Les 5 éléments du dernier week-end dans la NFL
NFL mardi, 15 sept. 2020. 11:51 samedi, 14 déc. 2024. 12:55C’est fort agréable d’en apprendre davantage sur les nouvelles versions des équipes de la NFL à chaque début de saison. Particulièrement cette année, le dernier week-end a été la première occasion de voir les formations à l’œuvre.
Il y a tellement de choses que j’aurais aimé couvrir pour la première semaine d’activités, mais je dois me contenter de cinq éléments. Alors voici!
1. Russell Wilson : la pierre angulaire des Seahawks
L’année dernière, Russell Wilson a connu une de ses meilleures saisons en carrière. En fait, Wilson semble s’améliorer plus il vieillit, et ce, malgré une organisation qui ne lui offre pas l’environnement nécessaire pour s’épanouir offensivement. Non seulement il n’a pas les joueurs de soutien, mais on prône, depuis ses débuts, une attaque basée sur le jeu au sol. C’était la formule gagnante au début de sa carrière avec le Legion of Boom en défense et Marshawn Lynch dans le champ arrière.
Mais les temps ont changé et il semble que le coordonnateur Brian Schottenheimer ait finalement compris. Russell Wilson est de loin le meilleur joueur de son équipe et il faut élaborer un cahier de jeux en conséquence. Qu’est-ce que ça veut dire? Qu’il faut débuter les matchs en passant le ballon et agrémenter le tout avec des courses. Ce n’est pas pour rien que les Seahawks effectuaient régulièrement des remontées par les années passées. On tirait de l’arrière en essayant de courir avec le ballon et ensuite on ouvrait le cahier de jeux pour Wilson.
Lors du premier match de la saison, Schottenheimer a sélectionné des jeux de passes dès les premiers instants de la rencontre permettant à son quart de démontrer l’étendue de son talent et de trouver son rythme rapidement. Le résultat statistique : 31/35, 322 verges, 4 TC, 0 INT et 38 points en attaque! La formule est claire, le talent est là, attention à Russell Wilson en 2020!
2. Aaron Rodgers : simplement sublime
Au cours de la saison morte, toutes les discussions entourant les Packers de Green Bay concernaient l’avenir d’Aaron Rodgers au Wisconsin. Le directeur général Brian Gutekunst (moi non plus je ne sais pas comment prononcer son nom) a sélectionné son successeur, Jordan Love, en première ronde du repêchage et n’a même pas cru bon d’ajouter un receveur pour aider son quart vétéran. Ce n’est pas un secret, on veut orienter l’attaque vers un style plus terrestre. Mais Rodgers a clairement d’autres idées en tête et il n’est pas encore prêt à jouer les seconds violons.
Le quart de 36 ans a connu un match presque parfait. Comme il nous a habitué depuis le début de sa carrière, il a utilisé ses jambes afin de prolonger les jeux et permettre à ses receveurs de se démarquer. Il a lancé des passes dans les zones profondes avec une précision déconcertante en plus de faire produire des receveurs de deuxième ordre tels que Marquez Valdes-Scantling et Allen Lazard.
Au final, il a démontré qu’il est en mesure de produire avec un seul vrai receveur de premier plan : Davante Adams. Ce dernier a capté 14 des 17 passes lancées dans sa direction pour un total de 156 verges et deux touchés. Ce duo produira des feux d’artifices sur le terrain et beaucoup de points pour les poolers en 2020.
3. Washington l’emporte pour son entraîneur-chef
Je suis un de ceux qui pensent que l’équipe de Washington connaitra une saison difficile. L’équipe est dans la tourmente à l’extérieur du terrain, on recommence avec des nouveaux leaders et le talent dans la formation laisse à désirer. Mais la performance de dimanche me laisse croire que cette équipe se battra à chaque rencontre.
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Tirant de l’arrière 17-0 avec une minute à faire à la première demie, Washington a inscrit 27 points sans riposte pour remporter le match face aux Eagles de Philadelphie. Cette remontée a été possible puisque la meilleure unité de l’équipe, son front défensif, a pris le contrôle du match avec huit sacs du quart et offert des terrains courts à Dwayne Haskins, qui en fait juste assez pour trouver la zone des buts à trois reprises.
Je pense que cette performance a été possible en raison du courage et de la détermination que l’entraineur-chef, Ron Rivera, a démontré à ses joueurs. En effet, nous avons appris il y a quelques semaines que Ron Rivera luttait contre un cancer et qu’il allait mener ce combat tout en conservant son poste et ses responsabilités. Rivera a dû subir des traitements de chimiothérapie cette semaine et il a même reçu un soluté à la mi-temps du match afin de pouvoir être sur les lignes de côté pour la deuxième demie. Quand ton entraîneur fait preuve d’un dévouement et d’un courage de la sorte, il est difficile de ne pas donner tout ce que tu as sur chaque jeu. Cette équipe n’est pas la plus talentueuse, mais je vous garantis qu’elle aura du cœur toute la saison!
4. CJ Henderson s'illustre rapidement
Chaque année nous offre son lot de nouveaux jeunes joueurs vedettes. La découverte de la semaine : le demi défensif CJ Henderson, des Jaguars de Jacksonville.
Henderson était considéré comme un des meilleurs, sinon le meilleur demi de coin disponible au dernier repêchage et il a démontré pourquoi dès son premier match professionnel. Face aux Colts d’Indianapolis, Henderson a tout fait sur le terrain. Il a d’abord réussi sa première interception. Certains me diront que ce n’est pas si impressionnant d’intercepter Phillip Rivers, vous avez raison, mais quand même. Il a également rabattu trois passes et réalisé cinq plaqués.
Mais ce qui a le plus retenu mon attention c’est la façon dont il a couvert l’excellent receveur T.Y. Hilton. À l’occasion en press (technique où il se place directement devant le receveur) et à l’occasion en off-man (technique où il se place à 5-7 verges de distance), il a su limiter les gains du rapide receveur des Colts. Il s’est même permis de jouer quelques jeux comme demi de coin inséré (slot corner) où il a très bien paru. Loin de moi de vouloir le mettre dans la même catégorie que Jalen Ramsey, mais il a été repêché pour le remplacer et son potentiel nous confirme qu’il a ce qu’il faut pour y arriver.
5. Ne paniquons pas trop vite
Chaque début de saison me rappelle à quel point il est facile d’avoir des réactions exagérées après un seul match. Certains se permettent de rêver aux éliminatoires en raison d’une seule belle performance, comme ceux des Bears de Chicago ou des Jaguars de Jacksonville. Alors que d’autres pensent que tout est fini en raison d’une défaite, comme ceux des Cowboys de Dallas ou des Buccaneers de Tampa Bay. C’est la même chose pour les joueurs, on est prêt à envoyer certains joueurs à la retraite et d’autres au panthéon du football après 60 minutes de jeu.
Il faut toujours faire attention à ces réactions précipitées, surtout cette année. Certes, ces victoires ont la même valeur au classement que celles au mois de décembre, mais les premières semaines du calendrier serviront de période de rodage pour plusieurs équipes et leurs joueurs. Les choses bougent vite dans le circuit Goodell et la chimie prend toujours un certain temps à s’installer, particulièrement pour les formations avec beaucoup de changements.
Ceci étant dit, ça fait du bien d’avoir une meilleure idée de quoi ont l’air certaines équipes et de voir que malgré la pandémie, une crise environnementale sans précédent et un climat social tendu, certaines choses ne changent pas, comme les bons vieux mauvais Browns de Cleveland!