Il y a encore place à l'amélioration. Et pour s'améliorer, il n'y a pas de formule magique, pas de recettes miracles.

Je dois continuer à travailler fort tout en montrant que je suis en mesure d'aider l'équipe.Voilà le premier constat que je dresse lorsque vient le temps d'analyser la performance que j'ai livrée lors du deuxième match préparatoire disputé aux Bills de Buffalo, jeudi soir, au Rogers Centre de Toronto.

Je dois d'abord admettre que je n'ai pas connu une soirée à la hauteur de mes attentes sur les retours de bottés. Mais la réalité, c'est que je n'aurai pas l'occasion d'effectuer des courses de 50 verges à chaque fois que je touche au ballon. Je dois donc demeurer patient et continuer à bien lire le jeu qui se dessine devant moi en espérant que les trous vont s'ouvrir plus fréquemment.

Cela dit, je suis satisfait de mon implication sur les bottés de dégagement de l'équipe adverse, là où j'évolue à la position de gunner. Si je n'ai pas réussi de plaqués sur les unités spéciales contre les Bills, j'ai toutefois été en mesure de limiter les déplacements du joueur adverse qui portait le ballon en me défaisant de mes deux bloqueurs. D'ailleurs, j'ai reçu des bons mots de la part du coordonnateur des unités spéciales de l'équipe en début de semaine après qu'on ait visionné les vidéos du premier match contre les 49ers de San Francisco.

La compétition est très féroce à la position de retourneur, et je réalise que je devrai faire preuve d'une grande constance si je veux assurer ma place au sein de la formation partante pour la prochaine saison. Il faut que je sois en mesure de réussir des bons coups de façon répétée, et ce, jeu après jeu.

Il y a plusieurs gars qui sont capables de faire des bons retours avec les Colts, et mon coéquipier Devin Moore en a fait une belle démonstration jeudi soir. Les 129 verges de gain qu'il a accumulées en quatre retours contre les Bills viennent rehausser la lutte que nous menons avec Brandon James et Ray Fischer pour l'obtention du poste de retourneur régulier. Ce n'est pas une situation évidente, c'est certain, mais ça nous force à faire le meilleur qu'on peut avec les opportunités qu'on obtient. Et en même temps, ça aide l'équipe à devenir meilleure.

J'avais écrit lors de ma dernière chronique que je souhaitais accroître la vitesse à laquelle j'effectuais mes parcours afin d'améliorer ma contribution à l'unité offensive. Au lendemain du match contre les Bills, je considère avoir fait moins d'erreurs lorsque j'ai été appelé à agir à titre de receveur. C'est sûr que mes statistiques ne sont pas les plus fortes lorsqu'on jette un coup d'oeil à la feuille de pointage (1 réception, 1 verge), mais de par la manière dont j'ai couru mes tracés et effectué mes blocs sur les jeux de course, j'ai vu une amélioration. Et ce, même si je ressentais une certaine lourdeur dans mes jambes en raison de l'imposant régime d'entraînement auquel nous nous soumettons depuis bientôt trois semaines.

Toronto, ce n'est pas Montréal

Un petit mot pour vous dire que j'ai bien aimé ma soirée de football au Canada. Mais Toronto, ce n'est pas Montréal, et je n'avais pas l'impression que j'évoluais à la maison, devant les miens.

Est-ce que l'ambiance qui régnait au Rogers Centre a été affectée par le stade qui n'était pas plein? Je n'irais pas jusqu'à affirmer cela. Le public était quand même bruyant, et de toute manière, on ne s'attend jamais à ce qu'un match hors-concours fasse salle comble.

Je vous laisse sur cette note. On se reparle après mon prochain match du 26 août prochain contre les Packers à Green Bay.

*Propos recueillis par Guillaume Rivest