Des performances marquantes et un peu de bière
Football mardi, 6 nov. 2018. 16:35 jeudi, 12 déc. 2024. 09:10Je suis très content pour plusieurs des vétérans qui terminaient peut-être leur carrière avec les Alouettes. Pensons aux Luc Brodeur-Jourdain et John Bowman de ce monde qui terminent avec une dernière victoire après avoir eu autant de succès pendant tant d’années. Évidemment, les dernières saisons ont été plus difficiles, mais de les voir terminer avec une victoire, je suis très content qu’ils aient pu vivre ça.
C’est également une bonne chose pour l’ensemble de l’organisation de pouvoir terminer avec un gain alors que la saison 2018 a été très difficile.
Cependant, il ne faut pas tomber dans le piège. J’espère que ce n’est pas une victoire qui influence la haute direction de l’équipe. Je ne vois pas vraiment de progression malgré la victoire lors de deux derniers matchs de la saison. Malheureusement, les Argonauts de Toronto, ce n’est pas une grosse équipe. C’est une victoire non le moindre, mais face à une équipe très moyenne. La fin de semaine dernière, les Alouettes ont gagné par deux points, après un placement raté en fin de match, contre l’équipe B des Tiger-Cats d’Hamilton.
Il ne faut pas partir en peur en pensant que c’est la performance de l’année. Pour moi, ce match avait encore une saveur de défaite en considérant qui était l'adversaire.
J’ai bien hâte au bilan pour voir qu’est-ce que l’on va nous dire et nous révéler comme information pour bâtir de l’espoir pour l’année à venir, parce que clairement, partisans, journalistes et tous les gens gravitant autour de cette équipe en ont désespérément besoin.
Une célébration qui n’a pas fini de faire jaser !
On a tous vu la célébration du joueur de ligne offensive de Rouge et Noir Jon Gott. J’ai trouvé ça drôle, original, osé qu’il cale une bière pour célébrer. Un geste qui était probablement prémédité.
Quand tu as soif, tu as soif!
— RDS (@RDSca) 3 novembre 2018
La meilleure célébration de la semaine dans la LCF! pic.twitter.com/2fhYMPGjUN
Dans un match de fin de saison, à domicile, alors que ton équipe a déjà sécurisé le titre de division, je crois qu’on peut se permettre de pousser la limite.
De plus, je trouve que la LCF a très bien réagi à ça. Car la ligue a reçu une publicité comme elle n’en avait pas reçu depuis l’arrivée de Johnny Manziel au Canada. On a parlé de la Ligue canadienne partout dans le monde du sport et cette célébration restera dans les archives et les top-10 pour toujours. Une célébration unique et quand même très « canadienne » disons-le. Un gros gars, avec une grosse barbe qui cale une bière et qui se la cogne sur la tête… pour moi, c’était parfait !
La ligue, au lieu de dénoncer ou de mettre à l’amende n’a pas réprimandé Gott, car il n’avait contrevenu à aucun règlement de la ligue. Bien sûr, la LCF aurait pu faire passer ça comme un écart aux divers règlements de bonne conduite et d’esprit sportif, mais la réaction du public aurait été fortement négative. La ligue a ajusté le tir pour ce genre de célébrations à l’avenir. Les joueurs ne pourront pas festoyer avec de l’alcool ou de la drogue, pour ne pas donner le mauvais exemple. Si tout le monde commence à faire ça, et que ça devient normal, ça tournera rapidement au ridicule.
Au final, je trouve que la ligue a très bien géré et navigué la gestion de ce moment plutôt unique.
L’étoile des Cowboys commence à pâlir
Aujourd’hui, l’organisation essuie énormément de critiques. Depuis trop longtemps, Dallas est une équipe qui tourne autour d’une fiche de ,500 et qui est incapable de répéter les exploits réalisés au milieu des années 90.
L’équipe est constamment incapable de s’établir parmi les meilleurs alors qu’on considère qu’elle est la « America’s Team ». Lors d’un match aux heures de grande écoute, devant toute la nation, les Cowboys se devaient de battre les Titans.
Même Troy Aikman, quart-arrière vedette et légende de l’équipe durant les belles années, s’est permis une sortie pour publiquement et ouvertement critiquer l’organisation des Cowboys. Sans utiliser un langage virulent, l’analyste soulève l’incompétence des dirigeants et suggère un grand ménage au sein de l’organisation.
Si un homme comme Troy Aikman, qui possède un réseau de contacts très branché sur l’équipe, parle de dysfonctionnement, de changement de culture d’entreprise et d’une situation qui ne peut pas durer, c’est qu’il connaît des éléments internes. Il vise fort probablement Jerry Jones, propriétaire et directeur général, un poste qu’il occupe depuis 1987.
Il s'agit d'un geste osé pour un grand ambassadeur de l'équipe comme Aikman, mais on est en droit de croire qu’il n’y a pas de fumée sans feu. Des changements s’imposent probablement pour assurer une amélioration de cette franchise pour les années à venir.
Les Saints en état de grâce
Il faut parler de la victoire des Saints de la Nouvelle-Orléans, qui l’ont emporté dans un des matchs les plus attendus de l’année face aux Rams de Los Angeles, invaincus avant ce duel. Fort d’une séquence de six victoires, les Saints ont pu l’emporter grâce à leur trio ABSOLUMENT vedette en attaque.
Drew Brees connaît l’une de ses meilleures saisons à vie, dans une campagne qui a des airs de celle où il a remporté le Super Bowl après l’ouragan Katrina qui avait frappé La Nouvelle-Orléans en 2005. Dans un contexte totalement différent, on sent une énergie et une aura autour de cette équipe.
Cette fois, il s’agit plutôt d’une célébration de la carrière de Brees et de tous ses records et accomplissements alors qu’on sent cette aura revenir autour de l’organisation. On l’a vraiment senti à son apogée lors de la victoire contre les Rams.
Brees a amassé 346 verges et trois passes de touché. Alvin Kamara, auteur de trois touchés au sol, était absolument en feu et inarrêtable tant comme porteur que comme receveur de passes. Michael Thomas, le meilleur receveur de l’équipe, a pour sa part amassé 211 verges. C’est une performance dominante, oui contre une défense qui connaît certains ratés, mais on parle quand même de la défense des Rams !D’avoir réussi à remporter ce match à domicile, c’est franchement impressionnant.
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Cependant, si les Saints espèrent aller jusqu’au bout, il y a quand même certaines lacunes qui devront être corrigées, notamment en défense. On a tenté de régler un problème dans la tertiaire en faisant l’acquisition d’Eli Apple, un geste qui ne fonctionne pas très bien jusqu’à maintenant parce qu’il paraît très mal sur le terrain. Va falloir qu’Apple se replace, ou que Ken Crawley se relève, mais il faut encore du changement dans cette tertiaire.
Un autre point d’interrogation, c’est le manque de profondeur chez les receveurs de passes. Outre Thomas, c’est plutôt difficile à cette position. Ce n’est donc pas pour rien que l’organisation a offert des camps d’évaluation aux vétérans Dez Bryant, Brandon Marshall et Kamar Aiken, tous des joueurs plutôt finis. En faisant la signature de l’un d’entre eux, on s’offre une sécurité si une blessure devait survenir, mais les Saints ne peuvent pas vraiment se permettre de perdre un joueur à cette position, particulièrement dans le cas de Thomas, si les Saints souhaitent aspirer aux plus grands honneurs.
Les Patriots fidèles à eux-mêmes
Encore une fois, avec de nouveaux joueurs, en l’absence de Rob Gronkowski, de Shaq Mason et de Sony Michel et avec la perte de James White durant une partie du match, les Pats ont réussi à produire en attaque malgré tout.
Pour se faire, les Pats ont dû être original, que ce soit avec cette passe de Julian Edelman sur un double jeu renversé ou en utilisant Cordarrelle Patterson dans le champ-arrière. Sans porteur de ballon, Bill Belichick a fait appel à un retourneur de bottés de six pieds et trois pouces pour courir entre les bloqueurs, ce qu’on ne voit pratiquement jamais. Peu importe, Patterson l’a fait avec brio.
C’est toujours ça avec les Patriots. Ils trouvent toujours une façon de faire produire des joueurs que personne d’autres ne seraient capables de faire produire. Le dernier du genre, c’est le receveur de passes Josh Gordon, qui commence réellement à avoir l’air d’un joueur appartenant à l’élite.
On ne peut pas penser que cette équipe ne sera pas en finale d’association encore une fois cette année et ce, malgré les blessures qui les affligent.
On avait fait un gros plat du deuxième affrontement entre Tom Brady et Aaron Rodgers, car le public veut voir ces deux gars-là s’affronter, mais on a vu qu’il y a en seulement un « meilleur de tous les temps ».
On a beau aimer Aaron Rodgers et le considérer comme le passeur le plus talentueux de l’histoire. Cependant, le meilleur quart-arrière de tous les temps, il n’y a aucun doute qu’il s’appelle Tom Brady.
Propos recueillis par Jérémie Asselin