La division Est de l'Association Nationale est toujours interéssante. Après 11 matchs, deux équipes sont à 8-3, et deux autres à 3-8. C'est comme si elles se regardaient dans le miroir. On peut s'entendre pour dire que c'est plus plaisant d'un côté du miroir que de l'autre, bien évidemment!

En effet, avec leur victoire à New York dimanche, les Cowboys de Dallas ont officiellement éliminé les Giants du portrait des éliminatoires. Elle a probablement aussi signé l'arrêt de mort du plus vieux coach de la NFL, le vénérable Tom Coughlin, qui a 68 ans. Arrive un moment où toute bonne chose a une fin et selon moi, le séjour de Coughlin dans la Grosse Pomme va se terminer cette année.

Dez BryantComprenez-moi bien, Coughlin est encore pour moi un excellent entraîneur, mais il arrive parfois des moments où une organisation doit faire peau neuve. Le manque de talent et les blessures sont les causes principales de cette saison à oublier des Giants, mais un changement d'approche global s'impose. Le départ de l'entraîneur est inévitable dans ce cas-ci.

Un autre endroit où l'on doit commencer à se poser des questions, c'est à Washington (3-8). En effet, après une semaine tumultueuse durant laquelle Robert Griffin III a fait parler de lui pour les mauvaises raisons - son propre entraîneur l'a ramassé dans les journaux - voilà qu'il vient d'être malmené par la défense des 49ers de San Francisco, étant victime de cinq sacs en plus de n'amasser que 106 verges aériennes et ne complétant que 11 de ses 19 tentatives de passe. Fini le temps des comparaisons entre Andrew Luck et lui!

Cela étant dit, cette gênante performance n'est pas autant la faute de RGIII que celle de la ligne à l'attaque rapiécée qui se trouvait devant lui, en particulier le bloqueur recrue Morgan Moses, qui en a eu pour son argent face à Aldon Smith hier. Reste que les temps sont durs dans le camp des Redskins, et on doit commencer à se demander si Jay Gruden est vraiment celui qui pourra relancer la carrière de Griffin, qui après avoir fait vibrer la ville de Washington à son année recrue, n'a rien fait de bon depuis.

L'heure des questionnements approche à grand pas à Washington aussi.

Pendant ce temps, ce sont des heures beaucoup plus joyeuses pour Jason Garrett et Chip Kelly .

Le premier vient de voir sa troupe remporter hier une cinquième victoire d'affilée sur la route. Il a encore été témoin d'une excellente prestation de son quart Tony Romo. Ce dernier a une fois de plus évité les revirements, ce qu'il fait mieux cette année qu'il ne l'a jamais fait dans sa carrière. Ajoutons que dans la victoire, il a réussi pas moins de quatre passes de touché, ce qui lui en donne maintenant 26 contre seulement six interceptions en 2014.

Je ne crois pas non plus me tromper en disant que tout ça est en partie attribuable au fait qu'il compte présentement sur l'une des meilleures lignes à l'attaque de la NFL. Une ligne qui lui donne du temps comme jamais et qui permet aussi au porteur de ballon dernière lui, DeMarco Murray, d'être le cheval de bataille de cette attaque. Tout ça enlève beaucoup de pression à Romo et lui permet de s'épanouir à sa position comme jamais il ne l'a fait auparavant.

Les Cowboys (8-3) continuent de représenter la surprise de l'année dans la NFL. Soyons honnêtes, peu de gens leur prédisaient beaucoup de succès cette année.

Finalement, il y a dans cette section les Eagles de Philadelphie, qui eux ne veulent rien savoir de ralentir malgré des blessures à des postes clés. Aucune d'entre elles n'a été plus importante que celle subie par leur quart-arrière partant Nick Foles il y a trois semaines. Plusieurs, moi y compris, pensaient qu'ils auraient énormément de difficulté à compenser la perte de ce dernier.

Robert Griffin IIITrois semaines plus tard, Mark Sanchez vient de connaître trois matchs de plus de 300 verges et a maintenu une fiche de 2-1, sa seule défaite ayant été encaissée aux mains des puissants Packers de Green Bay. Je ne sais pas s'il sera en mesure de maintenir la cadence, mais une chose est sûre, l'approche de Kelly semble fonctionner à merveille à Philadelphie.

Son système offensif est simple pour ses joueurs et complexe pour les défenses adverses. Cela lui permet de faire du plug in football. C'est-à-dire que peu importe qui s'amène dans son système, à toutes les positions incluant celle de quart, son attaque continue de fonctionner à plein régime.

J'entretiens encore certains doutes sur les défenses dans chacune des deux équipes de tête. Je ne crois pas qu'on peut parler de défense de championnat, loin de là .Une chose est  claire par contre : celle des deux qui connaîtra la meilleure fin de saison sera celle qui permettra à son équipe de terminer en tête de sa division et de recevoir un match éliminatoire.