Initiation: ne pas trop pousser la limite
Football vendredi, 23 sept. 2005. 15:33 mercredi, 11 déc. 2024. 18:43
Au cours de la dernière semaine, on a fait beaucoup état de l'initiation des recrues des Redmen de McGill. D'abord, je dois dire que c'est difficile de discuter de ce dossier en particulier car je ne connais pas tous les détails.
Je dois dire qu'à tous les niveaux de football auxquels j'ai participé, il y a eu des initiations et ça c'est toujours bien passé.
Évidemment, certaines sont moins plaisantes que d'autres. Dans la majorité des cas, les vétérans tentent de faire peur aux recrues. Ils ne veulent pas leur faire mal ni les humilier.
Habituellement, on sort de ces initiations avec le sourire. Certaines représentent même de très beaux souvenirs dans ma carrière de football.
Cependant, certains vont malheureusement pousser la limite un peu trop loin et c'est ce type d'attitude qu'il faut contrôler. Les entraîneurs ont alors un gros rôle à jouer. Je me souviens que Marc Santerre, au Vieux-Montréal, a dû serrer la vis et il s'assurait de parler avec ses vétérans pour s'assurer de ce qui allait se passer.
L'une des belles initiations que j'ai vécues est survenue à ma première année au CÉGEP Marie-Victorin. Nous avions bu beaucoup de bières et nous avions dû par la suite enlever notre linge pour enfiler une couche pour adulte.
Les vétérans nous ont alors peinturés aux couleurs des Trappeurs et ils nous avaient emmenés au métro Berry. Nous devions vendre des Q-tips pour amasser de l'argent afin d'acheter un billet de métro. Le but: rejoindre les vétérans au Peel Pub qui nous attendaient avec de la bière... et notre linge. Nous avons ri toute la journée et nous n'avons eu aucune difficulté à vendre nos Q-tips.
La raison de ces initiations, si c'est bien dosé, est de connaître le caractère de nos futurs coéquipiers. Le football est un sport qui est bien différent des autres activités que l'on fait dans la vie. C'est un sport violent qui demande des qualités mentales et athlétiques souvent différentes des autres. C'est pourquoi il est important de savoir avec qui on s'en va à la guerre.
Cependant, on est pas obligé de pousser les choses bien loin pour savoir à quel genre d'individu on a à faire
Une bonne décision de Don
Évidemment, la décision prise par Don Matthews d'y aller pour un converti de deux points en fin de rencontre face aux Lions de la Colombie-Britannique a fait beaucoup jaser au cours de la dernière semaine.
Dans mon cas, je dois avouer que je ne savais pas comment réagir sur le coup. Après quelques minutes de réflexion et après en avoir discuté avec des coéquipiers, qui sont des meilleurs stratèges que moi, tout le monde s'entendait pour dire que nous étions mieux de tenter de gagner le match immédiatement, surtout avec un quart comme Dave Dickenson de l'autre côté. Avec 50 secondes à faire au quatrième quart, les Lions n'auraient eu besoin que d'un point pour gagner le match.
Je crois qu'il est important pour un entraîneur de montrer sa confiance en son équipe et c'est ce qu'il a fait en laissant son attaque sur le terrain. Nous avons d'ailleurs presque réussi ce converti.
De toute façon, je ne crois pas qu'une partie de football se perde par un seul jeu. Je ne crois donc pas que nous avons perdu cette rencontre en raison de ce converti manqué.
Après le match, Don nous a mentionné qu'il croyait toujours que c'était la bonne décision à prendre. Dès qu'il a dit ça, les joueurs se sont mis à s'exclamer pour démontrer qu'ils le supportaient dans cette décision. C'est là qu'on a réalisé que nous avions un excellent esprit d'équipe. Je n'ai jamais vu autant d'émotion au sein de notre équipe au terme d'une défaite.
Place aux Bombers
Dimanche, les Blue Bombers de Winnipeg seront les visiteurs au Stade Percival Molson. Il est important pour nous de ne pas trop regarder en avant. Ce qu'il faut faire est de jouer chaque match du mieux qu'on peut et de continuer à nous améliorer.
Dernièrement, notre offensive et notre défensive ont finalement connu de gros matchs en même temps. Il reste à ajouter les unités spéciales qui ont flanché face aux Lions. Si ces trois unités peuvent bien jouer pendant 60 minutes, nous aurons toute une formation.
Sur le plan personnel, c'est toujours un peu décevant de ne pas avoir un plus grand rôle offensivement. Toutefois, j'ai toujours dit que l'important est de contribuer à l'équipe. Lors du dernier match face aux Lions, j'ai été utilisé sur toutes les unités spéciales et j'ai rarement eu autant de plaisir à disputer une rencontre. Tant que je m'amuse, je vais continuer à jouer.
Je n'ai pas de problème avec la décision de l'entraîneur car Robert Edwards est l'un des porteurs de ballon les plus flamboyants de la ligue.
Soupe Chunky
Depuis certaines semaines, vous pouvez me voir sur vos écrans de télé dans un message publicitaire de la soupe Chunky. La compagnie avait fait ce genre de publicité au Québec avec Mario Lemieux, mais ça avait plus ou moins marché. Les gens au Québec semblent moins s'associer avec les athlètes professionnels comparativement aux Américains, puisque ce message a très bien fonctionné avec Donovan McNabb au sud de la frontière. La compagnie a peut-être pensé que les joueurs des Alouettes sont un peu plus près du public.
Ce fut une très belle expérience, puisque le tout a été réalisé avec ma vraie mère. C'est cependant une très longue journée. Je me suis pointé au studio de tournage à 14h et nous avons terminé vers 1h. C'est plus complexe que je le pensais.
Je suis très satisfait du résultat. Je sais que je ne serai jamais un grand acteur, mais je le faisais pour le plaisir et j'en garderai de très bons souvenirs.
*Propos recueillis par RDS.ca
Je dois dire qu'à tous les niveaux de football auxquels j'ai participé, il y a eu des initiations et ça c'est toujours bien passé.
Évidemment, certaines sont moins plaisantes que d'autres. Dans la majorité des cas, les vétérans tentent de faire peur aux recrues. Ils ne veulent pas leur faire mal ni les humilier.
Habituellement, on sort de ces initiations avec le sourire. Certaines représentent même de très beaux souvenirs dans ma carrière de football.
Cependant, certains vont malheureusement pousser la limite un peu trop loin et c'est ce type d'attitude qu'il faut contrôler. Les entraîneurs ont alors un gros rôle à jouer. Je me souviens que Marc Santerre, au Vieux-Montréal, a dû serrer la vis et il s'assurait de parler avec ses vétérans pour s'assurer de ce qui allait se passer.
L'une des belles initiations que j'ai vécues est survenue à ma première année au CÉGEP Marie-Victorin. Nous avions bu beaucoup de bières et nous avions dû par la suite enlever notre linge pour enfiler une couche pour adulte.
Les vétérans nous ont alors peinturés aux couleurs des Trappeurs et ils nous avaient emmenés au métro Berry. Nous devions vendre des Q-tips pour amasser de l'argent afin d'acheter un billet de métro. Le but: rejoindre les vétérans au Peel Pub qui nous attendaient avec de la bière... et notre linge. Nous avons ri toute la journée et nous n'avons eu aucune difficulté à vendre nos Q-tips.
La raison de ces initiations, si c'est bien dosé, est de connaître le caractère de nos futurs coéquipiers. Le football est un sport qui est bien différent des autres activités que l'on fait dans la vie. C'est un sport violent qui demande des qualités mentales et athlétiques souvent différentes des autres. C'est pourquoi il est important de savoir avec qui on s'en va à la guerre.
Cependant, on est pas obligé de pousser les choses bien loin pour savoir à quel genre d'individu on a à faire
Une bonne décision de Don
Évidemment, la décision prise par Don Matthews d'y aller pour un converti de deux points en fin de rencontre face aux Lions de la Colombie-Britannique a fait beaucoup jaser au cours de la dernière semaine.
Dans mon cas, je dois avouer que je ne savais pas comment réagir sur le coup. Après quelques minutes de réflexion et après en avoir discuté avec des coéquipiers, qui sont des meilleurs stratèges que moi, tout le monde s'entendait pour dire que nous étions mieux de tenter de gagner le match immédiatement, surtout avec un quart comme Dave Dickenson de l'autre côté. Avec 50 secondes à faire au quatrième quart, les Lions n'auraient eu besoin que d'un point pour gagner le match.
Je crois qu'il est important pour un entraîneur de montrer sa confiance en son équipe et c'est ce qu'il a fait en laissant son attaque sur le terrain. Nous avons d'ailleurs presque réussi ce converti.
De toute façon, je ne crois pas qu'une partie de football se perde par un seul jeu. Je ne crois donc pas que nous avons perdu cette rencontre en raison de ce converti manqué.
Après le match, Don nous a mentionné qu'il croyait toujours que c'était la bonne décision à prendre. Dès qu'il a dit ça, les joueurs se sont mis à s'exclamer pour démontrer qu'ils le supportaient dans cette décision. C'est là qu'on a réalisé que nous avions un excellent esprit d'équipe. Je n'ai jamais vu autant d'émotion au sein de notre équipe au terme d'une défaite.
Place aux Bombers
Dimanche, les Blue Bombers de Winnipeg seront les visiteurs au Stade Percival Molson. Il est important pour nous de ne pas trop regarder en avant. Ce qu'il faut faire est de jouer chaque match du mieux qu'on peut et de continuer à nous améliorer.
Dernièrement, notre offensive et notre défensive ont finalement connu de gros matchs en même temps. Il reste à ajouter les unités spéciales qui ont flanché face aux Lions. Si ces trois unités peuvent bien jouer pendant 60 minutes, nous aurons toute une formation.
Sur le plan personnel, c'est toujours un peu décevant de ne pas avoir un plus grand rôle offensivement. Toutefois, j'ai toujours dit que l'important est de contribuer à l'équipe. Lors du dernier match face aux Lions, j'ai été utilisé sur toutes les unités spéciales et j'ai rarement eu autant de plaisir à disputer une rencontre. Tant que je m'amuse, je vais continuer à jouer.
Je n'ai pas de problème avec la décision de l'entraîneur car Robert Edwards est l'un des porteurs de ballon les plus flamboyants de la ligue.
Soupe Chunky
Depuis certaines semaines, vous pouvez me voir sur vos écrans de télé dans un message publicitaire de la soupe Chunky. La compagnie avait fait ce genre de publicité au Québec avec Mario Lemieux, mais ça avait plus ou moins marché. Les gens au Québec semblent moins s'associer avec les athlètes professionnels comparativement aux Américains, puisque ce message a très bien fonctionné avec Donovan McNabb au sud de la frontière. La compagnie a peut-être pensé que les joueurs des Alouettes sont un peu plus près du public.
Ce fut une très belle expérience, puisque le tout a été réalisé avec ma vraie mère. C'est cependant une très longue journée. Je me suis pointé au studio de tournage à 14h et nous avons terminé vers 1h. C'est plus complexe que je le pensais.
Je suis très satisfait du résultat. Je sais que je ne serai jamais un grand acteur, mais je le faisais pour le plaisir et j'en garderai de très bons souvenirs.
*Propos recueillis par RDS.ca