Devenu premier commissaire noir dans l'histoire de la LCF en 2015, Jeffrey Orridge affirme quelques années après la fin de son mandat qu'il a vécu de multiples épisodes de racisme dans ses fonctions.

Dans une entrevue accordée à la CBC, Orridge, qui a été à la tête jusqu'en 2017 avant de céder sa place à Randy Ambrosie, a raconté que malgré sa position de pouvoir, il n'a pas échappé au regard discriminatoire de certains autres dirigeants du football canadien.

« Tu peux penser qu'à un certain niveau, tu obtiens une sécurité, une certaine protection, a commencé Orridge. « Mais tu n'es jamais en sécurité. Je ne crois pas qu'il y ait une quelconque manière de se préparer aux attaques insidieuses à ton endroit (lorsque tu es noir). On s'attaque à ton catactère ou à ton professionalisme par exemple.

Dans la LCF, près de 90 % des positions de dirigeants (propriétaires, présidents, directeurs généraux et entraîneurs) sont occupées par des blancs.

« Il y a certaines choses avec lesquelles vos collègues n'auraient jamais à négocier. Ce n'est même pas près de leur réalité, de leur existence », a insisté Orridge, qui avant d'être nommé par la LCF occupait un poste de dirigeant à la CBC.