LOS ANGELES - La NFL n'a pas encore mis en place sa politique de détection de l'hormone de croissance par contrôles sanguins alors que celle-ci devait entrer en vigueur en début de saison, rapportait lundi le quotidien USA Today.

A la suite de la signature fin juillet d'une nouvelle convention collective entre propriétaires et joueurs, qui avait mis fin à un lock-out de quatre mois, la NFL devait devenir la première Ligue professionnelle de haut niveau à utiliser le test sanguin de l'hormone de croissance (HGH) mis au point par l'Agence mondiale antidopage (AMA).

Mais après trois journées de saison régulière, les contrôles sanguins inopinés n'ont pu être mis en place en raison de l'opposition du syndicat des joueurs, qui estime que le test n'est pas fiable, explique USA Today.

"Je n'ai pas de problème avec le fait de donner mon sang mais il faut que le test soit au-dessus de tout soupçon. Pour l'instant, ce n'est pas le cas", indique le joueur de Cleveland Scott Fujita dans les colonnes du journal.

Le test de détection de l'HGH avait été mis sur pied pour les JO d'Athènes en 2004, où aucun sportif n'avait été contrôlé positif à ce produit, pas plus qu'en 2006 (Turin), 2008 (Pékin) et 2010 (Vancouver). Il est détectable uniquement dans le sang dans une fenêtre très courte de quelques jours.

Selon le New York Times, il n'y a eu que sept cas de sportifs positifs à l'hormone de croissance dans le monde depuis la mise en place du test. Le premier a été le joueur de rugby à XIII Terry Newton en février 2010.

Ce test existe déjà en Amérique du Nord, dans le base-ball, mais seulement au niveau des Ligues mineures. Mike Jacobs est d'ailleurs devenu en juillet le premier athlète contrôlé positif à l'HGH en Amérique du nord.

Il a avoué avoir pris de l'hormone de croissance pour se remettre plus vite d'une blessure.