Le ministre du Patrimoine canadien et du sport amateur au fédéral Steven Guilbeault était de passage à l’émission du 5 à 7 jeudi.

 

Il a d'abord abordé le sujet du fond d’urgence qui a été mis sur pied par Patrimoine Canada en temps de crise mondiale, soit 72 millions destinés au sport amateur.

 

« On a essayé de faire essentiellement deux choses : d’une part on a essayé d’aider le plus grand nombre de Canadiens et Canadiennes possible à travers des outils comme la subvention salariale et la prestation canadienne d’urgence. Mais il faut aussi essayer de garder le plus grand nombre d’organisations et d’entreprises en vie en les aidant à passer à travers cette crise-là. On était bien conscients que s’il n’y avait pas d’aide d’urgence, ça ferait mal aux associations provinciales et nationales de sport, aux grandes fédérations. Mais on a aussi fourni de l’aide à nos athlètes de haut niveau, ceux qui se préparaient pour les Olympiques qui auraient dû avoir lieu en ce moment à Tokyo. Comme les Olympiques sont retardés d’une année, il fallait trouver une façon de combler ce fossé. Tout ça mis ensemble fait qu’on a débloqué 72 millions pour aider l’ensemble de nos organismes de sport amateur au pays », explique Guilbeault.

 

Autre dossier qui retient l’attention, c’est la situation de la Ligue canadienne de football qui ne sait toujours pas si elle sera en mesure de jouer en 2020.

 

La ligue a demandé un prêt sans intérêt de 30 millions $ auprès du gouvernement canadien, dans l’espoir que la saison puisse se mettre en branle dans la ville-bulle de Winnipeg

 

« On s’occupe normalement de sports amateurs et non pas de sports professionnels, mais on n’est pas en temps normal, on est bien conscient de ça », dit celui qui détient lui-même des billets de saison pour les Alouettes de Montréal. « La LCF, ce n’est pas la Ligue nationale de hockey ni la Ligue nationale de football ou les Ligues majeures de baseball. C’est une plus petite ligue et on étudie très sérieusement le dossier. Encore aujourd’hui on a eu des discussions, il y a plusieurs ministères d’impliqués dont évidemment le ministère du Patrimoine. La Ligue canadienne avait commencé en nous demandant 140 millions, puis on a descendu à 42 et là à 30 millions. On regarde plusieurs scénarios mais on veut trouver une solution pour aider la Ligue canadienne de football. On comprend que c’est très difficile.

 

« Il n’y a pas d’entente non plus présentement en ce qui concerne le plan de retour au jeu entre l’Association des joueurs et la ligue alors il va falloir que ces choses-là se règlent », précise-t-il. « Le protocole de retour au jeu a été approuvé par la province du Manitoba, mais pas encore par les instances de Santé publique fédérale, mais on regarde ça de très près. On gère des deniers publics, il faut quand même être prudents avec ça. »