La bonne vieille recette des Bears
Football lundi, 22 janv. 2007. 22:03 vendredi, 13 déc. 2024. 07:00
On a vu les deux visages de Rex Grossman dans la victoire des Bears de Chicago contre les Saints de la Nouvelle-Orléans en fin de semaine. Le mauvais en première demie et
disons le meilleur en deuxième demie.
Dans la première portion du match, Grossman a été atroce : trois passes complétées en 12 tentatives pour des gains de 37 verges. Le jeu qui résume le mieux sa piètre tenue est sa passe incomplète à l'intention de Desmond Clarke à la fin du premier quart. L'ailier rapproché était complètement libre dans la zone des buts, mais Grossman lui a envoyé le ballon un bon cinq pieds par-dessus la tête.
La bonne nouvelle avec lui, c'est qu'il oublie vite et qu'il conserve son niveau de confiance malgré tout ce qui lui arrive. À la fin du troisième quart, il a amorcé une poussée au cours de laquelle il allait compléter ses quatre tentatives de passes pour des gains de 78 verges, une poussée qui s'est terminée par le touché de Bernard Berrian.
C'est ça, Rex Grossman. Il est capable du meilleur comme du pire.
Reste que ce n'est pas là que le match s'est joué, mais plutôt sur les lignes d'engagements, dans les tranchées.
Le football est un sport stratégique, mais c'est aussi une question d'attitude. Au deuxième quart, Grossman a remis le ballon à son demi Thomas Jones sur huit jeux consécutifs et Jones a fini par franchir la ligne des buts sur un jeu de deux verges. On a dit aux Saints : on va courir, on sait que vous savez qu'on va le faire, mais on va le faire quand même.
En défensive, les hommes de Lovie Smith ont été robustes, intimidants, rapides et ont créé plusieurs revirements. Oui, les Saints ont été victimes de la bonne vieille recette des Bears de Chicago.
Les Bears ont été sans bavure. Ils n'ont pas fait d'erreurs! Ils ont dominé leur adversaire au sol avec 196 verges de gain contre 56. Ils n'ont pas alloué de sac du quart et en ont réussi trois. Ils n'ont été victimes d'aucun revirement, mais en ont provoqué quatre. Ils n'ont écopé que d'une seule pénalité contre sept pour les Saints.
La revanche des Colts
Les Colts d'Indianapolis ont démontré beaucoup de caractère contre les méchants Patriots, qui avaient été leur bête noire au cours des dernières années en matchs éliminatoires.
J'ai beaucoup aimé ce qu'ils ont fait en deuxième demie. Même s'ils tiraient de l'arrière 21-6, ils ont été patients, n'ont pas paniqué et ont non seulement continué d'utiliser l'attaque au sol, mais ont augmenté la cadence pour finalement gagner près de 100 de leurs 125 verges par la course dans la deuxième portion du match. Dominic Rhodes a été la bougie d'allumage dans cette relance de l'attaque.
Les Colts utilisaient une formation à trois receveurs espacés et un ailier rapproché. Lorsqu'on s'est aperçu que c'était toujours un secondeur qui avait la tâche de surveiller Dallas Clark ou Bryan Fletcher, on s'est mis à lancer dans leur direction. Le pauvre Eric Alexander, toujours en retard sur le jeu, ne pouvait que constater les dégâts.
Tony Dungy a trouvé un filon, l'a exploité au maximum et pour une fois, les fins stratèges étaient du côté des Colts et non des Pats.
Dans le cas de Peyton Manning, ça a été le jour et la nuit entre la première et la deuxième demie, lançant pour 225 verges et deux touchés dans les 30 dernières minutes du match.
En défensive, les Colts ont peut-être accordé 34 points, mais ils ont réussi les gros jeux quand il le fallait.
Avec 2:25 à faire, sur un troisième essai et quatre verges, le maraudeur Bob Sanders est venu s'imposer entre la passe de Tom Brady et sa cible, Troy Brown. S'il ne fait pas ce jeu, les Colts ne reprennent peut-être pas possession du ballon du reste du match.
Les Colts prennent ensuite les devants et Brady a une dernière chance de mener les Patriots à la victoire, mais Marlin Jackson a mis fin à ses espoirs avec une interception.
On parle souvent de Manning et il mérite tous les compliments qu'il reçoit, mais il ne faut pas oublier la défensive des Colts, qui effectue du boulot colossal depuis le début des éliminatoires.
Je m'en voudrais aussi de ne pas rendre hommage aux véritables vedettes de ce match, des athlètes d'exception : les gros de la ligne offensive et défensive, qui ont marqué trois touchés dans ce match! C'est un match de rêve pour l'ancien joueur de ligne en moi! Donc chapeau à Logan Mankins, Dan Klecko et Jeff Saturday, qui prouvent que les joueurs de ligne ne sont pas qu'intelligents, mais sont aussi très efficaces quand vient le temps de sauter sur le ballon!
*Extrait de l'intervention de Pierre Vercheval au bulletin Sports 30
Dans la première portion du match, Grossman a été atroce : trois passes complétées en 12 tentatives pour des gains de 37 verges. Le jeu qui résume le mieux sa piètre tenue est sa passe incomplète à l'intention de Desmond Clarke à la fin du premier quart. L'ailier rapproché était complètement libre dans la zone des buts, mais Grossman lui a envoyé le ballon un bon cinq pieds par-dessus la tête.
La bonne nouvelle avec lui, c'est qu'il oublie vite et qu'il conserve son niveau de confiance malgré tout ce qui lui arrive. À la fin du troisième quart, il a amorcé une poussée au cours de laquelle il allait compléter ses quatre tentatives de passes pour des gains de 78 verges, une poussée qui s'est terminée par le touché de Bernard Berrian.
C'est ça, Rex Grossman. Il est capable du meilleur comme du pire.
Reste que ce n'est pas là que le match s'est joué, mais plutôt sur les lignes d'engagements, dans les tranchées.
Le football est un sport stratégique, mais c'est aussi une question d'attitude. Au deuxième quart, Grossman a remis le ballon à son demi Thomas Jones sur huit jeux consécutifs et Jones a fini par franchir la ligne des buts sur un jeu de deux verges. On a dit aux Saints : on va courir, on sait que vous savez qu'on va le faire, mais on va le faire quand même.
En défensive, les hommes de Lovie Smith ont été robustes, intimidants, rapides et ont créé plusieurs revirements. Oui, les Saints ont été victimes de la bonne vieille recette des Bears de Chicago.
Les Bears ont été sans bavure. Ils n'ont pas fait d'erreurs! Ils ont dominé leur adversaire au sol avec 196 verges de gain contre 56. Ils n'ont pas alloué de sac du quart et en ont réussi trois. Ils n'ont été victimes d'aucun revirement, mais en ont provoqué quatre. Ils n'ont écopé que d'une seule pénalité contre sept pour les Saints.
La revanche des Colts
Les Colts d'Indianapolis ont démontré beaucoup de caractère contre les méchants Patriots, qui avaient été leur bête noire au cours des dernières années en matchs éliminatoires.
J'ai beaucoup aimé ce qu'ils ont fait en deuxième demie. Même s'ils tiraient de l'arrière 21-6, ils ont été patients, n'ont pas paniqué et ont non seulement continué d'utiliser l'attaque au sol, mais ont augmenté la cadence pour finalement gagner près de 100 de leurs 125 verges par la course dans la deuxième portion du match. Dominic Rhodes a été la bougie d'allumage dans cette relance de l'attaque.
Les Colts utilisaient une formation à trois receveurs espacés et un ailier rapproché. Lorsqu'on s'est aperçu que c'était toujours un secondeur qui avait la tâche de surveiller Dallas Clark ou Bryan Fletcher, on s'est mis à lancer dans leur direction. Le pauvre Eric Alexander, toujours en retard sur le jeu, ne pouvait que constater les dégâts.
Tony Dungy a trouvé un filon, l'a exploité au maximum et pour une fois, les fins stratèges étaient du côté des Colts et non des Pats.
Dans le cas de Peyton Manning, ça a été le jour et la nuit entre la première et la deuxième demie, lançant pour 225 verges et deux touchés dans les 30 dernières minutes du match.
En défensive, les Colts ont peut-être accordé 34 points, mais ils ont réussi les gros jeux quand il le fallait.
Avec 2:25 à faire, sur un troisième essai et quatre verges, le maraudeur Bob Sanders est venu s'imposer entre la passe de Tom Brady et sa cible, Troy Brown. S'il ne fait pas ce jeu, les Colts ne reprennent peut-être pas possession du ballon du reste du match.
Les Colts prennent ensuite les devants et Brady a une dernière chance de mener les Patriots à la victoire, mais Marlin Jackson a mis fin à ses espoirs avec une interception.
On parle souvent de Manning et il mérite tous les compliments qu'il reçoit, mais il ne faut pas oublier la défensive des Colts, qui effectue du boulot colossal depuis le début des éliminatoires.
Je m'en voudrais aussi de ne pas rendre hommage aux véritables vedettes de ce match, des athlètes d'exception : les gros de la ligne offensive et défensive, qui ont marqué trois touchés dans ce match! C'est un match de rêve pour l'ancien joueur de ligne en moi! Donc chapeau à Logan Mankins, Dan Klecko et Jeff Saturday, qui prouvent que les joueurs de ligne ne sont pas qu'intelligents, mais sont aussi très efficaces quand vient le temps de sauter sur le ballon!
*Extrait de l'intervention de Pierre Vercheval au bulletin Sports 30