Chaque semaine, il y a un capitaine offensif, un défensif et un des unités spéciales chez les Chiefs. Notre entraîneur-chef, Andy Reid, est celui qui les choisit.

Après l’entraînement de mercredi, alors qu’on s’étirait en équipe sur le terrain, Coach Reid s’est avancé et a annoncé les capitaines de la semaine. J’étais bien surpris quand il a dit « capitaine offensif : Frenchie! ». Il ne m’appelle jamais comme ça en plus!

Il a prononcé cela avec son grand sourire habituel. C’était une belle reconnaissance et ça m’a fait chaud au cœur. Les capitaines sont souvent des personnes très importantes au sein de l’équipe ou des gens qui sont plus reconnus par leurs pairs.  

À San Diego, après l'hymne national, j’ai marché vers le centre du terrain, main dans la main avec mes coéquipiers Mike DeVito et Josh Mauga, pour aller faire le tirage au sort. En face de nous, les Chargers avaient comme capitaines le quart-arrière Philip Rivers, le secondeur Manti Te’o et le plaqueur défensif Corey Liuget.

C’était un beau moment. En plus, c’était nous qui choisissions le pile ou face puisque nous étions sur la route. DeVito m’a regardé et m’a demandé : « On choisit quoi? ». Ce n’était pas stressant comme situation, mais ça faisait quand même cinq semaines d’affilée qu’on gagnait le tirage au sort.

Cette fois, on l’a perdu. J’étais un peu déçu. Il faut croire que ça n’a pas influencé l’issue du match puisque nous avons défait les Chargers au compte de 33-3 pour signer un quatrième gain de suite.

C’était une belle victoire d’équipe. Notre défense a fait un touché en plus de garder l’attaque de Philip Rivers dans leur propre territoire pour la majorité de la rencontre.

De notre côté, nous avons été en mesure d’inscrire un majeur dès notre première séquence offensive. Notre entraîneur a décidé d’y aller en quatrième essai et une verge à la porte des buts et nous avons marqué le touché par la course.

C’est toujours plaisant quand ton entraîneur a confiance en sa ligne offensive pour appeler un jeu de course à la ligne de 1 en quatrième essai. Au lieu de trois points, c’est six ou rien. Nous avons mérité le respect de tout le monde avec nos courses dans les dernières semaines.

Ce jeu a donné le ton à la partie. Nous avons bien couru avec le ballon et l’attaque aérienne a également été efficace. Avec deux minutes à faire à la première demie, nous avons été capables de traverser le terrain et de bien gérer le temps sur le cadran avec une bonne utilisation de nos temps d’arrêt.

À la fin, nous avons lancé une passe à Travis Kelce qui n’a finalement pas été jugée comme un attrapé à la reprise vidéo. C’était tout comme.

C’était donc une belle victoire. Non seulement au pointage, mais aussi par notre exécution dans des exemples de situations critiques. Les deux que je viens d’énoncer ci-haut en font partie en plus du touché défensif au troisième quart.

Nous avons terminé le match dans donner de souffle à nos adversaires en marquant deux touchés par la course en fin de partie avec notre troisième porteur de ballon parce que le partant, Chacandrick West, s’était blessé en début de troisième quart.

Cela démontre que nous sommes une équipe de caractère et ça fait du bien au moral.   

Nous montrons maintenant un dossier de ,500 avec une fiche de 5-5. Nous sommes à égalité avec quatre autres équipes dans la course aux éliminatoires. La saison est encore longue.

Ça ne sert à rien de penser tout de suite aux éliminatoires. Il faut rester avec la même mentalité d’y aller un entraînement et une semaine à la fois. Il fait de plus en plus froid. Tout le monde est fatigué et a ses petites blessures. Ça devient difficile mentalement et physiquement.

Ce n’est pas le temps de commencer à rêver et de se voir en éliminatoires dans six semaines  parce que rien n’est acquis en ce moment. C’est loin d’être le cas. Il faut encore gagner la grande majorité de nos six dernières parties qu’ils nous restent au calendrier de saison régulière.

Et tout ça commence par les Bills de Buffalo dimanche prochain. Ils sont l’une des formations à égalité avec nous dans l’Association américaine.

La partie du week-end prochain est un élément clé qui va déterminer nos chances de participer aux éliminatoires. Non seulement ça nous donnerait une victoire, mais nous aurions aussi un bris d’égalité avec une des équipes avec laquelle nous sommes dans la course.

Il nous reste beaucoup de matchs de division alors que nous avons deux affrontements face aux Raiders d’Oakland et un autre contre les Chargers dans nos six dernières parties. Je pense que le gros point d’interrogation, c’est Oakland.

Encore une fois, c’est un match à la fois. Nous nous concentrons donc sur les Bills qui ont une excellente ligne défensive. C’est une des très bonnes unités défensives que nous avons à affronter cette année.

Enfin de retour à la maison!

Après quatre semaines loin de Kansas City, nous sommes en fin de retour dans notre ville.

Après avoir voyagé à Londres pour y affronter les Lions de Detroit, nous sommes tous partis chacun dans nos coins de pays pour notre semaine de congé.

Au retour, nous visitions les Broncos à Denver et la fin de semaine passée, c’était un voyage en Californie à San Diego. Ça fait du bien de ne pas prendre l’avion cette semaine!

Nous allons pouvoir jouer devant nos partisans et pour la ligne offensive, c’est enfin une opportunité de pouvoir retourner à des cadences vocales, ce qui nous avantage énormément.

Nous allons également jouer sur notre pelouse naturelle au lieu d’un gazon synthétique si le match était à Buffalo par exemple.

Ce sont plein d’avantages qui paraissent petits, mais que mis ensemble, et je ne sais pas si c’est l’effet placebo, font en sorte que ça fait une grosse différence.

*Propos recueillis par Christian L-Dufresne