Chaque dimanche de la saison régulière, suivez NFL REDZONE sur RDS Direct

 

Voici cinq éléments à retenir au terme de la deuxième semaine d'activités dans la NFL.

 

1. Des blessures, des blessures et encore des blessures

 

C’est le malheureux thème de la deuxième semaine d’activités dans le circuit Goodell. Beaucoup trop de blessures et surtout à des joueurs clés. Certaines équipes, comme les 49ers de San Fransisco, ont été durement frappées et auront de la difficulté à s’en remettre. Je ne passerai pas la liste, vous l’avez vu et de toute manière, c’est un peu trop long.

 

Une question simple mérite toutefois d’être posée : pourquoi tant de joueurs et pourquoi aussi tôt dans la saison? Certains se demandent si l’absence de matchs préparatoires aurait un effet quelconque. J’en doute. Les joueurs blessés n’auraient pas eu beaucoup de répétitions lors des matchs préparatoires et historiquement, ils ne jouent pas abondamment dans ce type de rencontre. Est-ce que l’absence de OTA (Organized team activities) et d’entrainements de saison morte aurait un impact? Pas certain non plus. Ce sont des activités organisées pour maintenir la forme, progresser dans les cahiers de jeux et développer la chimie entre les joueurs. Rien ne me laisse croire que ces sessions auraient permis aux joueurs vedettes d’éviter des blessures. Est-ce que les joueurs sont moins en forme que par le passé puisqu’ils devaient s’entrainer seuls dans un contexte de pandémie? Je ne pense pas non plus.

 

Au final, je suis d’avis que ça relève simplement du hasard. Un malheureux hasard certes, mais un hasard néanmoins. J’en conviens, c’est très plate comme explication, mais des fois, l’explication la plus simple est la plus plausible. Espérons que l’hécatombe stoppera rapidement puisque la NFL est meilleure et plus agréable avec ses joueurs vedettes sur le terrain.

 

Pouvons-nous mettre l’année 2020 derrière nous dès maintenant s’il vous plait? Ouf...

 

2. Un dilemme de quarts à Los Angeles

 

Nous avons tous été surpris de voir Justin Herbert comme quart partant pour les Chargers de Los Angeles dimanche face aux Chiefs de Kansas City. Nous avons appris tard dans la journée que le quart numéro un, Tyrod Taylor, avait reçu une injection dans les côtes afin de diminuer la douleur d’une blessure et qu’il avait mal réagi à ladite injection (vive le football!). C’est donc quelques minutes avant le botté d’envoi qu’Herbert a appris qu’il obtenait son premier départ en carrière.

 

Malgré ce court préavis, le 6e choix au total du denier repêchage a offert une performance impressionnante. Loin d’être parfait, Herbert a tout de même démontré des qualités indéniables. D’abord, il possède un gros gabarit, ce qui lui permet d’essuyer des coups et de courir avec robustesse, ce qu’il a fait à quelques reprises dans le match. Son physique imposant (6 pi 6 po et 240 lb) explique aussi son bras canon pour attaquer les zones profondes. Sa maitrise du cahier de jeux était évidente alors qu’il passait bien à travers ses progressions dans sa lecture du jeu. Finalement, il n’a pas semblé ébranlé de jouer son premier match professionnel et, de surcroit, contre les champions en titre du Super Bowl.

 

ContentId(3.1373790):NFL : 1er touché dans la NFL pour Herbert (football)
bellmedia_rds.AxisVideo

 

Il a fait quelques erreurs, comme une interception très coûteuse près de la zone des buts alors qu’il aurait pu facilement obtenir le premier jeu en courant. Mais dans l’ensemble, il a bien paru. Maintenant, les Chargers ont un dilemme au poste de quart : Tyrod Taylor ou Justin Herbert?

 

Anthony Lynn a indiqué que si Taylor était à 100%, c’est lui qui obtiendrait le départ puisqu’il offrait les meilleures chances de succès à son équipe. Certains arguments plaident en sa faveur. Premièrement, il serait plus simple de laisser le jeune apprendre avant de le lancer à nouveau dans la mêlée. Il est aussi plus facile de laisser Taylor jouer et quand arrivera le moment où il offrira quelques mauvaises performances, on procède au changement. Ce serait délicat d’insérer Herbert et devoir revenir à Taylor si ça va trop vite pour le jeune. Tu ne veux pas jouer à la chaise musicale.

 

Certains arguments contraires sont également valables. Herbert représente l’avenir et c’est autour de lui qu’on veut bâtir l’équipe, pourquoi ne pas commencer dès maintenant? Il a beaucoup plus de potentiel que Taylor qui, à mon avis, est un quart limité. De plus, il vient de démontrer qu’il pouvait jouer à ce niveau. On devra vivre avec les hauts et les bas, mais ce sera certainement bénéfique à moyen et long terme pour l’organisation.

 

Mon choix : je pense que ça peut aussi être bénéfique à court terme et que Justin Herbert doit être le QB1 pour les Chargers.

 

3. Kyler Murray, le prochain Lamar Jackson

 

Bon, j’en conviens, c’est un jeu dangereux de comparer Kyler Murray au joueur par excellence du circuit en 2019, Lamar Jackson. Mais depuis que les Cardinals de l’Arizona ont fait de Murray le tout premier choix au repêchage de 2019, le petit quart-arrière n’a pas déçu et sa progression nous prouve que l’équipe ne regrettera pas sa décision de sitôt.

 

En deux rencontres cette saison, le quart a mené son équipe à deux victoires et s’est affirmé comme un véritable quart-arrière élite. Dangereux avec son bras autant qu’avec ses jambes, il a fait mal paraitre plus d’un joueur depuis le début du calendrier 2020 et ce qu’il démontre me laisse croire qu’il a tous les outils pour être comparé à Lamar Jackson.

 

Commençons avec son bras. Murray est un excellent joueur de baseball et ça parait. Il a d’ailleurs été repêché par les A’s d’Oakland au 9e rang total du repêchage de 2018 au baseball majeur. Il est facile de le voir dans sa motion de passe et sa dégaine rapide. Lorsqu’il sort de la pochette et lance une bombe, on peut très bien s’imaginer un arrêt-court qui saisit un roulant et fait un relais au premier but. C’est simplement naturel chez lui. En fait, j’aime comparer la vitesse à laquelle il dégaine à Aaron Rodgers, ce n’est pas peu dire. Pour son gabarit, c’est franchement impressionnant de le voir lancer avec autant de vélocité, de puissance et de précision.

 

Ce qui le distingue des autres quarts et qui le met dans la même catégorie que Jackson est certainement son habileté à créer des jeux avec ses jambes. À l’instar de Jackson, on dirait qu’il joue à une différente vitesse que les joueurs défensifs. C’est comme s’il avait un cheat code dans un jeu vidéo. Pas besoin d’être un expert pour le constater, regardez la vidéo, il zigzague à sa guise pour cumuler les premiers jeux et les touchés.

 

ContentId(3.1373792):NFL : Murray prend ses jambes à son cou (football)
bellmedia_rds.AxisVideo

 

Finalement, l’organisation lui a offert des joueurs et un système pour optimiser son potentiel. Kyler Murray est petit et ne cadre pas avec le stéréotype de la position de quart-arrière, mais il a tout le reste et je serais prêt à parier qu’on le verra dans la discussion pour le titre de joueur par excellence à plusieurs reprises d’ici la fin de sa carrière, tout comme Lamar Jackson.  

 

4. Les Packers remportent le titre de section

 

Je sais que c’est très tôt, peut-être même beaucoup trop tôt, mais je suis déjà certain que les Packers de Green Bay gagneront le titre de section dans le nord de la Nationale. D’abord, les Packers anéantissent tous les doutes à leur égard depuis le début de la saison. En deux matchs, ils ont détruit coup sur coup deux rivaux de section. D’abord, les Vikings du Minnesota avec le bras d’Aaron Rodgers et ensuite les Lions de Détroit avec les jambes d’Aaron Jones. Matt Lafleur est un bon entraineur et son attaque fonctionne à plein régime. Rien n’indique que ça ralentira. La défense a quelques croûtes à manger, mais elle a tous les éléments pour se redresser au cours des prochains mois.

 

Il faut aussi regarder les autres formations de la section. Les Bears de Chicago présentent un dossier identique de deux victoires et zéro revers, mais j’ai de la peine à croire qu’ils représentent une vraie menace. D’abord, la première victoire a été acquise sans conviction grâce à une passe échappée de De’Andre Swift des Lions de Detroit et la deuxième face aux pauvres Giants de New York. En plus, leur quart-arrière est Mitch Trubisky. C’est tout, Mitch Trubisky.

 

À mon avis, l’équipe qui représentait la plus grande menace est celle des Vikings du Minnesota (0-2). Mais les Vikings n’ont pas de traction, Kirk Cousins joue très mal et la défense de Mike Zimmer vit une pénible transition. Finalement, je ne m’éterniserai pas sur les Lions de Detroit (0-2) qui semblent déjà avoir touché le fond du baril et qui risquent de congédier leur entraineur-chef Matt Patricia d’ici la fin de la saison.

 

En raison de tout ça, même si nous ne sommes que le 22 septembre, j’affirme avec assez de confiance que les Packers remporteront le titre de section pour une deuxième année consécutive.

 

5. Cafouillage des Falcons

 

Difficile pour moi de ne pas dire un mot sur le plus récent effondrement des Falcons d’Atlanta. Oui, il faut donner crédit aux Cowboys de Dallas qui sont revenus de belle façon dans le match grâce, notamment, à une solide performance du quart Dak Prescott. Mais il faut souligner le cafouillage monstre des Falcons en fin de match.

 

C’était 39-37 pour les Falcons avec 1:49 à jouer et les Cowboys devaient réussir un botté court puisqu’ils ne leur restaient plus de temps d’arrêt. Un jeu simple, on pourrait même dire de routine. Le botté a été exécuté par Greg Zuerlein, mais il manquait de force, de sorte qu’il a tranquillement fait son chemin vers les joueurs des Falcons qui ont semblé hypnotisés. Le ballon devait franchir 10 verges avant que les joueurs des Cowboys puissent y toucher, mais les joueurs des Falcons pouvaient y toucher à tout moment. Malgré tout, les quatre ou cinq joueurs des Falcons n’ont pas réagi et dès que le ballon a franchi les 10 verges, les Cowboys se sont lancés dessus pour reprendre possession évidemment! Après quelques passes complétées, Zuerlein a donné la victoire aux siens avec placement de 46 verges.

 

ContentId(3.1373787):NFL : Botté court... placement pour la victoire! WOW! (football)
bellmedia_rds.AxisVideo

 

La réaction des Falcons est incompréhensible. Pourquoi ne pas avoir sauté sur le ballon plus tôt? Pourquoi ne pas être plus agressif? Et c’est là où réside le problème : le manque d’agressivité des joueurs. Depuis des années, on dit à Atlanta qu’il faut un club plus hargneux, plus robuste, plus agressif, mais on n’y arrive jamais. C’est une question de culture organisationnelle, c’est une mentalité qu’il faut inculquer à ses joueurs et Dan Quinn a failli à la tâche depuis trop longtemps. Pour moi, ce jeu est emblématique de qui sont les Falcons sous l’égide de Quinn. Tant qu’il sera à la barre de cette équipe, les Falcons ne poseront jamais une menace intimidante pour les autres formations du circuit et c’est pourquoi je pense qu’il ne sera pas de retour en 2021.