MINNEAPOLIS - La NFL a demandé lundi à un juge fédéral de maintenir le lock-out, faisant valoir qu'il n'y a pas de base légale pour y mettre fin. La ligue accuse aussi les joueurs de tenter de manipuler la loi avec une poursuite antitrust sans fondements.

La NFL a déposé ses arguments en cour fédérale à St. Paul au Minnesota, où la juge de district Susan Richard Nelson a prévu une audience, le 6 avril, sur la requête des joueurs de stopper le lock-out. La requête d'injonction a été faite le jour même où neuf joueurs actifs, dont Tom Brady et Drew Brees, ont poursuivi la ligue en vertu de la loi antitrust, soit le 11 mars.

La NFL a dit que toute décision sur le lock-out doit attendre que le National Labor Relations Board se prononce sur une accusation de pratique de travail illégale envers l'association des joueurs, qui a été dissoute; on y fait valoir que les joueurs ne se sont pas réunis de bonne foi. L'accusation a été déposée le 14 février et amendée le 11 mars, pour y inclure une référence à la dissolution de l'association. Le NLRB s'est limité à dire que l'affaire est à l'étude.

En faisant valoir que le Congrès a interdit aux juges de stopper un lock-out, la ligue a invoqué la Loi Norris-LaGuardia de 1932, une loi fédérale instaurée pour limiter les possibilités pour un employeur de serrer la vis aux syndicats, incluant la possibilité d'obtenir un ordre de la cour pour stopper une grève. La NFL dit que cette loi protège aussi le droit des employeurs d'imposer un lock-out dans un conflit de travail.

Gregg Levy et d'autres avocats de la NFL avancent que la manoeuvre «tactique et unilatérale» de l'association pour «instantanément repousser» les lois fédérales du travail est illégale, et que la dissolution de l'association prouve que les joueurs ne voulaient pas négocier de bonne foi.

La NFL dit que les joueurs sont incapables d'argumenter que le lock-out leur causera des «dommages irréparables», surtout en comparaison aux «difficultés» auxquelles fait face la NFL, et que le public est mieux servi quand les tribunaux restent à l'écart des conflits de travail.