INDIANAPOLIS - Inspiré par la confiance qu'il a envers ses coéquipiers et les entraîneurs, l'ailier défensif Ricky Jean Francois a toujours cru que les Colts avaient les atouts pour aspirer aux plus grands honneurs.

Au lendemain du gain éliminatoire de 24-13 à Denver, ils s'imposent comme la plus surprenante des équipes encore dans le portrait pour le match du Super Bowl à Glendale, le 1er février.

« Personne ne voyait Indianapolis aller aussi loin sauf nous, a dit Jean Francois, qui a récolté trois sacs en saison régulière. Mais nous avons un objectif, et il n'est pas encore atteint. »

La semaine dernière, le propriétaire Jim Irsay disait qu'il ne s'attendait pas à des progrès aussi rapides après qu'on ait tourné la page sur l'ère Peyton Manning en 2012, pour repartir à neuf avec un quart recrue, un entraîneur novice et un DG n'ayant pas d'expérience dans de telles fonctions.

Andrew Luck a toutefois été encore meilleur qu'annoncé, le club s'est épanoui sous Chuck Pagano et le directeur général, Ryan Grigson, a assemblé les pièces qui ont donné 11 victoires à chaque saison depuis 2012.

Depuis ce temps-là, les Colts ont cheminé pendant un tour éliminatoire de plus à chaque année. Ils sont à une seule victoire de pouvoir se représenter au match ultime, qu'ils ont remporté en 2007 et perdu en 2010.

« Les attentes sont à la fois excitantes et pesantes, dit Irsay. Nous savons ce que nous voulons accomplir, et cela veut dire accéder au sommet de la montagne. »

La tâche sera colossale. À l'approche du match de dimanche soir à Foxborough, les Patriots de Tom Brady ont une fiche de 13-3 à la maison en éliminatoires, dont trois gains en autant d'occasions face aux Colts.

« Avoir la foi veut dire croire en ce que vous ne voyez pas ou ce qu'il est impossible de voir, a dit Pagano. Nous avons un paquet de gars qui croient en ce que nous faisons et qui croient en l'un et l'autre. »

Après une fin de saison de cinq gains en six matches, les Colts ont disposé des Bengals avant de surprendre les Broncos dans les Rocheuses.

Certains estiment encore que leurs succès ont été largement acquis face à des équipes inférieures, même si le gain de dimanche a changé un peu la perception.

Les Colts ne s'en font pas avec ça. Ils vont s'occuper de leurs propres affaires.

« L'opinion des autres n'a pas d'importance, a dit Jean Francois. Aussi longtemps que les gars dans le vestiaire vont y croire, nous pouvons atteindre nos buts. »