Belichick, le rénovateur
Football mercredi, 2 févr. 2005. 18:09 vendredi, 13 déc. 2024. 08:41
JACKSONVILLE (PC) - On vante à outrance les qualités d'homme de football de Bill Belichick, l'entraîneur des Patriots de la Nouvelle-Angleterre.
On souligne sa justesse stratégique et son oeil exercé pour repérer les jeunes que d'autres organisations négligent ou laissent filer. Tout cela est vrai. Mais au fond, Belichick serait un spécialiste de la rénovation que cela ne surprendrait personne.
Quand on observe de près la formation qu'il présente en vue du XXXIXe Super Bowl, on réalise que Belichick ne cesse de rénover, modifier, remplacer et améliorer les pièces de son équipe, selon les besoins. Parfois, les choix sont planifiés à long terme, tantôt, il fait avec les moyens du bord.
Son unité défensive, tout d'abord.
Freddie Mitchell, des Eagles, a provoqué une tempête médiatique en disant qu'il ne connaissait que les numéros des demis qui forment la dernière ligne de protection des Patriots. Il n'a pas tellement tort. Qui peut nommer de mémoire les cinq ou six principaux éléments de cette brigade, aux postes de demis de coin et de demis de sûreté?
Les demis de coin Ty Law et Tyrone Poole étant perdus en raison de blessures, Belichick a transformé le visage de sa secondaire. Le demi de sûreté Rodney Harrison (11 saisons) et le demi défensif Je'Rod Cherry (neuf saisons) sont des vétérans, mais on retrouve ensuite un receveur de passes (Troy Brown) qui joue maintenant en défensive, un demi de coin de moins de trois ans d'expérience (Earthwind Moreland), un demi défensif (Eugene Wilson) et un demi de coin (Asante Samuel) de deuxième année, ainsi que deux recrues (Randall Gay, Dexter Reid).
"Il y a des choix qui se sont imposés d'eux-mêmes, explique Belichick. Quand des vétérans quittent, il faut les remplacer. Il faut alors avoir bien évalué les jeunes. Parfois, ce sont les éléments qui décident pour nous. Ce qui fut le cas de la permutation de Brown."
Encore faut-il que les joueurs livrent la marchandise. Belichick estime que Harrison a eu un rôle capital à jouer avec la progression de Reid et Samuel.
"Non seulement Rodney a connu une saison remarquable pour nous, mais sa contribution au développement des jeunes a été aussi importante. L'encadrement n'a pas de prix."
Egalement en attaque
Belichick n'a pas réussi qu'un tour de force en défensive. Il a fait de même avec sa ligne d'attaque. Tom Brady est protégé par un groupe franchement particulier. Le garde Joe Andruzzi est un vétéran qui a vu neiger, mais Matt Light, le monstrueux plaqueur rouquin, n'en est finalement qu'à sa quatrième saison dans la NFL. Et que dire des autres joueurs...
Le plaqueur Brandon Gorin (troisième année) n'avait pas disputé un seul match comme partant avant cette année, le centre Dan Koppen n'en est qu'à sa deuxième saison dans le circuit et Stephen Neal, un ancien adepte de lutte gréco-romaine, n'avait jamais joué au football il y a quatre ans.
"Tous ces gars-là ont tiré parti des occasions qui s'offrent à eux, explique Brady. Brandon a très bien fait quand il a remplacé les blessés, Dan fait preuve d'une constance exemplaire depuis qu'il est à ce poste et Stephen est devenu un vrai joueur de football."
Pour Light, il n'a rien de bien secret pour expliquer les succès de ses jeunes collègues.
"Ils ont faim et ils désirent gagner. Bien sûr, ils ont aussi du talent. Mais là, le mérite revient aux entraîneurs. Ils ont su voir ce que d'autres n'ont pas vu et développer leur potentiel. Bill a été capable de rebâtir tranquillement ses unités sans que ça affecte notre rendement en tant qu'équipe. C'est un entraîneur vraiment brillant."
Et un sacré rénovateur.
On souligne sa justesse stratégique et son oeil exercé pour repérer les jeunes que d'autres organisations négligent ou laissent filer. Tout cela est vrai. Mais au fond, Belichick serait un spécialiste de la rénovation que cela ne surprendrait personne.
Quand on observe de près la formation qu'il présente en vue du XXXIXe Super Bowl, on réalise que Belichick ne cesse de rénover, modifier, remplacer et améliorer les pièces de son équipe, selon les besoins. Parfois, les choix sont planifiés à long terme, tantôt, il fait avec les moyens du bord.
Son unité défensive, tout d'abord.
Freddie Mitchell, des Eagles, a provoqué une tempête médiatique en disant qu'il ne connaissait que les numéros des demis qui forment la dernière ligne de protection des Patriots. Il n'a pas tellement tort. Qui peut nommer de mémoire les cinq ou six principaux éléments de cette brigade, aux postes de demis de coin et de demis de sûreté?
Les demis de coin Ty Law et Tyrone Poole étant perdus en raison de blessures, Belichick a transformé le visage de sa secondaire. Le demi de sûreté Rodney Harrison (11 saisons) et le demi défensif Je'Rod Cherry (neuf saisons) sont des vétérans, mais on retrouve ensuite un receveur de passes (Troy Brown) qui joue maintenant en défensive, un demi de coin de moins de trois ans d'expérience (Earthwind Moreland), un demi défensif (Eugene Wilson) et un demi de coin (Asante Samuel) de deuxième année, ainsi que deux recrues (Randall Gay, Dexter Reid).
"Il y a des choix qui se sont imposés d'eux-mêmes, explique Belichick. Quand des vétérans quittent, il faut les remplacer. Il faut alors avoir bien évalué les jeunes. Parfois, ce sont les éléments qui décident pour nous. Ce qui fut le cas de la permutation de Brown."
Encore faut-il que les joueurs livrent la marchandise. Belichick estime que Harrison a eu un rôle capital à jouer avec la progression de Reid et Samuel.
"Non seulement Rodney a connu une saison remarquable pour nous, mais sa contribution au développement des jeunes a été aussi importante. L'encadrement n'a pas de prix."
Egalement en attaque
Belichick n'a pas réussi qu'un tour de force en défensive. Il a fait de même avec sa ligne d'attaque. Tom Brady est protégé par un groupe franchement particulier. Le garde Joe Andruzzi est un vétéran qui a vu neiger, mais Matt Light, le monstrueux plaqueur rouquin, n'en est finalement qu'à sa quatrième saison dans la NFL. Et que dire des autres joueurs...
Le plaqueur Brandon Gorin (troisième année) n'avait pas disputé un seul match comme partant avant cette année, le centre Dan Koppen n'en est qu'à sa deuxième saison dans le circuit et Stephen Neal, un ancien adepte de lutte gréco-romaine, n'avait jamais joué au football il y a quatre ans.
"Tous ces gars-là ont tiré parti des occasions qui s'offrent à eux, explique Brady. Brandon a très bien fait quand il a remplacé les blessés, Dan fait preuve d'une constance exemplaire depuis qu'il est à ce poste et Stephen est devenu un vrai joueur de football."
Pour Light, il n'a rien de bien secret pour expliquer les succès de ses jeunes collègues.
"Ils ont faim et ils désirent gagner. Bien sûr, ils ont aussi du talent. Mais là, le mérite revient aux entraîneurs. Ils ont su voir ce que d'autres n'ont pas vu et développer leur potentiel. Bill a été capable de rebâtir tranquillement ses unités sans que ça affecte notre rendement en tant qu'équipe. C'est un entraîneur vraiment brillant."
Et un sacré rénovateur.