L'importance du premier rang dans l'Est
Football jeudi, 13 oct. 2011. 17:04 samedi, 14 déc. 2024. 04:57
Avec quatre matchs à disputer d'ici la fin de la saison, les Alouettes sont dans une position enviable, mais rien n'est encore gagné puisqu'ils bataillent toujours avec les Tiger-Cats de Hamilton et les Blue Bombers de Winnipeg pour le premier rang du classement de la section Est.
La formation montréalaise a remporté ses trois derniers matchs et il serait particulièrement important de poursuivre cette séquence lors des deux prochaines semaines, puisqu'elle disputera la victoire à deux rivaux de section à qui elle essaie toujours de soutirer l'avantage pour un éventuel bris d'égalité.
Montréal montre un dossier de 1-2 contre les Tiger-Cats, qui dominent 91-90 au pointage cumulatif de ces trois parties. Ça signifie que les Alouettes doivent gagner par deux points en fin de semaine pour aller chercher un important avantage contre Hamilton.
Face à Winnipeg un peu plus tard, une victoire suffirait aux hommes de Marc Trestman puisque chaque équipe a jusqu'ici remporté un match de la confrontation et qu'il n'en reste plus qu'un à disputer.
On parle donc de deux matchs presque cruciaux dans l'avenir à court terme des Alouettes. Ça faisait longtemps qu'on n'avait pas vu une telle situation à un point aussi tardif de la saison des Moineaux, qui nous ont habitués à ce que les affaires soient réglées au mois de septembre! Bref, si vous aimez le football ou que vous êtes un amateur de sports qui aime la compétition, vous ne pouvez pas être déçu par la situation actuelle.
À mon avis, l'obtention du premier rang dans l'Est est encore plus importante que dans le passé pour les Alouettes cette année. Pourquoi? Parce qu'ils disputent leur dernier match de la saison à Vancouver. Imaginez le scénario s'il fallait que les Alouettes reviennent d'un long voyage dans l'Ouest et doivent débuter les éliminatoires le week-end suivant. Disons que ce ne serait pas le scénario idéal pour avoir le temps de se préparer adéquatement.
Donc à mes yeux, la semaine de congé qui vient avec le premier rang de sa section a encore plus de valeur cette année.
La bonne nouvelle, c'est qu'avec une victoire contre Hamilton, les Als s'assureraient d'un match éliminatoire à domicile. Impossible de savoir en ce moment s'il s'agirait de la demi-finale ou de la finale de l'Est, mais c'est un pas dans la bonne direction.
Manque de constance à Hamilton
Pour une deuxième semaine de suite, les Alouettes affronteront une équipe qui en arrache contre la passe. Lundi dernier, la défensive des Argos a quand même offert une performance respectable. Les Tigers-Cats, pour être poli, sont encore plus vulnérables : ils occupent le septième rang de la Ligue canadienne au niveau des verges totales allouées, des verges allouées au sol et des verges allouées par la passe.
Je ne veux pas manquer de respect aux Ti-Cats. Le football, c'est vrai, ça se joue sur le terrain et pendant 60 minutes. Mais au premier coup d'œil, soyons honnête, la confrontation ressemble à un véritable buffet à volonté pour Anthony Calvillo. La défensive de Hamilton, pour en rajouter sur son cas, n'a réussi que six interceptions depuis le début de l'année et vient au cinquième rang du circuit au chapitre des sacs du quart.
Si vous pensiez que les Alouettes avaient des problèmes dans la tertiaire, attendez de voir la situation à Hamilton. L'unité est amochée (on vient d'aller chercher Dee Webb dans la cour des Argonauts) et manque de constance. À Montréal, les Tiger-Cats enverront sur le terrain une onzième combinaison différente dans la tertiaire en 2011. Pour la stabilité, la continuité et la chimie, on repassera!
En attaque, ce n'est pas nécessairement plus rose pour les prochains visiteurs au Stade Percival-Molson. Dans les sept victoires de l'équipe, le quart-arrière Kevin Glenn a été étincelant, mais dans les sept défaites, il a été carrément mauvais. La constance, ça doit partir de la position de quart-arrière et ce n'est présentement pas le cas à Hamilton.
Ça explique peut-être pourquoi Marcel Bellefeuille a parlé de la possibilité de faire jouer davantage Quinton Porter contre les Alouettes. Il veut sûrement changer un peu les données, parce que Porter est beaucoup plus mobile que le vétéran qu'il seconde. Bellefeuille veut probablement forcer les équipes adverses à se préparer pour deux plans de matchs différents.
Les Ti-Cats sont une jeune équipe qui manque de focus. Parfois, elle joue comme une équipe championne, d'autres comme si elle ne méritait même pas de participer aux éliminatoires. Dernièrement, elle commet beaucoup trop de pénalités, au moins dix dans quatre de ses cinq derniers matchs. Ça me dit qu'il y a peut-être un manque de leadership à quelque part...
Quand on analyse toutes ces statistiques, on conclut que l'attaque des Alouettes devrait être en mesure de manœuvrer et de connaître un bon match.
Les unités spéciales : ça suffit!
Il y a une seule chose qui ne tourne pas rond chez les Alouettes. Je dois vous avouer que je suis fatigué d'en parler et j'imagine que vous en avez aussi votre claque de lire à ce sujet. Mais que voulez-vous, c'est la réalité.
Quand on parle des Alouettes, on dit que tout va bien sauf à un endroit : les unités spéciales.
Ce n'est pas d'hier qu'il y a du sable dans l'engrenage de ce mécanisme. Rappelez-vous du deuxième match préparatoire de la saison. Les Alouettes s'étaient fait lessiver 52-20 par les Tiger-Cats, qui avaient inscrit deux touchés sur des retours de bottés. À l'époque, c'était facile de donner des excuses, de dire qu'on ne jouait pas avec les vrais effectifs, que ça ne comptait pas vraiment. On avait le luxe de pouvoir relativiser.
Mais plus maintenant. Quatorze matchs de saison régulière plus tard, le problème persiste. Les unités spéciales des Alouettes ont accordé un touché dans chacun des trois derniers matchs de l'équipe, deux sur des retours et un sur un botté bloqué. Ce n'est pas normal.
Il faut absolument arrêter de se tirer dans le pied. Heureusement pour les Alouettes, ça ne les a pas empêchés de remporter ces trois matchs, mais il ne faudrait pas que ça vienne leur jouer un mauvais tour à un moment crucial plus tard dans la saison.
La responsabilité ne revient pas qu'à une seule personne. Les joueurs doivent exécuter, mais les entraîneurs doivent aussi placer leurs joueurs dans une position où ils peuvent faire leur travail dans les meilleures conditions possibles. C'est aux entraîneurs de jumeler les effectifs qu'il a sous la main afin que chacun puis gagner ses batailles à un contre un. Il faut créer des confrontations avantageuses.
Par exemple, quand une équipe se prépare à affronter les Alouettes, elle ne met pas n'importe qui pour bloquer Kitwana Jones et Walter Spencer, les deux joueurs dominants de l'équipe sur les unités spéciales. Vous comprenez?
Les entraîneurs ont aussi la mission d'insuffler une dose d'énergie au sein de leur groupe. Normalement, le responsable des unités spéciales est le plus "crinqué" sur les lignes de côté, le genre de gars qui pourrait vendre un réfrigérateur à un Eskimo. Il doit aussi être un bon communicateur, parce qu'il doit regrouper des gars de l'attaque et de la défensive et les sensibiliser à une mission commune. Et il faut que les gars, en sortant des réunions, soient gonflés à bloc.
C'est un gros défi pour un entraîneur et c'était d'ailleurs l'une des grandes forces de Don Matthews. Quand tu sortais d'un meeting d'unités spéciales avec Don, tu voulais manger les bandes, pour reprendre l'expression de Steve Bégin!
En résumé, j'aime bien ce qui se passe présentement chez les Alouettes et il n'y a pas de raison pour que ça ne se poursuive pas en fin de semaine. Tant que cette équipe va jouer à son niveau, je suis confiant de la voir terminer au premier rang de sa division.
*Propos recueillis par Nicolas Landry.
La formation montréalaise a remporté ses trois derniers matchs et il serait particulièrement important de poursuivre cette séquence lors des deux prochaines semaines, puisqu'elle disputera la victoire à deux rivaux de section à qui elle essaie toujours de soutirer l'avantage pour un éventuel bris d'égalité.
Montréal montre un dossier de 1-2 contre les Tiger-Cats, qui dominent 91-90 au pointage cumulatif de ces trois parties. Ça signifie que les Alouettes doivent gagner par deux points en fin de semaine pour aller chercher un important avantage contre Hamilton.
Face à Winnipeg un peu plus tard, une victoire suffirait aux hommes de Marc Trestman puisque chaque équipe a jusqu'ici remporté un match de la confrontation et qu'il n'en reste plus qu'un à disputer.
On parle donc de deux matchs presque cruciaux dans l'avenir à court terme des Alouettes. Ça faisait longtemps qu'on n'avait pas vu une telle situation à un point aussi tardif de la saison des Moineaux, qui nous ont habitués à ce que les affaires soient réglées au mois de septembre! Bref, si vous aimez le football ou que vous êtes un amateur de sports qui aime la compétition, vous ne pouvez pas être déçu par la situation actuelle.
À mon avis, l'obtention du premier rang dans l'Est est encore plus importante que dans le passé pour les Alouettes cette année. Pourquoi? Parce qu'ils disputent leur dernier match de la saison à Vancouver. Imaginez le scénario s'il fallait que les Alouettes reviennent d'un long voyage dans l'Ouest et doivent débuter les éliminatoires le week-end suivant. Disons que ce ne serait pas le scénario idéal pour avoir le temps de se préparer adéquatement.
Donc à mes yeux, la semaine de congé qui vient avec le premier rang de sa section a encore plus de valeur cette année.
La bonne nouvelle, c'est qu'avec une victoire contre Hamilton, les Als s'assureraient d'un match éliminatoire à domicile. Impossible de savoir en ce moment s'il s'agirait de la demi-finale ou de la finale de l'Est, mais c'est un pas dans la bonne direction.
Manque de constance à Hamilton
Pour une deuxième semaine de suite, les Alouettes affronteront une équipe qui en arrache contre la passe. Lundi dernier, la défensive des Argos a quand même offert une performance respectable. Les Tigers-Cats, pour être poli, sont encore plus vulnérables : ils occupent le septième rang de la Ligue canadienne au niveau des verges totales allouées, des verges allouées au sol et des verges allouées par la passe.
Je ne veux pas manquer de respect aux Ti-Cats. Le football, c'est vrai, ça se joue sur le terrain et pendant 60 minutes. Mais au premier coup d'œil, soyons honnête, la confrontation ressemble à un véritable buffet à volonté pour Anthony Calvillo. La défensive de Hamilton, pour en rajouter sur son cas, n'a réussi que six interceptions depuis le début de l'année et vient au cinquième rang du circuit au chapitre des sacs du quart.
Si vous pensiez que les Alouettes avaient des problèmes dans la tertiaire, attendez de voir la situation à Hamilton. L'unité est amochée (on vient d'aller chercher Dee Webb dans la cour des Argonauts) et manque de constance. À Montréal, les Tiger-Cats enverront sur le terrain une onzième combinaison différente dans la tertiaire en 2011. Pour la stabilité, la continuité et la chimie, on repassera!
En attaque, ce n'est pas nécessairement plus rose pour les prochains visiteurs au Stade Percival-Molson. Dans les sept victoires de l'équipe, le quart-arrière Kevin Glenn a été étincelant, mais dans les sept défaites, il a été carrément mauvais. La constance, ça doit partir de la position de quart-arrière et ce n'est présentement pas le cas à Hamilton.
Ça explique peut-être pourquoi Marcel Bellefeuille a parlé de la possibilité de faire jouer davantage Quinton Porter contre les Alouettes. Il veut sûrement changer un peu les données, parce que Porter est beaucoup plus mobile que le vétéran qu'il seconde. Bellefeuille veut probablement forcer les équipes adverses à se préparer pour deux plans de matchs différents.
Les Ti-Cats sont une jeune équipe qui manque de focus. Parfois, elle joue comme une équipe championne, d'autres comme si elle ne méritait même pas de participer aux éliminatoires. Dernièrement, elle commet beaucoup trop de pénalités, au moins dix dans quatre de ses cinq derniers matchs. Ça me dit qu'il y a peut-être un manque de leadership à quelque part...
Quand on analyse toutes ces statistiques, on conclut que l'attaque des Alouettes devrait être en mesure de manœuvrer et de connaître un bon match.
Les unités spéciales : ça suffit!
Il y a une seule chose qui ne tourne pas rond chez les Alouettes. Je dois vous avouer que je suis fatigué d'en parler et j'imagine que vous en avez aussi votre claque de lire à ce sujet. Mais que voulez-vous, c'est la réalité.
Quand on parle des Alouettes, on dit que tout va bien sauf à un endroit : les unités spéciales.
Ce n'est pas d'hier qu'il y a du sable dans l'engrenage de ce mécanisme. Rappelez-vous du deuxième match préparatoire de la saison. Les Alouettes s'étaient fait lessiver 52-20 par les Tiger-Cats, qui avaient inscrit deux touchés sur des retours de bottés. À l'époque, c'était facile de donner des excuses, de dire qu'on ne jouait pas avec les vrais effectifs, que ça ne comptait pas vraiment. On avait le luxe de pouvoir relativiser.
Mais plus maintenant. Quatorze matchs de saison régulière plus tard, le problème persiste. Les unités spéciales des Alouettes ont accordé un touché dans chacun des trois derniers matchs de l'équipe, deux sur des retours et un sur un botté bloqué. Ce n'est pas normal.
Il faut absolument arrêter de se tirer dans le pied. Heureusement pour les Alouettes, ça ne les a pas empêchés de remporter ces trois matchs, mais il ne faudrait pas que ça vienne leur jouer un mauvais tour à un moment crucial plus tard dans la saison.
La responsabilité ne revient pas qu'à une seule personne. Les joueurs doivent exécuter, mais les entraîneurs doivent aussi placer leurs joueurs dans une position où ils peuvent faire leur travail dans les meilleures conditions possibles. C'est aux entraîneurs de jumeler les effectifs qu'il a sous la main afin que chacun puis gagner ses batailles à un contre un. Il faut créer des confrontations avantageuses.
Par exemple, quand une équipe se prépare à affronter les Alouettes, elle ne met pas n'importe qui pour bloquer Kitwana Jones et Walter Spencer, les deux joueurs dominants de l'équipe sur les unités spéciales. Vous comprenez?
Les entraîneurs ont aussi la mission d'insuffler une dose d'énergie au sein de leur groupe. Normalement, le responsable des unités spéciales est le plus "crinqué" sur les lignes de côté, le genre de gars qui pourrait vendre un réfrigérateur à un Eskimo. Il doit aussi être un bon communicateur, parce qu'il doit regrouper des gars de l'attaque et de la défensive et les sensibiliser à une mission commune. Et il faut que les gars, en sortant des réunions, soient gonflés à bloc.
C'est un gros défi pour un entraîneur et c'était d'ailleurs l'une des grandes forces de Don Matthews. Quand tu sortais d'un meeting d'unités spéciales avec Don, tu voulais manger les bandes, pour reprendre l'expression de Steve Bégin!
En résumé, j'aime bien ce qui se passe présentement chez les Alouettes et il n'y a pas de raison pour que ça ne se poursuive pas en fin de semaine. Tant que cette équipe va jouer à son niveau, je suis confiant de la voir terminer au premier rang de sa division.
*Propos recueillis par Nicolas Landry.