Les Alouettes peuvent-ils faire mieux?
Football mardi, 29 juin 2010. 20:14 mercredi, 11 déc. 2024. 13:19
Sur papier, l'édition 2010 des Alouettes est presqu'en tous points semblable à celle de 2009. La grande question est maintenant de savoir si elle pourra livrer de meilleurs résultats.
À première vue, la mission semble presque impossible. C'est que la barre, voyez-vous, a été placée assez haute! La saison dernière, les Alouettes ont remporté 15 de leurs 18 matchs de saison régulière, montrant notamment une fiche de 9-0 à domicile. L'attaque a marqué 600 points alors que la défensive en a accordé 324, un différentiel de plus-276!
L'offensive aérienne a été la plus dominante de la Ligue canadienne tandis que l'attaque au sol s'est classée au deuxième rang. La défensive, la meilleure du pays contre la passe ET contre la course, a terminé au premier rang dans 21 des 25 catégories de statistiques compilées par la LCF.
Et, la cerise sur le sundae, on a couronné cette saison de rêve en soulevant la coupe Grey.
Le noyau de cette équipe championne est resté le même et continuera d'être modelé par Marc Trestman et son groupe d'adjoints. Alors on ne se le cachera pas, les attentes sont très élevées à l'aube de la nouvelle saison qui s'amorcera jeudi. À Montréal, n'importe quel scénario qui n'inclut pas à tout le moins une troisième participation consécutive au match de la coupe Grey sera considéré comme une déception.
Surtout qu'encore une fois cette année, le niveau de compétition dans l'Association Est ne sera pas extrêmement élevé. Les Argonauts sont en reconstruction et auront peut-être besoin d'une demi-saison pour se mettre en marche. Les Blue Bombers de Winnipeg ont sensiblement le même problème. Les Tiger-Cats se sont améliorés, c'est vrai, mais jusqu'à preuve du contraire, ce sont encore les Alouettes qui sont les maîtres de cette fameuse section de l'Est.
Ceci étant dit, la perfection n'est pas de ce monde et, au risque d'être accusé de chercher des poux, on peut certainement cibler quelques facettes dans lesquelles il y a place à amélioration.
Défensivement, on va sûrement ajouter quelques petites stratégies, essayer d'être moins prévisibles, mais la recette est la même et il ne faut surtout pas la changer. Les Alouettes ont terminé au premier rang contre le jeu au sol la saison dernière. Souvent, ils ont forcé l'adversaire à devenir unidimensionnel et ainsi augmenté leurs chances de créer des revirements. Les chiffres ne mentent pas : les Alouettes en ont provoqué 63 l'année dernière, une moyenne de 3,5 par partie!
Intensité, enthousiasme, effort constant... je l'ai vu tout au long du camp d'entraînement. Par exemple, avec un gars comme Mike Sinclair, l'entraîneur de la ligne défensive, personne ne peut se traîner les pieds sur le terrain. La ligne défensive est toujours en train de donner le ton aux entraînements et ce n'est jamais bien long que les secondeurs et les membres de la tertiaire emboîtent le pas.
C'est sûr qu'on peut toujours forcer plus de revirements et accorder moins de points, mais on comprend que la base est en place et qu'elle est très solide.
L'attaque, malgré sa récolte de 600 points, a été l'une des pires du circuit Cohon l'année dernière dans la zone payante. Pendant la majeure partie de la saison, les Alouettes étaient l'équipe qui convertissait le moins souvent ses passages dans la zone payante en touchés. Ce n'est pas un hasard si Damon Duval a réussi 55 bottés de précision, un sommet dans la LCF. Ce n'est pas un hasard non plus si la distance moyenne de ses placements réussis était de 27 verges seulement.
L'équation est facile à résoudre : les Alouettes sont régulièrement entrés profondément en zone adverse, mais sont trop souvent ressortis avec trois petits points, sans plus. Ça, c'est un point concret qu'on voudra sûrement améliorer.
Aussi, malgré le fait que l'attaque au sol a été la deuxième plus productive de la Ligue, les porteurs de ballon n'ont pas été appelés à contribution assez souvent pour qualifier l'offensive des Alouettes d'"équilibrée". Ce n'est pas mêlant, les demis offensifs des Alouettes ressemblaient davantage à des réparateurs Maytag en première demie... on ne les voyait jamais!
Je comprends la philosophie de Trestman. Il veut prendre l'avance avec son jeu aérien et la protéger en courant avec le ballon. Mais à quelque part, je me dis que ça pourrait être bon de varier un peu les stratégies en première demie.
Une autre corde que l'attaque des Alouettes gagnerait à ajouter à son arc : les longs jeux. On sait que Trestman dirige une offensive de type West Coast, qui est caractérisée par l'utilisation de plusieurs receveurs et un déploiement à l'horizontal. Pour un entraîneur habitué aux terrains de la NFL, qui ont une largeur de 53 verges, les surfaces de jeu de la LCF, larges de 65 verges, sont un vrai terrain de jeu. Avec 12 verges de plus pour étirer les défensives adverses, Trestman est comme un enfant dans un Toys'R'us!
À mes yeux, les Alouettes seraient encore plus menaçants s'ils complétaient davantage de longues passes. En étirant le terrain de façon verticale, Trestman se retrouverait avec encore plus d'espace dans les zones courtes et intermédiaires. Ce qu'il préfère faire, à la base, lui serait soudainement encore plus accessible!
Le plus gros point d'interrogation est probablement au niveau des unités spéciales. Le responsable du département en 2009, Scott Squires, a quitté l'équipe pour des raisons personnelles dans la saison morte. On l'a remplacé par un certain Richard Kent, qui de toute évidence n'a pas fait l'affaire pendant le camp d'entraînement parce que les Alouettes ont fait savoir de façon polie, après le deuxième match préparatoire, qu'il y avait déjà eu séparation à l'amiable.
J'avais abordé le sujet dans ma chronique précédente. Lors d'un match hors-concours contre Toronto, on a vu des bottés ratés, des longs retours accordés, un manque de communication lors de l'envoi des effectifs sur le terrain... On peut deviner que Trestman n'a pas aimé ce qu'il a vu.
La beauté dans tout ça, c'est qu'on aura l'heure juste assez rapidement parce que s'il y a un endroit dans la Ligue canadienne où les unités spéciales jouent toujours un grand rôle, c'est en Saskatchewan, où la météo risque de se déchaîner à tout moment. Ce sont donc souvent des gros jeux sur les unités spéciales qui y font la différence.
J'ai donc bien hâte de voir à l'œuvre le nouveau retourneur, Tim Maypray, qui aura la lourde tâche de remplacer Larry Taylor. Comme baptême de feu, difficile de demander mieux!
En définitive, j'ai confiance que ce sera une autre grande année pour les Alouettes. Évidemment, plusieurs facteurs, les blessures par exemple, peuvent venir changer la donne, mais force est d'admettre que les éléments sont assurément en place pour qu'on assiste à une première : Montréal n'a jamais remporté deux coupes Grey consécutives.
Les Riders et leur nouvelle défensive
On se demande tous si les Roughriders, les premiers adversaires des Alouettes (jeudi, 19h, RDS-HD), sauront se remettre de cette fameuse défaite lors du dernier match de la coupe Grey. Personnellement, je suis incapable de penser à une façon plus douloureuse de perdre un match de championnat.
Le plus gros défi des Riders sera de remplacer les joueurs défensifs étoiles qui ont quitté l'équipe. Leurs deux ailiers défensifs, John Chick (Colts) et Stevie Baggs (Cardinals), sont partis tenter leur chance dans la NFL. Même chose pour le secondeur intérieur Renauld Williams (Steelers), alors que le vétéran demi défensif Eddie Davis a pris sa retraite.
On parle de quatre grandes vedettes qui sont parties d'un seul trait. Pour vous donner une idée, Chick et Baggs amènent avec eux les 23 sacs du quart, 87 plaqués, huit échappés provoqués, quatre échappés recouvrés et l'interception qu'ils ont réussis, à eux deux, la saison dernière. Dans une ligue axée sur le jeu aérien, il est difficile d'encaisser la perte de deux athlètes capables de mettre autant de pression sur les quarts adverses.
Il faut donc s'attendre à ce que les Roughriders, déjà reconnus pour leurs stratégies flyées en défensive, redoublent d'originalité pour conserver leur efficacité. Jeudi, ça pourrait avoir pour conséquence de causer des maux de tête à Paul Lambert, qui effectuera officiellement un retour à la position de centre. C'est à lui que reviendra la responsabilité d'identifier les structures défensives de l'autre côté de la ligne d'engagement et de transmettre l'information à ses coéquipiers de façon à ce que l'unité offensive déploie correctement ses structures de blocs.
Paul est un vétéran, il a vu neiger dans la LCF, mais il fera face à tout un défi. De toutes les défensives du circuit, celle des Riders est sans aucun doute la plus difficile à déchiffrer. Le coordonnateur Gary Etcheverry fait des choses que personne d'autre n'aurait pu imaginer et il est évident qu'il réserve quelques balles courbes à Lambert et au reste de la ligne offensive des Alouettes.
Lambert et sa bande ne sont peut-être pas sortis du bois, mais ça ne s'annonce quand même pas pour être une partie de plaisir pour la défensive des Verts. Les Alouettes aussi vont arriver avec des nouveaux tours de passe-passe. N'allez pas penser qu'ils ont dévoilé leur jeu lors des matchs préparatoires!
Souvenez-vous l'an dernier quand les Alouettes ont débuté la saison à Calgary. Après les deux premières séquences à l'attaque de Montréal, les Stampeders étaient complètement étourdis. Au sol, dans les airs, tout le monde touchait au ballon... Ils n'avaient pas encore eu le temps de réaliser ce qui se passait que c'était 14-0 pour la visite. Pour cette raison, je ne crois pas que les entraîneurs des Roughriders dorment sur leurs deux oreilles cette semaine.
Néanmoins, avec une attaque solide bâtie autour d'une bonne ligne, d'excellents receveurs canadiens et un quart-arrière fiable et plus mature en Darian Durant, je m'attends à ce que les Riders soient encore très compétitifs cette saison. Mais le seront-ils suffisamment pour enlever le titre de la section Ouest?
Aussi bien lancer une pièce de monnaie dans les airs, mais je vous invite à lire mon évaluation des autres équipes de la Ligue canadienne pour vous aider à faire vos propres prédictions!
*Propos recueillis par Nicolas Landry.
À première vue, la mission semble presque impossible. C'est que la barre, voyez-vous, a été placée assez haute! La saison dernière, les Alouettes ont remporté 15 de leurs 18 matchs de saison régulière, montrant notamment une fiche de 9-0 à domicile. L'attaque a marqué 600 points alors que la défensive en a accordé 324, un différentiel de plus-276!
L'offensive aérienne a été la plus dominante de la Ligue canadienne tandis que l'attaque au sol s'est classée au deuxième rang. La défensive, la meilleure du pays contre la passe ET contre la course, a terminé au premier rang dans 21 des 25 catégories de statistiques compilées par la LCF.
Et, la cerise sur le sundae, on a couronné cette saison de rêve en soulevant la coupe Grey.
Le noyau de cette équipe championne est resté le même et continuera d'être modelé par Marc Trestman et son groupe d'adjoints. Alors on ne se le cachera pas, les attentes sont très élevées à l'aube de la nouvelle saison qui s'amorcera jeudi. À Montréal, n'importe quel scénario qui n'inclut pas à tout le moins une troisième participation consécutive au match de la coupe Grey sera considéré comme une déception.
Surtout qu'encore une fois cette année, le niveau de compétition dans l'Association Est ne sera pas extrêmement élevé. Les Argonauts sont en reconstruction et auront peut-être besoin d'une demi-saison pour se mettre en marche. Les Blue Bombers de Winnipeg ont sensiblement le même problème. Les Tiger-Cats se sont améliorés, c'est vrai, mais jusqu'à preuve du contraire, ce sont encore les Alouettes qui sont les maîtres de cette fameuse section de l'Est.
Ceci étant dit, la perfection n'est pas de ce monde et, au risque d'être accusé de chercher des poux, on peut certainement cibler quelques facettes dans lesquelles il y a place à amélioration.
Défensivement, on va sûrement ajouter quelques petites stratégies, essayer d'être moins prévisibles, mais la recette est la même et il ne faut surtout pas la changer. Les Alouettes ont terminé au premier rang contre le jeu au sol la saison dernière. Souvent, ils ont forcé l'adversaire à devenir unidimensionnel et ainsi augmenté leurs chances de créer des revirements. Les chiffres ne mentent pas : les Alouettes en ont provoqué 63 l'année dernière, une moyenne de 3,5 par partie!
Intensité, enthousiasme, effort constant... je l'ai vu tout au long du camp d'entraînement. Par exemple, avec un gars comme Mike Sinclair, l'entraîneur de la ligne défensive, personne ne peut se traîner les pieds sur le terrain. La ligne défensive est toujours en train de donner le ton aux entraînements et ce n'est jamais bien long que les secondeurs et les membres de la tertiaire emboîtent le pas.
C'est sûr qu'on peut toujours forcer plus de revirements et accorder moins de points, mais on comprend que la base est en place et qu'elle est très solide.
L'attaque, malgré sa récolte de 600 points, a été l'une des pires du circuit Cohon l'année dernière dans la zone payante. Pendant la majeure partie de la saison, les Alouettes étaient l'équipe qui convertissait le moins souvent ses passages dans la zone payante en touchés. Ce n'est pas un hasard si Damon Duval a réussi 55 bottés de précision, un sommet dans la LCF. Ce n'est pas un hasard non plus si la distance moyenne de ses placements réussis était de 27 verges seulement.
L'équation est facile à résoudre : les Alouettes sont régulièrement entrés profondément en zone adverse, mais sont trop souvent ressortis avec trois petits points, sans plus. Ça, c'est un point concret qu'on voudra sûrement améliorer.
Aussi, malgré le fait que l'attaque au sol a été la deuxième plus productive de la Ligue, les porteurs de ballon n'ont pas été appelés à contribution assez souvent pour qualifier l'offensive des Alouettes d'"équilibrée". Ce n'est pas mêlant, les demis offensifs des Alouettes ressemblaient davantage à des réparateurs Maytag en première demie... on ne les voyait jamais!
Je comprends la philosophie de Trestman. Il veut prendre l'avance avec son jeu aérien et la protéger en courant avec le ballon. Mais à quelque part, je me dis que ça pourrait être bon de varier un peu les stratégies en première demie.
Une autre corde que l'attaque des Alouettes gagnerait à ajouter à son arc : les longs jeux. On sait que Trestman dirige une offensive de type West Coast, qui est caractérisée par l'utilisation de plusieurs receveurs et un déploiement à l'horizontal. Pour un entraîneur habitué aux terrains de la NFL, qui ont une largeur de 53 verges, les surfaces de jeu de la LCF, larges de 65 verges, sont un vrai terrain de jeu. Avec 12 verges de plus pour étirer les défensives adverses, Trestman est comme un enfant dans un Toys'R'us!
À mes yeux, les Alouettes seraient encore plus menaçants s'ils complétaient davantage de longues passes. En étirant le terrain de façon verticale, Trestman se retrouverait avec encore plus d'espace dans les zones courtes et intermédiaires. Ce qu'il préfère faire, à la base, lui serait soudainement encore plus accessible!
Le plus gros point d'interrogation est probablement au niveau des unités spéciales. Le responsable du département en 2009, Scott Squires, a quitté l'équipe pour des raisons personnelles dans la saison morte. On l'a remplacé par un certain Richard Kent, qui de toute évidence n'a pas fait l'affaire pendant le camp d'entraînement parce que les Alouettes ont fait savoir de façon polie, après le deuxième match préparatoire, qu'il y avait déjà eu séparation à l'amiable.
J'avais abordé le sujet dans ma chronique précédente. Lors d'un match hors-concours contre Toronto, on a vu des bottés ratés, des longs retours accordés, un manque de communication lors de l'envoi des effectifs sur le terrain... On peut deviner que Trestman n'a pas aimé ce qu'il a vu.
La beauté dans tout ça, c'est qu'on aura l'heure juste assez rapidement parce que s'il y a un endroit dans la Ligue canadienne où les unités spéciales jouent toujours un grand rôle, c'est en Saskatchewan, où la météo risque de se déchaîner à tout moment. Ce sont donc souvent des gros jeux sur les unités spéciales qui y font la différence.
J'ai donc bien hâte de voir à l'œuvre le nouveau retourneur, Tim Maypray, qui aura la lourde tâche de remplacer Larry Taylor. Comme baptême de feu, difficile de demander mieux!
En définitive, j'ai confiance que ce sera une autre grande année pour les Alouettes. Évidemment, plusieurs facteurs, les blessures par exemple, peuvent venir changer la donne, mais force est d'admettre que les éléments sont assurément en place pour qu'on assiste à une première : Montréal n'a jamais remporté deux coupes Grey consécutives.
Les Riders et leur nouvelle défensive
On se demande tous si les Roughriders, les premiers adversaires des Alouettes (jeudi, 19h, RDS-HD), sauront se remettre de cette fameuse défaite lors du dernier match de la coupe Grey. Personnellement, je suis incapable de penser à une façon plus douloureuse de perdre un match de championnat.
Le plus gros défi des Riders sera de remplacer les joueurs défensifs étoiles qui ont quitté l'équipe. Leurs deux ailiers défensifs, John Chick (Colts) et Stevie Baggs (Cardinals), sont partis tenter leur chance dans la NFL. Même chose pour le secondeur intérieur Renauld Williams (Steelers), alors que le vétéran demi défensif Eddie Davis a pris sa retraite.
On parle de quatre grandes vedettes qui sont parties d'un seul trait. Pour vous donner une idée, Chick et Baggs amènent avec eux les 23 sacs du quart, 87 plaqués, huit échappés provoqués, quatre échappés recouvrés et l'interception qu'ils ont réussis, à eux deux, la saison dernière. Dans une ligue axée sur le jeu aérien, il est difficile d'encaisser la perte de deux athlètes capables de mettre autant de pression sur les quarts adverses.
Il faut donc s'attendre à ce que les Roughriders, déjà reconnus pour leurs stratégies flyées en défensive, redoublent d'originalité pour conserver leur efficacité. Jeudi, ça pourrait avoir pour conséquence de causer des maux de tête à Paul Lambert, qui effectuera officiellement un retour à la position de centre. C'est à lui que reviendra la responsabilité d'identifier les structures défensives de l'autre côté de la ligne d'engagement et de transmettre l'information à ses coéquipiers de façon à ce que l'unité offensive déploie correctement ses structures de blocs.
Paul est un vétéran, il a vu neiger dans la LCF, mais il fera face à tout un défi. De toutes les défensives du circuit, celle des Riders est sans aucun doute la plus difficile à déchiffrer. Le coordonnateur Gary Etcheverry fait des choses que personne d'autre n'aurait pu imaginer et il est évident qu'il réserve quelques balles courbes à Lambert et au reste de la ligne offensive des Alouettes.
Lambert et sa bande ne sont peut-être pas sortis du bois, mais ça ne s'annonce quand même pas pour être une partie de plaisir pour la défensive des Verts. Les Alouettes aussi vont arriver avec des nouveaux tours de passe-passe. N'allez pas penser qu'ils ont dévoilé leur jeu lors des matchs préparatoires!
Souvenez-vous l'an dernier quand les Alouettes ont débuté la saison à Calgary. Après les deux premières séquences à l'attaque de Montréal, les Stampeders étaient complètement étourdis. Au sol, dans les airs, tout le monde touchait au ballon... Ils n'avaient pas encore eu le temps de réaliser ce qui se passait que c'était 14-0 pour la visite. Pour cette raison, je ne crois pas que les entraîneurs des Roughriders dorment sur leurs deux oreilles cette semaine.
Néanmoins, avec une attaque solide bâtie autour d'une bonne ligne, d'excellents receveurs canadiens et un quart-arrière fiable et plus mature en Darian Durant, je m'attends à ce que les Riders soient encore très compétitifs cette saison. Mais le seront-ils suffisamment pour enlever le titre de la section Ouest?
Aussi bien lancer une pièce de monnaie dans les airs, mais je vous invite à lire mon évaluation des autres équipes de la Ligue canadienne pour vous aider à faire vos propres prédictions!
*Propos recueillis par Nicolas Landry.