Après l’euphorie vécue dimanche avec mes coéquipiers et mes entraîneurs, l’heure est au repos et au ressourcement pour les membres des Chiefs de Kansas City.

Deux éléments devaient se produire lors de la 17e et dernière semaine du calendrier de la NFL pour que nous puissions terminer premiers de notre division et bénéficier d’une semaine de congé : nous devions l’emporter à San Diego et espérer un revers des Raiders d’Oakland, qui jouaient face aux Broncos de Denver. On ne contrôlait pas notre destinée à 100 %. Il n’y avait donc aucune place pour un relâchement.

Puisque les deux matchs étaient disputés simultanément, nous avons été à même de constater vers la fin du troisième quart que les Broncos étaient en position pour nous donner un sérieux coup de main dans notre objectif. Il y a donc eu un énorme sentiment d’exaltation qui nous a envahis lorsque nous avons rempli notre portion du mandat, et cette joie s’est amplifiée lorsque nous avons fait notre entrée dans le vestiaire et que des casquettes de champions de la division AFC Ouest nous attendaient sur chacun de nos sièges.

Pendant les célébrations d’après-match, notre entraîneur Andy Reid nous a appris qu’il y aurait congé d’entraînement jusqu’à lundi prochain puisque nous n’avons pas à jouer durant le premier tour éliminatoire. C’est une façon de faire qui lui a rapporté par le passé, autant lors de la semaine de congé en saison régulière qu’en éliminatoires, et il a cru bon de répéter l’expérience afin de permettre à chacun de faire le vide et de revenir prêt à offrir son meilleur football pendant trois autres matchs. Je m’en remets totalement à son expérience car il en a vu d’autres.

Le fait que notre semaine de congé ait été tôt dans le calendrier (au début du mois d’octobre) a peut-être motivé aussi cette décision. Pendant 12 semaines d’affilée, nous avons pratiqué et nous avons consacré beaucoup d’énergie à nous préparer pour chacun de nos adversaires. Ce sera non seulement bon pour les joueurs en santé comme moi, mais aussi pour ceux qui soignent une blessure. Une semaine de plus pour récupérer pourrait se traduire en un plus grand nombre de soldats disponibles et prêts à contribuer.

Un danger nous guette

C’est une chance d’obtenir ce laissez-passer et que nous en sommes conscients. Oui, nous avons travaillé extrêmement fort pour y arriver, mais il ne pas faut se laisser déconcentrer. Le but ultime demeure de triompher au Super Bowl dans quelques semaines. La ligne est mince entre les bienfaits de recharger les batteries et commettre l’erreur de trop décrocher. Il en va de la responsabilité de chacun de s’assurer de ne pas tomber dans ce piège.

Pour ma part, je n’avais pas l’intention de rester à Kansas City. J’ai aussi rayé de la liste l’option de passer la semaine à Montréal en raison des distractions potentielles. J’ai donc pris la décision de me diriger vers Austin au Texas, chez un de mes amis, et d’en profiter pour un faire un voyage touristique.

Même si tout le monde veut décrocher pendant les prochains jours, je suis à peu certain que tout le monde va jeter un regard attentif sur les rencontres disputées samedi et dimanche, particulièrement celle impliquant les Texans de Houston et les Raiders d’Oakland. Ces deux formations, de même que les Steelers de Pittsburgh, sont nos adversaires potentiels pour la demi-finale d’association jouée dans notre stade, le 14 ou 15 janvier prochain.

Il s’agit ici de trois équipes que nous avons eu à affronter durant la saison régulière. Je crois que c’est un avantage évident, mais ça ne sert à rien d’y accorder trop d’importance, car nous ne pouvons pas prédire les résultats du week-end. Il reste néanmoins que nous avons donc des notes sur chacune d’elles. J’ai moi-même des notes sur les joueurs auxquels je pourrais être opposé, et je serai prêt la semaine prochaine à plonger dans mes cahiers de notes et à étudier leurs bandes vidéo.

Bon football à tous!

* propos recueillis par Maxime Desroches