Manning a enfin gagné un gros match
Football lundi, 22 janv. 2007. 16:14 mercredi, 11 déc. 2024. 18:42
(ESPN.com) - C'est la situation dans laquelle tout quart-arrière, mais particulièrement Peyton Manning, s'est imaginé des centaines de fois.
Une participation au Super Bowl en jeu. Deux minutes et des poussières à faire au match. Quatre-vingt verges le séparant de la zone des buts adverse. Et beaucoup, beaucoup de questions entourant sa capacité à gagner le gros match.
Comment Manning a-t-il débuté la poussée offensive qui allait mener les Colts à une improbable victoire de 38-34 sur les Patriots de la Nouvelle-Angleterre, dimanche soir?
En demandant l'aide de l'au-delà.
"J'ai fait une petite prière avant de commencer, a avoué Manning, en parlant de la séquence qui s'est terminée par un touché de trois verges de la recrue Joseph Addai avec une minute à faire au match. Je ne sais pas si c'est ce qu'on doit faire ou non dans ce genre de situation, mais je l'ai fait."
La prière de Manning a été entendue, n'est-ce pas? D'une certaine manière, oui.
Une intervention divine peut se manifester de plusieurs façons. Sur cette dernière poussée offensive des Colts, dans un match qu'on peut déjà qualifier de classique qui a vu deux touchés être inscrits par des joueurs de ligne offensive et un autre par un plaqueur défensif, elle est venue de Bryan Fletcher, un ailier rapproché réserviste.
Un vétéran de deux saisons qui n'a réussi que 18 attrapés en saison régulière, Fletcher a fait savoir à Manning qu'il pensait pouvoir se démarquer sur un tracé à 45 degrés vers l'extérieur. Fletcher avait remarqué que la ligne tertiaire des Patriots mettait toutes ses énergies pour stopper Reggie Wayne et qu'elle plaçait un seul maraudeur dans les zones profondes, ce qui le laissait seul avec le secondeur Eric Alexander.
Premier essai et dix verges à franchir à la ligne de 31 des Colts. Fletcher quitte la ligne d'engagement sans accrochage, le maraudeur Artrell Hawkins se concentre comme prévu sur Wayne tandis qu'Alexander se fait prendre à jouer un peu trop profondément. Résultat : une passe de 32 verges à Fletcher qui place les Colts à la ligne de 37 en territoire adverse.
Quatre jeux plus tard, alors que Manning tentait du mieux qu'il le pouvait d'écouler le temps, Addai s'est facilement glissé dans la zone des buts pour le touché de la victoire.
Le majeur a été le point culminant d'une incroyable remontée, les Colts qui tiraient de l'arrière par 18 points après une demie. Il a aussi propulsé l'organisation à un premier Super Bowl depuis qu'elle a été déménagée de Baltimore en 1984 et débarrassé Manning de sa réputation de joueur incapable de remporter les gros matchs.
Du moins pour deux semaines, jusqu'à ce que les Colts affrontent les Bears.
Quand on lui a demandé si la remontée qu'il a dirigée et la victoire qu'il venait de mériter lui donnait l'impression d'avoir fait taire ses dénigreurs, Manning a secoué la tête.
"Je n'embarque pas dans ce jeu, vraiment pas", s'est-il contenté de dire.
Mais à voir à quel point ses entraîneurs et ses coéquipiers se réjouissaient pour lui, et à voir tous les joueurs des Patriots aller lui serrer la pince après le match, on aurait dit que tout le monde était content de le voir faire un pied de nez à ses détracteurs.
Probablement le meilleur quart-arrière de sa génération, Manning a complété 27 des 47 passes qu'il a tentées pour des gains de 349 verges, commettant son seul faux-pas sur une passe à l'intention de Marvin Harrison qu'Asante Samuel a intercepté et retourné dans la zone des buts.
À ce point, avec Indianapolis en retard 21-3 et 9:25 à faire à la première demie, il n'y a personne de moindrement saint d'esprit qui aurait pu prédire que les Colts allaient diriger l'une des plus belles remontées jamais effectuées dans un match de championnat d'Association. Ils ont marqué sur six de leurs neuf possessions suivantes, des poussées qui ont épuisé la défensive des Pats.
Indy a terminé le match avec l'avantage dans la colonne des premiers jeux (32-17), des verges amassées (455-319) et des jeux appelés (80-59). Tout ça n'aurait toutefois rien voulu dire si Manning et les Colts n'auraient pu terminer le match en beauté. Maintenant, ils se dirigent vers le Super Bowl en pleine confiance.
"Nous ne pouvons presque pas nous sentir mieux qu'en ce moment. C'est possible toutefois, et nous l'expérimenterons dans deux semaines, a dit le centre Jeff Saturday, qui avait livré tout un discours à ses coéquipiers à la veille du match. Nous n'aurions pas pu écrire un meilleur scénario. C'est doublement satisfaisant pour moi quand je regarde Peyton. Je suis content pour lui."
L'euphorie sera éphémère pour les Colts. Même si leur vestiaire était en liesse après leur victoire, les joueurs sont toujours conscients que le travail n'est pas encore fini. Si les Colts n'offrent pas un rendement à la hauteur de leur talent contre les Bears dans deux semaines, leur belle remontée contre les Pats ne voudra plus rien dire.
Le Super Bowl XLI voudra dire beaucoup pour l'entraîneur des Colts Tony Dungy puisque lui et son bon ami Lovie Smith, le pilote des Bears, seront les deux premiers Afro-Américains à diriger leur équipe dans un match de championnat. Mais il voudra aussi dire beaucoup pour Manning, qui voudra se défaire de toutes les comparaisons le reliant à Dan Marino : d'excellentes statistiques, mais pas de bague de champion.
"Je ne veux pas faire de prédiction, a dit Fletcher. Mais si vous aviez été à l'intérieur de notre caucus en fin de match contre les Pats - pas de panique, pas de doute, nos yeux rivés sur Peyton - vous sauriez à quel point nous sommes confiants. Et nous le serons tout autant au Super Bowl."
Une participation au Super Bowl en jeu. Deux minutes et des poussières à faire au match. Quatre-vingt verges le séparant de la zone des buts adverse. Et beaucoup, beaucoup de questions entourant sa capacité à gagner le gros match.
Comment Manning a-t-il débuté la poussée offensive qui allait mener les Colts à une improbable victoire de 38-34 sur les Patriots de la Nouvelle-Angleterre, dimanche soir?
En demandant l'aide de l'au-delà.
"J'ai fait une petite prière avant de commencer, a avoué Manning, en parlant de la séquence qui s'est terminée par un touché de trois verges de la recrue Joseph Addai avec une minute à faire au match. Je ne sais pas si c'est ce qu'on doit faire ou non dans ce genre de situation, mais je l'ai fait."
La prière de Manning a été entendue, n'est-ce pas? D'une certaine manière, oui.
Une intervention divine peut se manifester de plusieurs façons. Sur cette dernière poussée offensive des Colts, dans un match qu'on peut déjà qualifier de classique qui a vu deux touchés être inscrits par des joueurs de ligne offensive et un autre par un plaqueur défensif, elle est venue de Bryan Fletcher, un ailier rapproché réserviste.
Un vétéran de deux saisons qui n'a réussi que 18 attrapés en saison régulière, Fletcher a fait savoir à Manning qu'il pensait pouvoir se démarquer sur un tracé à 45 degrés vers l'extérieur. Fletcher avait remarqué que la ligne tertiaire des Patriots mettait toutes ses énergies pour stopper Reggie Wayne et qu'elle plaçait un seul maraudeur dans les zones profondes, ce qui le laissait seul avec le secondeur Eric Alexander.
Premier essai et dix verges à franchir à la ligne de 31 des Colts. Fletcher quitte la ligne d'engagement sans accrochage, le maraudeur Artrell Hawkins se concentre comme prévu sur Wayne tandis qu'Alexander se fait prendre à jouer un peu trop profondément. Résultat : une passe de 32 verges à Fletcher qui place les Colts à la ligne de 37 en territoire adverse.
Quatre jeux plus tard, alors que Manning tentait du mieux qu'il le pouvait d'écouler le temps, Addai s'est facilement glissé dans la zone des buts pour le touché de la victoire.
Le majeur a été le point culminant d'une incroyable remontée, les Colts qui tiraient de l'arrière par 18 points après une demie. Il a aussi propulsé l'organisation à un premier Super Bowl depuis qu'elle a été déménagée de Baltimore en 1984 et débarrassé Manning de sa réputation de joueur incapable de remporter les gros matchs.
Du moins pour deux semaines, jusqu'à ce que les Colts affrontent les Bears.
Quand on lui a demandé si la remontée qu'il a dirigée et la victoire qu'il venait de mériter lui donnait l'impression d'avoir fait taire ses dénigreurs, Manning a secoué la tête.
"Je n'embarque pas dans ce jeu, vraiment pas", s'est-il contenté de dire.
Mais à voir à quel point ses entraîneurs et ses coéquipiers se réjouissaient pour lui, et à voir tous les joueurs des Patriots aller lui serrer la pince après le match, on aurait dit que tout le monde était content de le voir faire un pied de nez à ses détracteurs.
Probablement le meilleur quart-arrière de sa génération, Manning a complété 27 des 47 passes qu'il a tentées pour des gains de 349 verges, commettant son seul faux-pas sur une passe à l'intention de Marvin Harrison qu'Asante Samuel a intercepté et retourné dans la zone des buts.
À ce point, avec Indianapolis en retard 21-3 et 9:25 à faire à la première demie, il n'y a personne de moindrement saint d'esprit qui aurait pu prédire que les Colts allaient diriger l'une des plus belles remontées jamais effectuées dans un match de championnat d'Association. Ils ont marqué sur six de leurs neuf possessions suivantes, des poussées qui ont épuisé la défensive des Pats.
Indy a terminé le match avec l'avantage dans la colonne des premiers jeux (32-17), des verges amassées (455-319) et des jeux appelés (80-59). Tout ça n'aurait toutefois rien voulu dire si Manning et les Colts n'auraient pu terminer le match en beauté. Maintenant, ils se dirigent vers le Super Bowl en pleine confiance.
"Nous ne pouvons presque pas nous sentir mieux qu'en ce moment. C'est possible toutefois, et nous l'expérimenterons dans deux semaines, a dit le centre Jeff Saturday, qui avait livré tout un discours à ses coéquipiers à la veille du match. Nous n'aurions pas pu écrire un meilleur scénario. C'est doublement satisfaisant pour moi quand je regarde Peyton. Je suis content pour lui."
L'euphorie sera éphémère pour les Colts. Même si leur vestiaire était en liesse après leur victoire, les joueurs sont toujours conscients que le travail n'est pas encore fini. Si les Colts n'offrent pas un rendement à la hauteur de leur talent contre les Bears dans deux semaines, leur belle remontée contre les Pats ne voudra plus rien dire.
Le Super Bowl XLI voudra dire beaucoup pour l'entraîneur des Colts Tony Dungy puisque lui et son bon ami Lovie Smith, le pilote des Bears, seront les deux premiers Afro-Américains à diriger leur équipe dans un match de championnat. Mais il voudra aussi dire beaucoup pour Manning, qui voudra se défaire de toutes les comparaisons le reliant à Dan Marino : d'excellentes statistiques, mais pas de bague de champion.
"Je ne veux pas faire de prédiction, a dit Fletcher. Mais si vous aviez été à l'intérieur de notre caucus en fin de match contre les Pats - pas de panique, pas de doute, nos yeux rivés sur Peyton - vous sauriez à quel point nous sommes confiants. Et nous le serons tout autant au Super Bowl."