MONTREAL (PC) - Phillip Gauthier a été envoyé dans la fosse aux lions à ses débuts dans les rangs professionnels, mais le secondeur recrue des Alouettes en est ressorti pas trop amoché.

"Je ne suis pas totalement satisfait, mais il fallait que je casse la glace", a commenté Gauthier, auteur de deux plaqués du quart-arrière derrière sa ligne de mêlée. "J'ai commis des erreurs, mais j'ai aussi fait de bonnes choses, a-t-il ajouté. Je dois m'adapter à une nouvelle position."

L'ancien du Rouge et Or de l'Université Laval, qui a été le choix de deuxième tour des Alouettes (16e au total) au dernier repêchage, craignait quelque peu de revoir sa performance sur vidéo.

"Il n'y a rien d'alarmant, mais je sais ce que je fais de mauvais. Je suis à blâmer pour le dernier touché des Renegades. Je suis un perfectionniste, très sévère envers moi-même."

Gauthier, qui a dû devancer sa rentrée dans le match en raison de la blessure que s'est infligée Michael Botterill vers la fin du deuxième quart, a dit qu'il pouvait garder la tête haute. Le deuxième "sac du quart" qu'il a réussi lui a remonté le moral.

"La principale différence entre le football universitaire et professionnel, c'est la rapidité d'exécution, a relevé l'athlète natif de Maria, en Gaspésie. Chaque geste, chaque foulée sont importants. On doit être très attentif sur le terrain pour faire une bonne lecture du jeu. Souvent, on gagne la précieuse fraction de seconde qui peut faire la différence avant même le début du jeu."

L'ancien coéquipier de Gauthier, Mattieu Proulx, qui a été le premier choix de l'équipe cette année (cinquième au total), a été moins occupé, étant confiné à un rôle au sein des unités spéciales.

L'entraîneur Don Matthews ne s'est pas trop avancé quand on lui a demandé d'analyser la performance de Gauthier.

"Il a fait de bonnes choses, mais aussi de moins bonnes, a-t-il dit. Je devrai tout revoir ça sur vidéo."

Les Alouettes ont perdu les services de Botterill, qui a subi une dislocation d'un coude, pour plusieurs semaines.

Matthews a souligné la bonne performance en général du quart réserviste Ted White, qui a orchestré 37 jeux.

"Il a commis quelques erreurs, mais il avait un bon rythme et c'est avec lui comme quart que notre attaque a eu le plus de mordant. Il a accompli de bonnes choses."

Le rendement du porteur de ballon américain Robert Edwards est un autre aspect positif. Edwards fait une belle lutte aux vétérans Michael Jenkins et Eric Lapointe.

"Qu'on me considère derrière ces deux joueurs est une source de motivation additionnelle pour moi, a-t-il admis. Je veux prouver que je peux jouer dans cette ligue. Le style de jeu est différent en raison des règlements qui sont différents par rapport au football américain. J'ai appris beaucoup de choses et j'ai eu du plaisir. L'atmosphère ici m'a rappelé celle qui règnait à l'école secondaire où j'ai joué. Ça m'a rappelé de bons souvenirs", a-t-il conclu.