la tête d'une entreprise de marketing sportif dans la ville d'Omaha, au Nebraska. On comptait sur des joueurs qui avaient la victoire à coeur.

«Et si on n'avait pas raté un placement dans les dernières secondes de la finale en 1975, on aurait remporté deux titres de suite.»

Joueur controversé lors de son passage de quatre ans dans la LCF, Rodgers est devenu un des précurseurs de l'aspect 'spectacle' du football.

«Aujourd'hui, tout le monde sait comment donner un spectacle, a dit Rodgers. Les joueurs dansent dans la zone des buts après un touché, ils ont tous des styles vestimentaires différents... Je faisais partie des pionniers. On a vraiment établi les standards à l'époque.»