En raison de la blessure de Robert Edwards, je serai le demi offensif partant de l'équipe face aux Stampeders de Calgary, ce samedi.

Je suis évidemment content d'avoir la chance de porter le ballon. Dans mon esprit, je me vois encore comme un demi offensif. Je suis donc excité à l'idée d'être de retour au sein de l'unité offensive. Toutefois, je le répète, j'ai eu beaucoup de plaisir à évoluer sur les unités spéciales au cours des deux dernières rencontres, car j'ai eu la chance d'apporter une certaine contribution et c'est ce qui est important.

Face aux Stampeders, je devrais porter le ballon une quinzaine de fois. C'est généralement ce qui se produit au sein de notre formation. Parfois, on peut obtenir plus de portées si l'équipe adverse accorde plus d'espace au sol.

Ça va aussi, évidemment, dépendre de l'allure de la rencontre. Si nous prenons les devants rapidement, on pourrait courir un peu plus. Si nous devions disputer du football de rattrapage, l'attaque privilégiera alors le jeu aérien.

Selon moi, je vais être énormément impliqué dans la rencontre puisque je devrais être utilisé lors de trois séries sur quatre. Jonas Lewis viendra prendre la relève de temps à autre.

Des Stampeders différents

Comme ce fut le cas avec les Blue Bombers de Winnipeg, nous avons une petite revanche à prendre face aux Stampeders. Lors de leur visite à Montréal, le 18 août, les Stampeders nous ont battus 40-37. Il faut dire que nous affronterons une équipe un peu différente, puisque le quart-arrière numéro un de la formation albertaine, Henry Burris, est sur le carreau. C'est le troisième quart de l'équipe, Danny Wimprine, qui sera envoyé dans la mêlée.

La semaine dernière, sans Burris, les Stampeders ont donné le ballon une trentaine de fois à Joffrey Reynolds. Ce dernier est l'un des meilleurs porteurs de ballon du circuit. Ça devrait être le même plan match pour eux cette semaine.

Ça sera un bon test pour nous car nous serons confrontés à l'une des bonnes attaques au sol de la Ligue canadienne.

Le premier rang

Comme vous le savez, nous sommes engagés dans une lutte pour le premier rang de la section Est avec les Argonauts de Toronto. Hier, les Argos ont temporairement repris une avance de quatre points sur nous en disposant des Renegades d'Ottawa.

Personnellement, je n'ai pas regardé le match des Argos. Toutefois, je sais que certains de mes coéquipiers étaient rivés devant leur petit écran.

Je ne me soucie pas des résultats des Argos. L'important est de remporter nos rencontres et d'améliorer nos faiblesses de début de saison. En fin de saison, nous aurons la chance d'affronter les Argonauts au Stade olympique et c'est là que le premier rang pourrait se jouer.

C'est intense lors des entraînements

Au cours de la dernière semaine, il s'est produit deux escarmouches lors des entraînements. L'équipe a récemment ajouté plusieurs nouveaux joueurs en défensive. Ces joueurs veulent démontrer ce qu'ils sont capables de faire. Même si nous n'utilisons pas d'épaulettes lors des entraînements, ces joueurs se doivent de donner tout ce qu'ils ont. C'est pourquoi, de temps à autre, il y a des contacts avec les joueurs de la ligne offensive, ce qui crée des frictions. Les joueurs de ligne offensive n'ont rien à prouver lors des entraînements et ils tentent d'éviter les blessures.

L'important, c'est que tout le monde comprenne le travail de chacun.


Une année pas comme les autres

Contrairement aux dernières années, nous n'avons pas entamé la saison en lion et notre position au classement est loin d'être déterminée à ce stade-ci de la campagne. Les partisans et les journalistes ont un peu paniqué puisque notre fiche est bien ordinaire. Toutefois, cette panique ne s'est pas installée au sein de notre formation et j'ai un très bon "feeling" pour le reste de la saison et les éliminatoires.

Lorsqu'une équipe perd des matchs en début de saison, comme ce fut le cas pour nous cette saison, elle a la chance de corriger ses faiblesses très tôt car elles sont analysées dans tous les sens. Lorsqu'une équipe gagne la majorité de ses matchs, elle a moins tendance à s'attarder sur les petites erreurs.

Regardez les Lions, par exemple, ils n'ont subi qu'un seul revers, mais ils ont gagné plusieurs parties par la peau des dents. Dans une telle situation, on ne s'attarde pas sur nos faiblesses, ou les erreurs commises, et parfois ça peut nous jouer des tours en fin de campagne et lors des éliminatoires.

Bref, nous verrons cela au mois de novembre...

Bon week-end

*Propos recueillis par RDS.ca