JACKSONVILLE (PC) - Le mot dynastie était sur toutes les lèvres des journalistes, mais pas sur celles des champions du Super Bowl.

"Je n'ai pas voulu parler de ça il y a deux jours, je ne vais pas commencer à le faire maintenant. Je laisse ça aux historiens", a dit l'entraîneur Bill Belichick qui a surpassé la marque d'excellence des éliminatoires de Vince Lombardi.

"Chaque titre est ardu à gagner et celui-là ne fait pas exception. Les Eagles ont su nous contrer durant un long moment. Nous avons aidé un peu leur cause, mais la plus grande part du mérite leur revient. Nous avons eu quelques séquences au terme desquelles nous n'avons pas pu gagner un seul premier jeu."

Pour Tom Brady, le sentiment était le même. Oubliez la dynastie. Le travail se fait année après année.

"C'est un soulagement. Nous avons eu tant de blessures cette saison que ce fut plus difficile que les autres fois. Oui, Je suis un quart plus mature et plus complet qu'à la première année", a dit le meneur de jeu des Patriots qui a présenté une fiche de 23-en-33 pour 236 verges et deux touchés.

"Nous avons fait face à une fichue de bonne défensive qui nous a empêché durant longtemps de prendre notre rythme."

Pour Deion Branch, joueur par excellence du match qui a égalé la marque de Jerry Rice des 49ers et Dan Ross des Bengals pour le plus grand nombre d'attrapés (11), les Eagles ont présenté un problème particulier.

"Nous avons dû nous ajuster comme jamais après la première demie. Tom (Brady) a cette habilité de modifier ses jeux si la situation le commande. Mais nous avons écopé de trop d'erreurs en première demie."

Pour Corey Dillon, le porteur de ballon venu de Cincinnati qui n'avait jamais remporté de bague du Super Bowl, ce triomphe était une consécration de carrière qu'il a - comme bien des Patriots - minimisée.

"C'est pour ça que je suis venu ici, a noté celui qui a récolté 75 verges au sol et 31 par la passe. Quand j'ai réussi mon touché, je me suis dit, enfin!, nous avons un coussin. Ces gars-là jouent dur."

Avec deux interceptions, un sac et sept plaqués, le demi défensif Rodney Harrison aurait pu subtiliser le titre de joueur par excellence à Branch, ce qui aurait été logique, si l'on tient compte du fait que le match fut axé sur la défensive.

"Nous étions prêts et eux aussi, a dit-il noté. Personne ne croyait que ce match allait se remporter aisément. J'ai été sonné quelques secondes après ma première interception, mais il en aurait fallu plus pour m'empêcher de continuer."