Les Saints ont une machine bien huilée
Football jeudi, 5 janv. 2012. 22:58 samedi, 14 déc. 2024. 12:35
Pierre Vercheval
Qui dit nouvelle année, dit éliminatoires de la NFL! Le meilleur temps de l'année est à nos portes et ça commence dès samedi avec la présentation du premier tour éliminatoire. Voilà venu le temps de séparer les hommes des enfants, alors que 12 équipes sont toujours en vie et toutes rêvent de la même chose : remporter le Super Bowl XLVI.
Voici mon analyse des deux matchs présentés samedi dans la NFL. Vous trouverez les deux matchs de dimanche dans la suite de cette chronique.
Équipes déjà qualifiées pour les matchs de divisions : 49ers, Packers, Ravens et Patriots
NFC : Lions (10-6) c. Saints (13-3), samedi 20h00 à RDS2
Comme pour le match Bengals-Texans, on aura droit à un match revanche pour le duel Lions-Saints. Les deux équipes se sont affrontées à la semaine 13 et les Saints l'avaient emporté 31-17 dans un match chaudement disputé malgré le pointage très avantageux pour la Nouvelle-Orléans.
Regardons un peu la saison des Saints. 13 victoires, 8 victoires de suite pour terminer la saison, un dossier de 8-0 au Mercedes-Benz Superdome de la Nouvelle-Orléans, une moyenne de 41 points marqués à la maison et, encore plus intéressant, une moyenne de 47 points marqués (16 concédés) lors des matchs à domicile présentés en prime time. On dirait que les Saints, qui sont déjà très efficaces, trouvent une motivation supplémentaire lorsqu'ils ont la chance de faire un gros show devant un grand auditoire. Ça s'annonce difficile pour Detroit, samedi, alors que les Saints vont les recevoir à compter de 20h00. Il s'agit du cinquième match à domicile des Saints qui est présenté en heure de grande écoute cette saison.
On devrait donc voir un match très intéressant entre la machine des Saints et la défensive des Lions, qui a accordé pas moins de 480 verges et six passes de touché à Matt Flynn la semaine dernière. Flynn a remplacé Aaron Rodgers avec les Packers lors de la semaine 17, ce dernier s'est reposé en prévision des éliminatoires. Donc, permettre à un quart substitut, qui n'a pas vraiment vu d'action avant ce premier départ, c'est exactement ce dont les Lions auraient pu se passer à l'aube d'un premier match éliminatoire depuis 1999.
En plus de ça, les Lions ont eu une semaine courte, ils ont dû voyager et ils doivent maintenant se mesurer à une attaque très complexe. Heureusement, les deux équipes se sont affrontées il y a un peu plus d'un mois, ce sera plus facile d'élaborer des plans de matchs et de se préparer.
J'ai bien hâte de voir comment la défense des Lions va s'y prendre pour contrer la puissante attaque des Saints. La défensive a connu quelques problèmes en deuxième moitié de saison, notamment lors des quatre derniers matchs, alors qu'elle a accordé en moyenne 454 verges à l'adversaire. Les Lions accordent beaucoup de verges et beaucoup de points depuis quelques semaines, c'est inquiétant!
Ce sera un vrai casse-tête pour Detroit, alors qu'on sait que les Saints passent et courent très bien. De plus, ils possèdent des joueurs puissants, qui rendent les confrontations très inégales. Les Lions n'ont tout simplement pas les effectifs pour rivaliser avec l'ailier rapproché Jimmy Graham et le porteur de ballon Darren Sproles.
Je parlais plus tôt du système complexe des Saints, et bien voici : ils peuvent courir en puissance, courir à l'extérieur, utiliser les passes pièges, les jeux d'attirés et une panoplie de formations différentes. Ils possèdent également trois bons porteurs de ballons, qui peuvent facilement à tout moment.
Bref, il n'y a rien que les Saints ne font pas.
Puisque les Lions n'ont pas les joueurs pour couvrir Graham et Sproles, la seule solution qui pourrait peut-être leur donner une chance serait de se rendre rapidement à Drew Brees. Encore là, Brees est bon contre le blitz, en plus d'être excellent contre la pression à 4. Cette saison, il a complété 74 % de ses passes pour des gains de 4032 verges et 34 passes de touché lorsque l'adversaire utilise une pression à 4, le style qu'affectionnent les Lions. Si Detroit décide d'envoyer plus de demi-défensifs, les Saints vont répliquer en courant, et si on décide d'arrêter le jeu au sol, la Nouvelle-Orléans va y aller par la passe.
Les Lions pourraient aussi se dire «on plie, mais on ne cassera pas». Globalement, ça veut dire qu'on amènera une pression à 3, une bonne couverture de passes et on forcera Brees à utiliser son dépanneur et à réussir des petits jeux seulement.
Un peu comme les Jets avaient fait aux Patriots la saison dernière.
Au deuxième tour des éliminatoires, les Jets avaient utilisé la pression à 3 et avaient envoyé 8 joueurs sur la couverture de passes pour frustrer les Patriots 28-21 au Gillette Stadium de Foxboro. Ce système permet d'enrayer les longs jeux et de frustrer une équipe qui, comme les Saints ou les Patriots, se nourrit de ces longs jeux. Dans ces situations, les quarts perdent patience, ils tentent de forcer le jeu et vont souvent se commettre dans un revirement couteux.
Ce qui sera plus intéressant dans ce match, c'est que pour la première fois de l'histoire, on aura une bataille entre deux quarts-arrière qui ont lancé pour plus de 5000 verges pendant la saison, c'est quand même exceptionnel! On s'attend donc à un festival offensif et à beaucoup de jeux de passes. Le quart des Lions, Matthew Stafford mérite vraiment qu'on lui lève nos chapeaux, puisque contrairement à Drew Brees, il a dû travailler toute la saison sans attaque au sol et il a quand même lancé plus de 5000 verges. Malgré toutes ces statistiques impressionnantes, Stafford a seulement 23 ans et il en sera à son premier départ en éliminatoires. Pourra-t-il livrer la marchandise?
De l'autre côté, Drew Brees incarne l'expérience même. Avec une victoire au Super Bowl et un titre de joueur par excellence du Super Bowl, la question ne se pose même plus pour le quart des Saints : il peut certes mener son équipe jusqu'aux grands honneurs.
Ma prédiction : 41-28 Saints
AFC : Bengals (9-7) c. Texans (10-6), samedi 16h30 à RDS2
Ce qui est intéressant dans le match Bengals-Texans, c'est que les deux équipes se sont affrontées plus tôt dans la saison. Lors de la semaine 14, les Texans avaient réussi une remontée et l'ont emporté 20-19 à Cincinnati. C'est important de parler de ce match-là, parce qu'il s'agit de la dernière victoire de Houston. Depuis, ils se sont inclinés à trois reprises contre les Panthers (28-13), les Colts (19-16) et les Titans (23-22). Ils ne s'amènent donc pas en éliminatoires avec beaucoup de momentum.
Ce n'est certes pas le meilleur scénario pour les Texans, une jeune équipe qui disputera le premier match éliminatoire de son histoire.
Par contre, je retiens ce point important: les Texans sont allés battre les Bengals sur la route, malgré le fait qu'ils ont été victimes de quatre revirements. Donc, dans l'adversité, les jeunes Texans ont trouvé le moyen de gagner et ils reviennent à la maison en sachant qu'ils peuvent très bien battre Cincinnati s'ils protègent bien le ballon.
Et si on revient sur ce match entre les deux équipes, l'allure de la partie avait forcé T.J. Yates à lancer beaucoup de passes. Il avait d'ailleurs connu un très bon match avec 300 verges par la voie des airs (un sommet personnel cette saison), deux passes de touché et une interception. De plus, il a dû jouer du football de rattrapage pendant une partie du match, ce qu'il a bien réussi, et tout ça sans son meilleur receveur de passes, Andre Johnson.
Bonne nouvelle pour les Texans : Johnson sera à son poste samedi. Malgré le fait qu'il n'a pas connu une grande saison en raison de blessures, malgré le fait qu'il ne soit pas rétabli à 100 %, sa seule présence va changer complètement la dynamique du match. Personnellement, je crois qu'il réussira quelques gros jeux, mais surtout, il créera de l'espace pour le jeu au sol de Houston. Les Bengals ne prendront pas la chance de couvrir Johnson avec un seul joueur tout le match, c'est évident. Ils ne risqueront pas de lui concéder les gros jeux.
Normalement, la couverture serrée sur le receveur devrait créer de l'espace pour l'attaque au sol.
Le match devrait être très chaudement disputé parce que les deux équipes sont similaires. Les deux équipes comptent sur un quart-arrière recrue, sur une bonne défensive et les deux attaques voudront courir. Les Texans détiennent tout de même un avantage, selon moi, non négligeable : ils jouent à la maison. Au Reliant Stadium cette saison, la défensive de Houston n'a accordé que 16 points par match en moyenne, ce qui est excellent.
Autre mauvaise nouvelle pour les Bengals, ils n'ont battu aucune équipe qui participe aux matchs éliminatoires. Cincinnati a terminé la saison avec une fiche de 9-7, les neuf victoires ont été remportées contre des équipes qui profitent aujourd'hui de leurs vacances, tandis que les sept défaites ont été subies contre les équipes qui amorcent leur quête du trophée Vince Lombardi. Donc, ils sont en quête d'un premier gain contre une équipe de qualité.
Toujours chez les Bengals, Andy Dalton devra connaître un fort match, lui qui a raté des séances d'entraînement cette semaine en raison d'un virus. Il devra assurément faire mieux que lors des dernières semaines, alors qu'il a réussi un seul match de plus de 190 verges à ses cinq dernières parties (135, 189, 179, 154 et 232 verges), en plus de réussir seulement deux touchés lors des trois derniers matchs de la saison. Dalton devra en faire plus, mais il devra aussi avoir un coup de main de Cedric Benson. Le porteur a connu des moments difficiles, lui aussi, dans les dernières semaines. Il n'a pas connu un seul match de plus de 100 verges depuis cinq semaines (52, 91, 76, 57 et 51 verges).
Les Bengals devront également connaître un gros match en défensive. Ils devront oublier le dernier match de la saison contre les Ravens de Baltimore, alors qu'ils ont accordé pas moins de 191 verges à Ray Rice, qui a inscrit deux touchés (70 et 91 verges). Le problème, c'est que Arian Foster, comme Ray Rice, est capable de faire ces gros jeux-là. Cincinatti devra absolument le contenir et limiter les gros jeux au sol, qui peuvent faire très mal. Houston a reposé Foster la semaine dernière, ce qui permet de dire qu'il devrait normalement toucher au ballon environ 30 fois. C'est exactement le genre de match que les Texans veulent voir, surtout avec T.J. Yates au poste de quart.
Si on oublie le dernier match, la défensive des Bengals a fait le travail cette saison. Après avoir été dans le top 5 de la NFL contre l'attaque au sol, Cincinnati a connu quelques matchs plus difficiles, ce qui les place maintenant 10e. L'unité défensive représente le point positif de la saison, alors que l'attaque a eu de la difficulté à produire de façon soutenue.
Je m'attends à un match serré entre les deux équipes, mais pour trois raisons bien précises, les Texans devraient l'emporter. D'abord, ils ont l'avantage du terrain, puis, ils forment une meilleure unité défensive et, finalement, l'attaque au sol devrait faire la différence pour Houston.
Ma prédiction : 23-17 Houston
Bons matchs à tous!
Analyse des matchs de dimanche
Propos recueillis par Roch Carignan
Voici mon analyse des deux matchs présentés samedi dans la NFL. Vous trouverez les deux matchs de dimanche dans la suite de cette chronique.
Équipes déjà qualifiées pour les matchs de divisions : 49ers, Packers, Ravens et Patriots
NFC : Lions (10-6) c. Saints (13-3), samedi 20h00 à RDS2
Comme pour le match Bengals-Texans, on aura droit à un match revanche pour le duel Lions-Saints. Les deux équipes se sont affrontées à la semaine 13 et les Saints l'avaient emporté 31-17 dans un match chaudement disputé malgré le pointage très avantageux pour la Nouvelle-Orléans.
Regardons un peu la saison des Saints. 13 victoires, 8 victoires de suite pour terminer la saison, un dossier de 8-0 au Mercedes-Benz Superdome de la Nouvelle-Orléans, une moyenne de 41 points marqués à la maison et, encore plus intéressant, une moyenne de 47 points marqués (16 concédés) lors des matchs à domicile présentés en prime time. On dirait que les Saints, qui sont déjà très efficaces, trouvent une motivation supplémentaire lorsqu'ils ont la chance de faire un gros show devant un grand auditoire. Ça s'annonce difficile pour Detroit, samedi, alors que les Saints vont les recevoir à compter de 20h00. Il s'agit du cinquième match à domicile des Saints qui est présenté en heure de grande écoute cette saison.
On devrait donc voir un match très intéressant entre la machine des Saints et la défensive des Lions, qui a accordé pas moins de 480 verges et six passes de touché à Matt Flynn la semaine dernière. Flynn a remplacé Aaron Rodgers avec les Packers lors de la semaine 17, ce dernier s'est reposé en prévision des éliminatoires. Donc, permettre à un quart substitut, qui n'a pas vraiment vu d'action avant ce premier départ, c'est exactement ce dont les Lions auraient pu se passer à l'aube d'un premier match éliminatoire depuis 1999.
En plus de ça, les Lions ont eu une semaine courte, ils ont dû voyager et ils doivent maintenant se mesurer à une attaque très complexe. Heureusement, les deux équipes se sont affrontées il y a un peu plus d'un mois, ce sera plus facile d'élaborer des plans de matchs et de se préparer.
J'ai bien hâte de voir comment la défense des Lions va s'y prendre pour contrer la puissante attaque des Saints. La défensive a connu quelques problèmes en deuxième moitié de saison, notamment lors des quatre derniers matchs, alors qu'elle a accordé en moyenne 454 verges à l'adversaire. Les Lions accordent beaucoup de verges et beaucoup de points depuis quelques semaines, c'est inquiétant!
Ce sera un vrai casse-tête pour Detroit, alors qu'on sait que les Saints passent et courent très bien. De plus, ils possèdent des joueurs puissants, qui rendent les confrontations très inégales. Les Lions n'ont tout simplement pas les effectifs pour rivaliser avec l'ailier rapproché Jimmy Graham et le porteur de ballon Darren Sproles.
Je parlais plus tôt du système complexe des Saints, et bien voici : ils peuvent courir en puissance, courir à l'extérieur, utiliser les passes pièges, les jeux d'attirés et une panoplie de formations différentes. Ils possèdent également trois bons porteurs de ballons, qui peuvent facilement à tout moment.
Bref, il n'y a rien que les Saints ne font pas.
Puisque les Lions n'ont pas les joueurs pour couvrir Graham et Sproles, la seule solution qui pourrait peut-être leur donner une chance serait de se rendre rapidement à Drew Brees. Encore là, Brees est bon contre le blitz, en plus d'être excellent contre la pression à 4. Cette saison, il a complété 74 % de ses passes pour des gains de 4032 verges et 34 passes de touché lorsque l'adversaire utilise une pression à 4, le style qu'affectionnent les Lions. Si Detroit décide d'envoyer plus de demi-défensifs, les Saints vont répliquer en courant, et si on décide d'arrêter le jeu au sol, la Nouvelle-Orléans va y aller par la passe.
Les Lions pourraient aussi se dire «on plie, mais on ne cassera pas». Globalement, ça veut dire qu'on amènera une pression à 3, une bonne couverture de passes et on forcera Brees à utiliser son dépanneur et à réussir des petits jeux seulement.
Un peu comme les Jets avaient fait aux Patriots la saison dernière.
Au deuxième tour des éliminatoires, les Jets avaient utilisé la pression à 3 et avaient envoyé 8 joueurs sur la couverture de passes pour frustrer les Patriots 28-21 au Gillette Stadium de Foxboro. Ce système permet d'enrayer les longs jeux et de frustrer une équipe qui, comme les Saints ou les Patriots, se nourrit de ces longs jeux. Dans ces situations, les quarts perdent patience, ils tentent de forcer le jeu et vont souvent se commettre dans un revirement couteux.
Ce qui sera plus intéressant dans ce match, c'est que pour la première fois de l'histoire, on aura une bataille entre deux quarts-arrière qui ont lancé pour plus de 5000 verges pendant la saison, c'est quand même exceptionnel! On s'attend donc à un festival offensif et à beaucoup de jeux de passes. Le quart des Lions, Matthew Stafford mérite vraiment qu'on lui lève nos chapeaux, puisque contrairement à Drew Brees, il a dû travailler toute la saison sans attaque au sol et il a quand même lancé plus de 5000 verges. Malgré toutes ces statistiques impressionnantes, Stafford a seulement 23 ans et il en sera à son premier départ en éliminatoires. Pourra-t-il livrer la marchandise?
De l'autre côté, Drew Brees incarne l'expérience même. Avec une victoire au Super Bowl et un titre de joueur par excellence du Super Bowl, la question ne se pose même plus pour le quart des Saints : il peut certes mener son équipe jusqu'aux grands honneurs.
Ma prédiction : 41-28 Saints
AFC : Bengals (9-7) c. Texans (10-6), samedi 16h30 à RDS2
Ce qui est intéressant dans le match Bengals-Texans, c'est que les deux équipes se sont affrontées plus tôt dans la saison. Lors de la semaine 14, les Texans avaient réussi une remontée et l'ont emporté 20-19 à Cincinnati. C'est important de parler de ce match-là, parce qu'il s'agit de la dernière victoire de Houston. Depuis, ils se sont inclinés à trois reprises contre les Panthers (28-13), les Colts (19-16) et les Titans (23-22). Ils ne s'amènent donc pas en éliminatoires avec beaucoup de momentum.
Ce n'est certes pas le meilleur scénario pour les Texans, une jeune équipe qui disputera le premier match éliminatoire de son histoire.
Par contre, je retiens ce point important: les Texans sont allés battre les Bengals sur la route, malgré le fait qu'ils ont été victimes de quatre revirements. Donc, dans l'adversité, les jeunes Texans ont trouvé le moyen de gagner et ils reviennent à la maison en sachant qu'ils peuvent très bien battre Cincinnati s'ils protègent bien le ballon.
Et si on revient sur ce match entre les deux équipes, l'allure de la partie avait forcé T.J. Yates à lancer beaucoup de passes. Il avait d'ailleurs connu un très bon match avec 300 verges par la voie des airs (un sommet personnel cette saison), deux passes de touché et une interception. De plus, il a dû jouer du football de rattrapage pendant une partie du match, ce qu'il a bien réussi, et tout ça sans son meilleur receveur de passes, Andre Johnson.
Bonne nouvelle pour les Texans : Johnson sera à son poste samedi. Malgré le fait qu'il n'a pas connu une grande saison en raison de blessures, malgré le fait qu'il ne soit pas rétabli à 100 %, sa seule présence va changer complètement la dynamique du match. Personnellement, je crois qu'il réussira quelques gros jeux, mais surtout, il créera de l'espace pour le jeu au sol de Houston. Les Bengals ne prendront pas la chance de couvrir Johnson avec un seul joueur tout le match, c'est évident. Ils ne risqueront pas de lui concéder les gros jeux.
Normalement, la couverture serrée sur le receveur devrait créer de l'espace pour l'attaque au sol.
Le match devrait être très chaudement disputé parce que les deux équipes sont similaires. Les deux équipes comptent sur un quart-arrière recrue, sur une bonne défensive et les deux attaques voudront courir. Les Texans détiennent tout de même un avantage, selon moi, non négligeable : ils jouent à la maison. Au Reliant Stadium cette saison, la défensive de Houston n'a accordé que 16 points par match en moyenne, ce qui est excellent.
Autre mauvaise nouvelle pour les Bengals, ils n'ont battu aucune équipe qui participe aux matchs éliminatoires. Cincinnati a terminé la saison avec une fiche de 9-7, les neuf victoires ont été remportées contre des équipes qui profitent aujourd'hui de leurs vacances, tandis que les sept défaites ont été subies contre les équipes qui amorcent leur quête du trophée Vince Lombardi. Donc, ils sont en quête d'un premier gain contre une équipe de qualité.
Toujours chez les Bengals, Andy Dalton devra connaître un fort match, lui qui a raté des séances d'entraînement cette semaine en raison d'un virus. Il devra assurément faire mieux que lors des dernières semaines, alors qu'il a réussi un seul match de plus de 190 verges à ses cinq dernières parties (135, 189, 179, 154 et 232 verges), en plus de réussir seulement deux touchés lors des trois derniers matchs de la saison. Dalton devra en faire plus, mais il devra aussi avoir un coup de main de Cedric Benson. Le porteur a connu des moments difficiles, lui aussi, dans les dernières semaines. Il n'a pas connu un seul match de plus de 100 verges depuis cinq semaines (52, 91, 76, 57 et 51 verges).
Les Bengals devront également connaître un gros match en défensive. Ils devront oublier le dernier match de la saison contre les Ravens de Baltimore, alors qu'ils ont accordé pas moins de 191 verges à Ray Rice, qui a inscrit deux touchés (70 et 91 verges). Le problème, c'est que Arian Foster, comme Ray Rice, est capable de faire ces gros jeux-là. Cincinatti devra absolument le contenir et limiter les gros jeux au sol, qui peuvent faire très mal. Houston a reposé Foster la semaine dernière, ce qui permet de dire qu'il devrait normalement toucher au ballon environ 30 fois. C'est exactement le genre de match que les Texans veulent voir, surtout avec T.J. Yates au poste de quart.
Si on oublie le dernier match, la défensive des Bengals a fait le travail cette saison. Après avoir été dans le top 5 de la NFL contre l'attaque au sol, Cincinnati a connu quelques matchs plus difficiles, ce qui les place maintenant 10e. L'unité défensive représente le point positif de la saison, alors que l'attaque a eu de la difficulté à produire de façon soutenue.
Je m'attends à un match serré entre les deux équipes, mais pour trois raisons bien précises, les Texans devraient l'emporter. D'abord, ils ont l'avantage du terrain, puis, ils forment une meilleure unité défensive et, finalement, l'attaque au sol devrait faire la différence pour Houston.
Ma prédiction : 23-17 Houston
Bons matchs à tous!
Analyse des matchs de dimanche
Propos recueillis par Roch Carignan
