Le long chemin de croix des Saints
Football lundi, 1 févr. 2010. 21:25 jeudi, 12 déc. 2024. 21:51
FORT LAUDERDALE - Ils étaient un groupe disparate - un mélange de nomades, de nouveaux venus et de personnages n'ayant pas trouvé leur place ailleurs. Ils avaient en commun de vouloir montrer à quoi ressemblerait du football apprêté à la sauce Nouvelle-Orléans.
Les Saints des premiers temps (fin des années 1960, et les années 1970) n'étaient pas une équipe qui gagnait souvent. Il faut quand même leur concéder ceci: ils ont mis du piquant dans la NFL bien avant d'accéder au Super Bowl.
Une légende qui jouait de la trompette pour encourager l'équipe. Des courses d'autruches. Et, chez les joueurs, des surnoms comme Jubilee Dunbar, Happy Feller et Wimpy Winther.
"C'était fou dans ce temps-là, s'est rappelé Dunbar, de son vrai nom Allen Dunbar. Le club se cherchait à l'époque. Nous savions que les choses finiraient par mieux aller."
En fait, les premiers instants de l'équipe ont été un franc succès: à leur tout premier match, les Saints ont ramené le botté d'engagement pour un touché. Quelques années plus tard, un botteur de précision né sans orteils au pied droit a réussi un placement record.
"Nous n'étions pas la meilleure équipe de football au monde, a dit Tom Dempsey, qui a fait le placement en question, de 63 verges, avec un soulier spécialement fait pour accommoder son pied. Il y avait beaucoup de gros jeux, mais en même temps, il n'y en avait pas assez."
Pendant un certain temps, Dempsey était irrité par toute l'attention qu'on lui portait.
"Ca me dérangeait un peu. Je voulais être reconnu comme un bon botteur, pas seulement pour un seul botté, a t-il dit. Mais j'ai découvert que si vous êtes pour établir un record, il y a seulement une place pour le faire, et c'est la Nouvelle-Orléans. Cela a été une histoire d'amour dès le départ entre la ville et les Saints. Quand on gagnait à l'étranger, les partisans se rendaient sur la piste de l'aéroport pour nous accueillir."
Dempsey, qui habite toujours dans la région, a vu le premier étage de sa maison être inondé par l'ouragan Katrina. Dimanche, il sera chez lui pour encourager chaudement les Saints lors de leur première présence au Super Bowl, contre Indianapolis.
Les Colts sont menés par le joueur par excellence Peyton Manning. Sur une note un peu ironique, c'était son père, Archie, qui a été pendant longtemps le symbole de la médiocrité des Saints - un quart toujours en train d'essayer d'échapper à ses rivaux.
Cela a pris un certain temps pour que les Saints en arrivent au point actuel. Ils ont fait leur entrée dans la NFL vers la fin de 1966, avec le renommé trompettiste Al Hirt parmi les propriétaires. Ils devront attendre plus de deux décennies avant de réussir une saison gagnante, et ce n'est que plus de 12 ans plus tard qu'ils gagneront un premier match éliminatoire. Les Saints se présenteront au match ultime de dimanche avec un dossier de 275-378-5.
Les choses ont tourné si mal qu'en 1980, une figure populaire de la télé locale a exhorté les gens à arriver au Superdome avec des sacs d'épicerie en papier brun sur la tête.
"C'était difficile de savoir que nous donnions tout ce que nous avions, mais que les résultats ne suivaient pas, a dit Tony Galbreath, qui était l'un des meilleurs demis et ailiers de l'équipe, cette année-là. Partout où nous allions-McDonald's, Wal-Mart, un peu partout, nous en entendions parler."
John Gilliam est celui qui a réussi un retour de botté d'engagement de 94 verges pour un touché, lors du tout premier match des Saints contre les Rams de Los Angeles, le 17 septembre 1967 - au stade de Tulane University, leur domicile avant le Superdome. Il a ensuite lancé le ballon dans la foule en délire.
"Les gens nous aimaient beaucoup, a dit Gilliam. Vous ne pouviez pas aller dans un restaurant sans que quelqu'un vous offre un repas. Je me rappelle, je marchais sur Bourbon Street.. un homme dans une boutique de chaussures m'a reconnu, il est sorti et m'a donné des souliers gratuits."
Gilliam s'est rappelé que le camp d'entraînement était fou, cette année-là.
"C'était comme si tout le monde voulait jouer pour les Saints. Je pense qu'il y avait 300 gars là-bas. Je m'habillais à côté d'un gars qui disait être chauffeur d'autobus. Il ne jouait pas au football et ne savait pas comment mettre les épaulettes. Un entraîneur est passé et lui a dit de démarrer son autobus et de ramener un paquet de gars."
Danny Abramowicz, recrue de l'équipe, en 1967, s'est rapidement établi comme un ailier espacé fiable. Il a disputé plusieurs saisons avec les Saints, a travaillé pour eux comme entraîneur, et plus tard en tant que commentateur de leurs matches à la télé.
"Ca ne prenait pas grand-chose pour exciter ces partisans-là, même quand on ne gagnait pas, a dit Abramowicz. Je me rappelle des spectacles de la mi-temps. Des groupes de musique, des ballons et des courses d'autruches, de tout. Nous n'aimions pas aller dans le vestiaire, parce qu'on allait rater ça. Une fois je suis revenu sur le terrain pour m'échauffer, et j'ai passé près de me faire frapper par un chariot romain. C'était des années folles."
Les Saints des premiers temps (fin des années 1960, et les années 1970) n'étaient pas une équipe qui gagnait souvent. Il faut quand même leur concéder ceci: ils ont mis du piquant dans la NFL bien avant d'accéder au Super Bowl.
Une légende qui jouait de la trompette pour encourager l'équipe. Des courses d'autruches. Et, chez les joueurs, des surnoms comme Jubilee Dunbar, Happy Feller et Wimpy Winther.
"C'était fou dans ce temps-là, s'est rappelé Dunbar, de son vrai nom Allen Dunbar. Le club se cherchait à l'époque. Nous savions que les choses finiraient par mieux aller."
En fait, les premiers instants de l'équipe ont été un franc succès: à leur tout premier match, les Saints ont ramené le botté d'engagement pour un touché. Quelques années plus tard, un botteur de précision né sans orteils au pied droit a réussi un placement record.
"Nous n'étions pas la meilleure équipe de football au monde, a dit Tom Dempsey, qui a fait le placement en question, de 63 verges, avec un soulier spécialement fait pour accommoder son pied. Il y avait beaucoup de gros jeux, mais en même temps, il n'y en avait pas assez."
Pendant un certain temps, Dempsey était irrité par toute l'attention qu'on lui portait.
"Ca me dérangeait un peu. Je voulais être reconnu comme un bon botteur, pas seulement pour un seul botté, a t-il dit. Mais j'ai découvert que si vous êtes pour établir un record, il y a seulement une place pour le faire, et c'est la Nouvelle-Orléans. Cela a été une histoire d'amour dès le départ entre la ville et les Saints. Quand on gagnait à l'étranger, les partisans se rendaient sur la piste de l'aéroport pour nous accueillir."
Dempsey, qui habite toujours dans la région, a vu le premier étage de sa maison être inondé par l'ouragan Katrina. Dimanche, il sera chez lui pour encourager chaudement les Saints lors de leur première présence au Super Bowl, contre Indianapolis.
Les Colts sont menés par le joueur par excellence Peyton Manning. Sur une note un peu ironique, c'était son père, Archie, qui a été pendant longtemps le symbole de la médiocrité des Saints - un quart toujours en train d'essayer d'échapper à ses rivaux.
Cela a pris un certain temps pour que les Saints en arrivent au point actuel. Ils ont fait leur entrée dans la NFL vers la fin de 1966, avec le renommé trompettiste Al Hirt parmi les propriétaires. Ils devront attendre plus de deux décennies avant de réussir une saison gagnante, et ce n'est que plus de 12 ans plus tard qu'ils gagneront un premier match éliminatoire. Les Saints se présenteront au match ultime de dimanche avec un dossier de 275-378-5.
Les choses ont tourné si mal qu'en 1980, une figure populaire de la télé locale a exhorté les gens à arriver au Superdome avec des sacs d'épicerie en papier brun sur la tête.
"C'était difficile de savoir que nous donnions tout ce que nous avions, mais que les résultats ne suivaient pas, a dit Tony Galbreath, qui était l'un des meilleurs demis et ailiers de l'équipe, cette année-là. Partout où nous allions-McDonald's, Wal-Mart, un peu partout, nous en entendions parler."
John Gilliam est celui qui a réussi un retour de botté d'engagement de 94 verges pour un touché, lors du tout premier match des Saints contre les Rams de Los Angeles, le 17 septembre 1967 - au stade de Tulane University, leur domicile avant le Superdome. Il a ensuite lancé le ballon dans la foule en délire.
"Les gens nous aimaient beaucoup, a dit Gilliam. Vous ne pouviez pas aller dans un restaurant sans que quelqu'un vous offre un repas. Je me rappelle, je marchais sur Bourbon Street.. un homme dans une boutique de chaussures m'a reconnu, il est sorti et m'a donné des souliers gratuits."
Gilliam s'est rappelé que le camp d'entraînement était fou, cette année-là.
"C'était comme si tout le monde voulait jouer pour les Saints. Je pense qu'il y avait 300 gars là-bas. Je m'habillais à côté d'un gars qui disait être chauffeur d'autobus. Il ne jouait pas au football et ne savait pas comment mettre les épaulettes. Un entraîneur est passé et lui a dit de démarrer son autobus et de ramener un paquet de gars."
Danny Abramowicz, recrue de l'équipe, en 1967, s'est rapidement établi comme un ailier espacé fiable. Il a disputé plusieurs saisons avec les Saints, a travaillé pour eux comme entraîneur, et plus tard en tant que commentateur de leurs matches à la télé.
"Ca ne prenait pas grand-chose pour exciter ces partisans-là, même quand on ne gagnait pas, a dit Abramowicz. Je me rappelle des spectacles de la mi-temps. Des groupes de musique, des ballons et des courses d'autruches, de tout. Nous n'aimions pas aller dans le vestiaire, parce qu'on allait rater ça. Une fois je suis revenu sur le terrain pour m'échauffer, et j'ai passé près de me faire frapper par un chariot romain. C'était des années folles."