La recette miracle n'existe pas
NFL lundi, 4 mars 2013. 16:16 samedi, 14 déc. 2024. 04:27L’excitation grandit à l’approche de l’ouverture du marché des joueurs autonomes, le 12 mars prochain. Les amateurs appréhendent cette période avec beaucoup d’espoir alors que les mauvaises équipes espèrent s’améliorer en dénichant de nouveaux partants. Vendredi, le cap salarial est passé de 120,9 à 123 millions de dollars après que l’Association des joueurs de la Ligue nationale de football ait accepté d’emprunter sur les bénéfices futurs. Cette marge supplémentaire pourrait permettre à des équipes proches de la limite de faire quelques additions supplémentaires.
Les dernières semaines devraient toutefois servir d’avertissement aux clubs acheteurs. Les amateurs voient souvent le football comme du fantasy football où les équipes peuvent tout simplement ajouter un gros nom pour palier à une lacune. Ce n’est vraiment pas le cas.
Les bonnes équipent sont construites à partir du repêchage, non pas via le marché. Certes, une mauvaise équipe peut profiter d’un bon coup de main si elle possède une marge de manœuvre suffisante pour ajouter quelques partants, mais les acquisitions respectent rarement leur contrat jusqu'à la fin. La semaine dernière nous l'a rappelé.
Les Falcons d’Atlanta ont libéré le demi offensif Michael Turner alors qu’il restait une année à son contrat. Ils ont aussi libéré le demi de coin Dunta Robinson, qui avait signé pour six ans et 57 millions en 2010; il a donc quitté après trois ans. Depuis la mi-saison, les Falcons ont fait subir le même sort à Ray Edwards et John Abraham, des ailiers défensifs amenés pour renforcer la défensive contre la passe.
Les Lions de Detroit ont dû effectuer des changements relativement à deux joueurs acquis en 2010. Ils ont dans un premier temps libéré l’ailier défensif Kyle Vanden Bosch après trois ans alors que son entente devait en durer quatre, puis le receveur éloigné Nate Burleson a accepté une compression salariale de 2,5 millions pour demeurer au sein de l’organisation. Ce dernier avait signé un contrat de cinq ans et 25 millions.
Les Eagles de Philadelphie ont poursuivi la transformation de leur « Dream Team » de 2011 pendant la saison morte. Le divorce a commencé l’an dernier lorsqu’ils se sont départis de l’ailier défensif Jason Babin. Le mois passé, c'était au tour de Cullen Jenkins. Si le demi de coin Nnamdi Asomugha ne se résout pas à accepter une diminution de salaire de 15 millions, il pourrait subir le même sort. Il est aussi incertain que les Eagles accorderont un contrat à l’autre demi de coin, Dominique Rodgers-Cromartie, qui s’est amené à Philadelphie en 2011 dans l’échange qui a envoyé Kevin Kolb en Arizona.
Le marché des joueurs autonomes comble certains besoins, mais ce n'est pas la meilleure option pour construire une équipe. Si une équipe parvient à retenir les services d’un nouveau joueur pendant trois ans, c’est un coup de chance. Voyez ce qui c'est passé du côté des joueurs autonomes sans restriction en 2010. En raison du lock-out de 2011, les équipes étaient réticentes à l’idée de tester le marché. Même s’il n’y avait alors pas de plafond salarial, seulement 51 joueurs ont trouvé preneurs.
De ce groupe, 14 joueurs ont signé des contrats de quatre saisons ou plus. Et de ces quatorze-là, seuls l’ailier défensif Julius Peppers (Bears de Chicago), Burleson, le garde Wade Smith (Texans de Houston) et le secondeur Karlos Dansby (Dolphins de Miami) sont demeurés sous contrat avec leur équipe.
En 2011, le receveur éloigné Steve Breaston (Chiefs de Kansas City), le secondeur Stewart Bradley (Cardinals de l’Arizona), le secondeur Clint Session (Jaguars de Jacksonville) et l’ailier rapproché Kevin Boss (Chiefs) ont fait partie du lot des joueurs libérés.
Avec un cap salarial restreint pour les années à venir, il est difficile pour une organisation de garder plus de huit joueurs moyennant plus de six millions par année. C’est pourquoi il devient vital de recruter des partants par le biais du repêchage.
Les équipes tentent toujours de savoir s’il y aura à nouveau une augmentation du plafond en 2015 ou 2016, mais ils devront être prudents au cours des deux prochaines années. Un tel plafond élimine les joueurs de la classe moyenne et rend la tâche des directeurs généraux et des « capologistes » plus ardue.
Des signatures vont survenir et généreront de l’enthousiasme dans les villes concernées, mais le marché autonome n’est pas la meilleure option pour bâtir une équipe gagnante.