La première fin de semaine éliminatoire dans la NFL a donné aux amateurs deux parties enlevantes et deux parties dont le résultat n'a pas constitué une surprise. Ça pave la voie à quatre grands matchs le week-end prochain.

Arizona 16, Caroline 27

Le résultat du match entre les Cards de l'Arizona et les Panthers de la Caroline était prévisible. Les Cards étaient en chute bien avant la tenue de cette partie éliminatoire ayant subi la défaite dans quatre de leurs six derniers matchs.

Sans quart partant et de porteurs de ballon de qualité, les Cards étaient limités en raison de nombreuses blessures. Cette formation a été frappée par la guigne comme peu d'équipes l'ont été. La journée s'annonçait difficile contre une équipe qui elle, était en pleine ascension avec quatre victoires de suite.

Le quart Cam Newton joue bien, le jeu au sol aussi et la défense a retrouvé son aplomb. La rencontre mettait donc aux prises deux équipes qui s'en allaient dans des directions diamétralement opposées.

Les Cards ont réussi à inscrire 16 points, dont les deux derniers sur un touché de sûreté pour sauver du temps. Leurs deux touchés ont été marqués à la suite d'un revirement sur les unités spéciales et d'un revirement à l'attaque. Les touchés ont été inscrits sur des terrains courts parce que pour le reste, l'attaque n'a rien généré devant une défense trop fort. L'offensive n'a généré que 78 verges, soit le plus faible total dans l'histoire des éliminatoires de la NFL. Il faut féliciter la défense des Panthers qui a été dominante durant toute la rencontre.

Baltimore 30, Pittsburgh 17

L'absence du porteur de ballon Le'Veon Bell annonçait une partie difficile pour les Steelers de Pittsburgh, qui ont eu du mal à s'imposer en situation de troisième essai. Sa présence a manqué chèrement aux Steelers, qui n'ont couru que 19 fois pour 68 verges. Si Bell avait été du match, on aurait sans doute couru davantage.

Cette situation a forcé les Steelers à passer le ballon 48 fois, ce qui a incité la défensive des Ravens à appliquer une pression constante sur Ben Roethlisberger, qui a dû se débattre durant toute la partie. C'est d'ailleurs cet aspect qui a fait la différence dans la rencontre parce que la ligne à l'attaque des Steelers a été dominée stratégiquement et physiquement.

La guerre des tranchées a été gagnée par les Ravens. En défensive, Baltimore a dominé et la ligne à l'attaque a donné suffisamment de temps à Joe Flacco pour exécuter de longues passes.

Roethlisberger n'a pas mal fait dans les circonstances, mais l'attaque unidimensionnelle ne l'a pas aidé et près de la zone des buts, les Steelers n'ont pas été capables de finir le travail.

Je lève mon chapeau à Flacco qui a encore une fois su s'imposer lors d'un match éliminatoire.

Cincinnati 10, Indianapolis 28

Le résultat n'est pas une surprise parce que les Bengals n'arrivent pas à gagner en éliminatoires. Ça demeure une bonne équipe, mais quand l'enjeu est gros, les Bengals flanchent. C'est dommage parce qu'ils traînent cette étiquette. Le quart Andy Dalton a cette réputation qui lui colle à la peau avec quatre défaites en autant de parties éliminatoires. C'est un autre rendez-vous manqué pour lui.

Le porteur de ballon Jeremy Hill n'a pas été en mesure de s'établir au sol avec 47 verges en 13 courses. En l'absence, de l'ailier espacé étoile A.J. Green et de Jermaine Gresham, Hill devenait une partie importante du plan de match. Malheureusement, il n'a pas réussi à s'établir, ce qui a forcé Dalton à essayer de gagner le match à lui seul, ce qui n'a pas fonctionné.

De l'autre côté, Andrew Luck a été fantastique. Il a fait tout ce qu'il devait faire pour mener sa troupe à la victoire. Quand il y avait de la pression, il était en mesure de la reconnaître rapidement et il était aussi en mesure de courir quand c'était nécessaire. Il a également réalisé de longs jeux comme durant toute la saison et si ses receveurs avaient capté toutes ses passes, il y aurait eu plus de longs jeux à sa fiche.

Detroit 20, Dallas 24

Cette rencontre a été la meilleure de la fin de semaine. On avait hâte de voir ce que Ndamukong Suh allait faire contre DeMarco Murray et Tony Romo. Les Lions avaient un excellent plan de match parce qu'ils ont dominé la première demie en appliquant de la pression et en stoppant le jeu au sol. On sentait que Detroit était plus agressif et que les Cowboys cherchaient des solutions.

Les Lions ont su capitaliser au premier quart avec les beaux touchés de Golden Tate et de Reggie Bush. Ils semblaient alors en contrôle de la rencontre jusqu'à la fin de la première demie où on a assisté au long touché de Terrance Williams sur une passe de Romo, qui replaçait les Cowboys dans la partie et qui leur donnait un peu de momentum avant d'entrer au vestiaire.

En deuxième demie, la défensive des Cowboys a provoqué trois revirements et on a assisté à leur remontée. On vante beaucoup le travail de Romo, mais il ne faut pas passer sous silence la performance de la défensive de Dallas, qui n'a alloué que trois points en deuxième demie. La défense a stoppé l'hémorragie et Romo a profité de ses chances.

Mais ce dont tout le monde parle, c'est de la pénalité imposée à Anthony Hitchens en fin partie par l'arbitre Peter Morelli, qui a finalement changé son fusil d'épaule pour ne pas pénaliser le joueur des Cowboys. Dans un premier temps, je pense que c'est très bien que les officiels se consultent avant d'imposer une pénalité et je n'ai aucun problème avec le fait de renverser une décision rendue sur le terrain. Selon mon humble avis toutefois, il y avait une pénalité sur le jeu en question et je pense que la décision initiale de décerner une infraction à Hitchens était la bonne.

En éliminatoires, ce sont les meilleurs officiels qui travaillent et la chimie entre eux n'était peut-être pas encore installée, mais au bout du compte comme Brandon Pettigrew l'a déclaré, ce n'est pas ce jeu qui a fait la différence dans le résultat final. Les Lions auraient pu gagner la partie avant.

À la suite de ce jeu, les Lions étaient en situation de quatrième jeu et un à faire et ils ont décidé de dégager. On ne sait pas ce qui se serait produit s'ils avaient décidé d'y aller sur ce quatrième essai.

*propos recueillis par Robert Latendresse