Aaron Rodgers, la riche fin d'une saga... ou non
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Quand Aaron Rodgers a indiqué qu'il serait de retour avec les Packers de Green Bay après une saga de presque deux ans au début du mois de mars, tout semblait beau dans le meilleur des mondes au Wisconsin. Voilà finalement que le légendaire numéro 12 continuera de faire vibrer les foules du Lambeau Field. Quelques jours plus tard, les partisans des Packers (et probablement Rodgers lui-même) ont eu la très mauvaise surprise de voir Davante Adams quitter pour la ville du vice afin rejoindre Derek Carr et les Raiders.
Adams a affirmé que c'est le spectre de la retraite de Rodgers qui l'a poussé à rejoindre Las Vegas. Parions toutefois que tous les revirements de la saga Rodgers ont eu de quoi ennuyer le receveur vedette. Chose certaine, Adams n'a pas éteint de feux en déclarant que c'était facile pour lui de s'adapter à recevoir les passes de Carr car « il passait d'un futur membre du Temple de la renommée à un autre ». Rodgers n'a pas hésité à répliquer en comparant Adams à Allen Lazard, « deux futurs membres du Temple de la renommée ».
La question légitime se pose toutefois dans le cas de Rodgers. Que pourra-t-il faire avec ce qui est probablement la pire escouade de receveurs de sa carrière? Depuis 2016, Adams a été la cible favorite de Rodgers avec 69 touchés en six saisons. Lazar a terminé la saison avec cinq touchés lors des cinq dernières semaines de l'année, ce qui laisse croire aux propos de Rodgers sur la chimie entre les deux hommes qui pourrait effectivement s'activer cette saison. Il faut toutefois être réaliste en observant que Lazar n'a jamais pu s'établir comme un vrai receveur numéro deux des Packers depuis son arrivée en tant que joueur autonome non repêché en 2018. Il faudra que le numéro 13 prenne une grosse marche à sa progression pour remplir le grand rôle d'Adams.
Les autres options de Rodgers sont un brin plus connues, mais pas nécessairement plus encourageantes. Les vétérans Randall Cobb et Sammy Watkins devraient se retrouver dans le rôle de receveur à l'intérieur du terrain et de receveur du côté gauche respectivement. Cobb et Watkins ont déjà rempli des rôles de partants importants au sein de leur équipe, mais la dernière fois que les deux hommes ont franchi la barre des 1000 verges aériennes, c'était en 2015 pour Watkins et 2014 pour Cobb. Dans les deux cas, il s'agit de leur seule saison du genre. Un autre élément qui pourrait bénéficier du départ d'Adams est l'ailier rapproché Robert Tonyan qui a explosé en 2020 avec 11 touchés avant de tomber au combat, la saison dernière. Le jeune Amari Rodgers pourrait peut-être surprendre et se faufiler vers un rôle au sein d'une telle brigade dégarnie.
Pour la première fois depuis la sélection d'Adams en 2014, les Packers ont jeté leur dévolu sur un receveur au cours d'une des deux premières rondes du repêchage, en avril dernier, en choisissant Christian Watson au 34e rang. Coup du sort, Watson a vu son nom être placé sur la liste des joueurs incapables de performer physiquement (PUP) en raison d'une opération au genou, ce qui signifie qu'il a raté du temps au camp d'entraînement pour développer de la chimie avec Rodgers. Ce dernier s'est montré rassurant malgré l'absence de la recrue au camp.
« Ce n'est pas une grande inquiétude. Il est très intelligent. Ce serait super qu'il ne soit plus sur la liste pour qu'il puisse participer aux exercices, mais il sera ok. Il est super athlétique. Il a participé aux autres programmes d'entraînement de la saison morte, dont les camps optionnels. Il est toujours près de moi pour poser des questions après les entraînements et durant les exercices individuels. Je ne suis pas inquiet pour lui. »
Ça, c'était concernant Watson, dans le cas des autres receveurs recrues... Disons simplement que la patience de Rodgers a atteint ses limites à un certain moment au camp. « Les jeunes, particulièrement les jeunes receveurs, doivent être beaucoup plus constants. Il y a beaucoup de ballons échappés, beaucoup de mauvaises décisions sur les tracés. Il faut être meilleurs », a déclaré le vétéran quart-arrière après une séance d'entraînement à quelques jours du deuxième match préparatoire des siens. Quelques jours plus tard, Rodgers affirmaient qu'il voyait de la progression avec ses receveurs, notamment avec la recrue Romeo Doubs qui a pris du galon durant le camp d'entraînement, malgré quelques échappés.
Il semble que la question entourant les options d'Aaron Rodgers revienne chaque début de saison et chaque fois le quadruple gagnant du titre de joueur par excellence cloue le bec aux plus pessimistes, avec des performances plus surprenantes les unes que les autres. Verrons-nous une autre saison presque miraculeuse de Rodgers et l'éclosion d'une vedette inattendue? Avec le « Bad man », tout est possible!
Dites à Aaron Rodgers qu'il ne peut pas faire quelque chose et regardez-le aller. Ce sera un bon spectacle!