Enfin de l'aide pour Burrow, rédemption pour Ryan et Lawrence?

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Aucun quart-arrière n'a subi plus de sacs l'an dernier que Joe Burrow. En fait, dans l'histoire de la NFL, seuls deux quarts-arrière ont été rabattus plus souvent au sol que Burrow en une seule saison en incluant les éliminatoires. Le jeune quart vedette des Bengals a été frappé 70 fois derrière la ligne de mêlée, seulement six fois de moins que David Carr qui avait été martyrisé avec 76 sacs en 16 matchs, en 2005.

Tout près d'une conquête improbable du Super Bowl, les Bengals ont mis presque tous leurs jetons sur l'ajout de colosses sur la ligne à l'attaque pour protéger Burrow. La'el Collins, Alex Cappa et Ted Karras viendront maintenant compléter la ligne à l'attaque qui comptera sur le garde recrue Cordell Volson qui a gagné son poste contre le joueur de deuxième année Jackson Carman, et sur l'ancien choix de première ronde, le bloqueur à gauche Jonah Williams.

La ligne à l'attaque des Bengals est probablement l'unité la plus améliorée en vue de la saison 2022. Avec les performances du numéro 9 malgré une ligne à l'attaque chancelante, il est très excitant d'imaginer ce qu'il pourra réaliser avec une protection plus efficace. Surtout que ses receveurs Tee Higgins, Ja'Marr Chase et Tyler Boyd seront tous de retour. L'ailier rapproché Hayden Hurst s'est aussi ajouté à l'attaque des Bengals. Il faut toutefois demeurer prudent dans les attentes envers Hurst qui n'a jamais vraiment brillé dans un rôle de partant en quatre saisons, lui qui en sera déjà à sa troisième équipe.

Seul ombrage à l'horizon des Bengals avant le début de saison et la marche vers la gloire de Burrow : le quart vedette représente un cas incertain pour le tout premier match de la saison en raison d'une rupture d'appendice qu'il a subi à la fin du mois de juillet. Toujours aussi motivé, Burrow aborde cette épreuve avec une idée en tête. Revenir au jeu. « J'étais à l'hôpital pendant plusieurs jours et je commençais à me sentir comme une personne malade. De revenir sur le terrain le plus tôt possible avec mes coéquipiers était important pour moi. »

Enfin la bonne réponse au départ d'Andrew Luck?

La dernière fois que les Colts ont remporté un match éliminatoire c'était avec Andrew Luck au poste de quart-arrière en 2018. Depuis, Luck a annoncé une retraite surprise en 2019 et les Colts ont dû se rabattre sur Jacoby Brissett, Philip Rivers et Carson Wentz en tant que quart partant au cours des trois dernières saisons. Avec l'acquisition de Matt Ryan, c'est un quatrième quart partant différent qui amorcera le premier match de la saison en quatre saisons.

L'expérience Carson Wentz semblait porter fruit jusqu'à ce qu'une fin de saison en queue de poisson, couronnée par une contre-performance au pire moment face aux tristes Jaguars de Jacksonville lors de la semaine 18, ait mis fin à la saison des Colts. La saison précédente, Philip Rivers avait rempli son mandat en amenant les Colts en éliminatoires avant de baisser pavillon face aux Bills de Buffalo dès la première rencontre. En 2019, Jacoby Brissett n'était pas parvenu à amener Indianapolis en éliminatoires en vertu d'une saison de 7-9.

De tous ces quarts-arrières, aucun n'a vraiment le curriculum vitae de Matt Ryan au moment de se joindre à la formation du fer à cheval. Certes Philip Rivers se pointait à Indy avec quelque 59 271 verges par la passe et 397 passes de touchés, mais jamais il n'a remporté le titre de joueur par excellence ou atteint la finale du Super Bowl comme l'a fait l'ancien troisième choix du repêchage 2008 avec les Falcons d'Atlanta, en 2015.

Matty Ice pourra compter sur l'excellent Jonathan Taylor dans le champ-arrière et une excellente ligne à l'attaque, mais c'est au poste de receveurs que des questions se posent. Michael Pittman fils a éclos en 2021, mais on ne peut en dire autant pour Parris Campbell qui n'a pu fouler le terrain avec régularité depuis son arrivée dans la NFL. La recrue Alec Pierce pourrait voir un rôle important après avoir été sélectionnée en deuxième ronde. L'ailier rapproché Mo Alie-Cox est capable de bons moments par-ci, par-là, mais on ne parle pas d'un joueur élite à sa position.

Et la progression de Lawrence, elle?

Les Jaguars seront fort probablement encore dans les bas-fonds de la NFL. À moins bien sûr que sous Doug Pederson, Trevor Lawrence connaisse une progression fabuleuse. Il semble évident que les Jags ne seront pas dans le portrait, mais il sera intéressant de voir ce que le premier choix du repêchage de 2021 aura en réserve lors de sa deuxième saison dans le circuit Goodell. Après tout, il n'est pas rare de voir un joueur exploser après une année dans le circuit. Parlez-en à Joe Burrow ou Patrick Mahomes.

Sans tout le chaos entourant notamment l'ancien entraîneur-chef Urban Meyer et avec une saison d'expérience derrière la cravate, Lawrence pourra fort probablement élever son jeu d'un cran. Mais même avec tout le talent qu'on lui connaît et une saison d'adaptation, l'ancien quart de Clemson ne possède simplement pas les armes pour lui permettre de rivaliser avec les meilleures attaques de la ligue.

Le directeur général des Jaguars a offert de généreux contrats au receveur Christian Kirk et à l'ailier rapproché Evan Engram pour offrir du support à leur jeune quart, mais soyons francs, ce n'est pas la plus grosse récolte du monde. Engram a une fâcheuse tendance à échapper des attrapés faciles et à manquer de concentration en plus d'être souvent en visite à l'infirmerie. De son côté, Kirk n'a jamais atteint le cap des 1000 verges de réceptions en quatre saisons. Lui offrir 21 millions par saison durant quatre ans est un risque élevé et un engagement financier important.

Des trois premiers choix au total nommés ici, Lawrence risque d'avoir la pente la plus abrupte cette saison avec une équipe fort moins talentueuse autour de lui. Il faudra que la progression des Jaguars passe par ses épaules, mais surtout son bras... et peut-être ses jambes!