COLLABORATION SPÉCIALE

Présentation samedi des deux premières finales de division dans la NFL. Je vous invite à lire mon analyse de ces deux parties qui seront présentées sur les ondes de RDS et RDS Direct.

Les Bengals en auront plein les bras face aux Titans en santé (16h30 sur RDS et RDS Direct)

Il va être plaisant d'assister à l'entrer en matière des Titans avec le retour possible du porteur de ballon Derrick Henry, qui ajoute à l'intrigue de ce match.

Les Titans n'ont sans doute jamais été autant en santé que  maintenant. Ils pourront compter sur Henry dans le champ arrière et sur les receveurs de passes Julio Jones et A.J. Brown.  Ces trois joueurs n'ont joué que 120 jeux ensemble pendant toute la campagne. Et quand ce trio était réuni, les Titans gagnaient en moyenne 7 verges par jeu. Pour bien saisir le poids et le potentiel de la présence de ces trois joueurs, San Francisco a affiché le meilleur résultat au niveau de cette statistique avec 6,1 verges par jeu.

De plus, les Titans compteront sur la même ligne à l'attaque pour une troisième semaine de suite, ce qui devrait permettre une meilleure cohésion du jeu au sol et de la protection. C'est comme si tout tombait en place pour les Titans. De plus, sous la férule de l'entraîneur Mike Vrabel, les Titans ont un dossier de 8-0 quand son club profite de neuf jours ou plus de préparation. Le club sera donc reposé et bien préparé. Ils risquent de réserver des surprises aux Bengals.

C'est un peu un cliché, mais pour les Titans, il sera important de gagner la guerre des tranchées avec la ligne à l'attaque, le jeu au sol et le jeu physique. Tennessee cherchera à l'emporter au niveau du temps de possession. D'ailleurs, le club arrive au deuxième rang derrière les Packers pour le temps de possession avec 32:39 minutes par partie.  Avoir le ballon permet aux Titans de contrôler l'allure et le tempo du match. D'ailleurs, la meilleure arme n'est-elle pas de garder Joe Burrow le plus longtemps possible sur les lignes de côté?

Ryan Tannehill est excellent quand on fait des feintes de jeu au sol qui sont suivies d'une passe. Alors il y a lieu de se demander si la défense des Bengals pourra tenir le coup. Il ne faut pas oublier que les Bengals ont perdu deux plaqueurs la fin de semaine dernière contre les Raiders qui ne seront pas en uniforme samedi. Et meilleur chasseur de quart Trey Hendrickson est un cas incertain. Il va probablement jouer, mais il a quand même été victime d'une commotion cérébrale. Sa présence fait vraiment une différence. Quand il était sur le terrain face à Vegas, on mettait en moyenne de la pression sur Derek Carr dans 43% des jeux, mais cette moyenne a chuté à 9% quand il a quitté la rencontre. S'il ne pouvait pas affronter les Bengals, ça changerait la donne.

Le quart des Bengals, Joe Burrow, est très bon. Il lance le ballon souvent, mais en contrepartie, il est aussi le quart qui a subi le plus de sacs. La question est de savoir si les Bengals seront en mesure de le protéger adéquatement. Cincinnati l'a fait contre les Raiders en saupoudrant un peu de Joe Mixon et un peu de jeu au sol. Il sera essentiel pour les Bengals d'avoir un meilleur équilibre contre les Titans, qui ont une défense coriace.

Les deux équipes ne se sont pas affrontées cette saison, mais lors de leur rencontre l'an dernier, les Titans avaient amassé 218 verges au sol en 29 courses, ce qui est assez spectaculaire, mais ils avaient quand même perdu 31-20.  Burrow avait connu un bon match pour les Bengals particulièrement en situation de troisième essai ainsi que dans la zone payante. De plus, il n'avait pas été victime de sac et il n'avait pas commis d'erreurs. Il n'avait été frappé que deux fois. Ça veut dire qu'il n'avait jamais été dérangé. Il doit s'attendre à ce que ce soit différent samedi.

Je ne pense pas que Burrow soit aussi confortable cette fois. Les Titans étaient au 30e rang avec 19 sacs du quart l'an dernier alors que cette saison, ils en ont obtenu 43 pour terminer au 10e rang. Ce n'est pas la même game du tout. 

Les démons d'Aaron Rodgers (20h15 sur RDS et RDS Direct)

Il y aura beaucoup de pression sur le quart Aaron Rodgers lors de l'affrontement entre les 49ers de San Francisco et les Packers de Green Bay.

Rodgers a beau connaître des saisons de 13 victoires, si on n'atteint pas le Super Bowl, ça ne veut rien dire. Le quart des Packers a des démons à chasser contre les Niners face à qui il montre une fiche de 0-3 en matchs éliminatoires.  Globalement sa fiche éliminatoire est de 11-9 et depuis la victoire au Super Bowl en 2010, son dossier éliminatoire est de 7-8.

On a beau apprécier Rodgers durant la saison, ses statistiques éliminatoires ne sont pas extraordinaires. Je sais qu'il n'est pas le seul responsable de cette situation, mais je pense que ça met les choses en perspective.

La dernière fois que ces deux clubs ont croisé le fer, c'était à San Francisco il y a quelques années, les Niners avaient amassé 285 verges au sol et totalement dominé les Packers pour l'emporter 37-20.

Les 49ers sont une équipe qui veut courir avec un jeu au sol super dynamique et complexe à la fois. Cette équipe attaque tout le terrain de toutes les façons et ce n'est vraiment pas reposant d'affronter cette formation. Si les Packers n'arrivent pas à arrêter le jeu au sol des 49ers, ils devront oublier la victoire. Il faut limiter les dégâts et quand je jette un oeil aux statistiques défensives, il n'y a rien d'encourageant. Ils étaient 29es contre la course avec une moyenne de 4,7 verges accordées, mais depuis la semaine 12, cette moyenne à grimper à 5,3 verges, ce qui les place au dernier rang dans la NFL.  Vous pouvez donc compter sur les Niners pour exploiter le jeu terrestre.

Tojours depuis la semaine 12, les Packers occupent défensivement le 24e rang en situation de troisième essai et le 29e rang dans la zone payante. Ce n’est rien de bon avant une partie contre les 49ers qui vont chercher à courir. Qui plus est, les Niners sont numéro un dans la zone payante. Ils arrivent à capitaliser. Si la défense ne fait pas le travail, ça va être difficile. Il y a pas mal de points d'interrogation du côté de Green Bay.

Mais tout n'est pas parfait chez les 49ers. Le quart Jimmy Garoppolo est un bon joueur, mais il a cette étiquette qui lui colle à la peau. C'est-à-dire celle d'avoir la mauvaise habitude d'être intercepté dans un moment clé ou de rater un receveur de passes qui est complètement dégagé dans les zones profondes. On l'a vu contre les Cowboys lors du dernier match. C'est pour cette raison que le jeu au sol est essentiel pour San Francisco.

Green Bay devra s'assurer d'avoir un bon équilibre en attaque. C'est quasiment 50-50 au chapitre des passes et des courses. On se laisse aveugler par le jeu de Rodgers, mais la course devra être efficace contre un front défensif comme celui des 49ers, qui est numéro un depuis la semaine 12 pour créer de la pression. Pour le spectacle et  pour les Niners, il est à souhaiter que Nick Bosa, victime d'une commotion, soit de la partie. Malgré tout, San Francisco a réussi cinq sacs après son départ contre les Cowboys.

Les porteurs de ballon Aaron Jones et AJ Dilon devront connaître du succès pour Green Bay. Plus tôt dans la saison, les Packers ont battu les 49ers et ils avaient obtenu 100 verges en 25 courses, ce qui était pas mal en matière d'équilibre. La ligne défensive de San Francisco est solide et les Cowboys en ont été victimes dans les derniers jours avec cinq sacs. Ils avaient également frappé Dak Prescott 14 fois. La semaine précédente, cette ligne avait aussi obtenu cinq sacs contre Matthew Stafford, qui avait été frappé 13 fois. Ça veut dire que la défense des Niners est sur une solide séquence.

*propos recueillis par Robert Latendresse