Le Super Bowl XLII mettra aux prises les Patriots et les Giants, deux équipes qui ont utilisé des méthodes complètement différentes pour s'améliorer lors des dernières années.

Si on jette d'abord un coup d'oeil à la recette des Patriots, une tendance est facile à déceler au cours des dernières années.

Les Patriots ont ajouté plusieurs pièces importantes à leur équipe grâce au marché des joueurs autonomes et des transactions. Les acquisitions les plus sont importantes sont Adalius Thomas, Randy Moss, Wes Welker et Donte Stallworth.

Au fil des ans, les Patriots ont souvent acquis des joueurs qui n'avaient jamais remporté le Super Bowl. Durant les négociations, les Patriots font miroiter la possibilité de mériter une bague du Super Bowl aux joueurs qu'ils désirent.

Rodney Harrison et Corey Dillon sont deux des nombreux exemples des dernières années. Au sein de l'édition actuelle, le nom de Junior Seau vient rapidement à notre esprit. À 39 ans, Seau n'a jamais mis la main sur le trophée Vince Lombardi.

Impossible d'en douter, cette formule fonctionne très bien.

De plus, les Patriots ont le don de se départir de certains joueurs pour les remplacer adéquatement.

Au cours des dernières saisons, la formation de la Nouvelle-Angleterre n'a pas hésité à laisser partir des joueurs d'impact tels Corey Dillon, Lawyer Milloy, Ty law, Willie McGinest, Adam Vinatieri et Deion Branch.

Toutes ces décisions difficiles n'ont pas fait mal aux Patriots. Je dois leur donner crédit, ils ont vraiment effectué les bons choix, ils sont très forts à ce chapitre.

Évidemment, les Patriots ont réussi un travail exceptionnel lors de la dernière saison morte pour améliorer leur principale lacune de la dernière saison: les receveurs de passe.

En 2006, le trio principal de receveurs des Patriots était formé de Reche Caldwell, Troy Brown et Chad Jackson. Cette saison, Randy Moss, Wes Welker et Donte Stallworth ont pris la relève. Voici des statistiques très révélatrices sur le progrès des Patriots dans ce dossier.

Saison 2006 2007
Attrapés 142 - 279
Verges 1569 - 3586
Touchés 12 - 36


Tout ce qu'on peut dire c'est : mission accomplie! Les Patriots ont peut-être effectué un des meilleurs revirements de situation dans l'histoire de la NFL.

La recette des Giants

De leur côté, les Giants prouvent qu'il existe plus d'une recette gagnante.

Le secondeur Kawika Mitchell est la seule acquisition des Giants au cours de la dernière année sur le marché des joueurs autonomes.

Cependant, ils ont excellé dans leur récolte au repêchage de 2007. Leurs huit sélections se sont taillées une place cette saison.

D'ailleurs, plusieurs de ces joueurs ont exercé un impact de taille. Je pense notamment au receveur Steve Smith. Ce choix de deuxième ronde s'est établi comme une belle option à titre de troisième receveur. Au cours de ses 15 premiers matchs, il a capté cinq ballons comparativement à 12 lors de ses quatre derniers matchs.

Smith a le talent pour réussir des attrapés qui font la difference. Il complète bien Plaxico Burress et Amani Toomer.

Que dire du demi-inséré Kevin Boss qui prend la place de Jeremy Shockey qui est blessé.

Côté flamboyance Boss n'arrive pas à la cheville de Shockey, mais il s'avère un meilleur bloqueur pour le jeu au sol. Les Giants gagnent en moyenne 20 verges de plus au sol par match depuis que Boss remplace Shockey.

Boss pourrait jouer un rôle important face aux Patriots. Lors de leur dernier affrontement, Boss a capté quatre passes pour 50 verges et un touché.

De plus, il comprend très bien le système des Giants et il lit bien les «blitz». Shockey était indiscipliné sur ses tracés. Souvent Eli Manning voulait lui lancer le ballon lors d'un «blitz», mais Shockey ne se retournait pas.

Eli Manning semble plus calme dans les situations critiques en ce moment et ce n'est peut-être pas étranger à l'absence de Jeremy Shockey. Ce dernier devait toujours le surveiller de près et lui mettre de la pression… L'ancien porteur de ballon des Giants, Tiki Barber, drainait peut-être de l'énergie à Manning de cette manière.

Ce n'est pas tout, lors du dernier repêchage les Giants ont déniché Ahmad Bradshaw, un petit porteur de ballon qui amène une nouvelle dynamique à l'équipe. Ce choix de septième ronde devient «l'éclair» alors que Brandon Jacobs est le «le tonnerre».

Le dernier repêchage a également permis aux Giants de solidifier leur défensive. En première ronde, ils ont opté pour le demi de coin Aaron Ross qui effectue tout un travail. En raison de nombreuses blessures, il a vu beaucoup d'action. Mais il a relevé le défi avec brio surtout que les Giants utilisent souvent des couvertures homme à homme, ce qui complique la tâche des demis de coin. Sans oublier que Ross a démontré son endurance en jouant en dépit d'une blessure à l'épaule.

Cette comparaison prouve donc qu'il existe plusieurs façons d'améliorer son équipe.

La mystérieuse blessure de Tom Brady

D'abord, ce n'est pas la première fois que Tom Brady arrive au Super Bowl avec une blessure à une cheville. Lors de sa première présence en 2001, il s'était blessé en finale d'association face aux Steelers de Pittsburgh.

La blessure était tellement sérieuse qu'il n'avait pu compléter la partie et Drew Bledsoe avait pris la relève. Cette année-là, Brady n'avait pas profité d'une semaine de congé avant le Super Bowl et il avait été en mesure de disputer un bon match. C'est à ce moment que la légende de Brady a vu le jour.

Les partisans des Giants peuvent souhaiter que sa blessure lui pose problème, mais si je me fie à cette référence et au fait que Brady n'a jamais manqué une partie; je ne suis pas très inquiet.

Évidemment, pour un quart droitier la cheville droite joue un rôle majeur. Cette cheville est la fondation d'une passe. Elle permet d'effectuer le recul, d'appliquer les freins, d'accélérer vers l'avant et de produire l'effet catapulte.

Les entraîneurs des Patriots vont surveiller la situation de près, mais ils pourront faciliter le travail de Brady en utilisant à profusion des formations «parapluie». Ces formations lui permettent de reculer plus tranquillement.

Finalement, si la blessure était si grave il ne se serait pas déplacé à New York pour aller voir sa copine. Les Patriots lui auraient sans doute empêché de prendre ce risque.