Chaque semaine, le RDS.ca vous présente l’État des forces dans la NFL. Ce classement est basé sur les performances des équipes au cours des dernières semaines d’activités et sur les mouvements de personnel.

 

Semaines précédentes : 1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6 - 7

 

FAITES VOTRE PROPRE ÉTAT DES FORCES DE LA NFL

 

Classement à l’issue de la 8e semaine d'activités dans la NFL

 

1) Packers de Green Bay : Fiche de 7-1. (Classement la semaine dernière : 5es)

Ç’a été franchement impressionnant de voir l’attaque des Packers aller gruger l’un après l’autre, méthodiquement, les morceaux de terrain aux  dépens des Cardinals, en route vers ce qu’on peut appeler une victoire signature, jeudi dernier. Le fait de s’imposer de la sorte contre le club qui s’était affirmé comme étant « la » référence du circuit Goodell est déjà remarquable en soi. Ce l’est encore plus lorsqu’on dresse la liste des coéquipiers d’Aaron Rodgers qui manquaient à l’appel du côté offensif : Davante Adams, Marques Valdez-Scantling, Allen Lazard et David Bakhtiari. En l’absence de trois des cibles préférées de Rodgers, les Packers ont réussi à imposer leur attaque terrestre, notamment avec le porteur de ballon de 2e année A.J. Dillon (78 verges), quatre jours seulement après qu’il ait été coupable de deux échappés. Au final, Green Bay aura eu la possession ballon 15 minutes et 10 secondes de plus que l’Arizona. Décidément, c’est tout un énoncé de la part de la troupe de Matt LaFleur. Trois des quatre prochains affrontements des Packers représentent des rendez-vous à ne manquer et de beaux défis, particulièrement pour Rodgers, qui sera à opposé à d’autres excellents quarts-arrière, soit Patrick Mahomes (9e semaine), Russell Wilson (10e) et Matthew Stafford (12e).

 

2) Cardinals de l'Arizona : Fiche de 7-1. (Classement la semaine dernière : 1ers)

La quête des Cards vers une saison parfaite a pris fin de façon nette dans ce qui était assurément une défaite d’équipe, alors que les Cards ont offert du jeu peu reluisant dans les trois phases. Avant même d’entamer cette rencontre, on racontait déjà que l’état de santé du quart vedette Kyler Murray n’était pas optimal. Souhaitons-lui que la pause prolongée de dix jours entre les matchs contre les Packers et les 49ers lui sera bénéfique, car il était visiblement amoché en terminant celui de jeudi dernier. L’Arizona a déjà prouvé son agressivité sur le marché en faisant les acquisitions de J.J. Watt, A.J. Green et Zach Ertz ces derniers mois. Fera-t-elle un ou deux ajouts supplémentaires avant la date limite des échanges prévue pour 16 h aujourd’hui? Après tout, elle pourrait sentir le besoin de répliquer à l’échange complété lundi envoyant Von Miller aux Rams.

 

3) Rams de Los Angeles : Fiche de 7-1. (Classement la semaine dernière : 4es)

Dans le langage du poker, les Rams sont « all-in » en 2021, et ils ont une multitude de raisons de l’être, eux qui partagent le meilleur dossier de la NFL avec les Packers et les Cards après cette 8e semaine d’activités. Jamais effrayés par une méga transaction si elle leur permet d’améliorer de façon significative leurs chances de soulever le trophée Vince-Lombardi en février, ils viennent d’ajouter, en obtenant Von Miller des Broncos, un élément qui rend leur front défensif encore plus époustouflant. Il rejoint à L.A. le triple récipiendaire du titre de joueur défensif par excellence Aaron Donald, l’un des dix meilleurs chasseurs de quart présentement en Leonard Floyd, ainsi que Sebastian Joseph-Day, dont le mandat est de freiner le jeu au sol. Si les Rams n’arrivent pas à livrer la marchandise et à participer au Super Bowl dans quelques mois, cette décision de sacrifier un choix de 2e ronde et un autre de 3e ronde pour un vétéran de 32 ans sera critiquée de toutes parts. Mais pour l’instant, ils ont simplement agi comme toute équipe se voyant participer au match ultime qui sera présenté, doit-on le rappeler, au SoFi Stadium de Los Angeles!

 

4) Bills de Buffalo : Fiche de 5-2. (Classement la semaine dernière : 3es) 

Connaissant le talent dont elle regorge, la 1re demie disputée par l’attaque des Bills était à grincer des dents tant il était difficile pour Josh Allen et sa bande de prendre du rythme face aux Dolphins. Après la demi-heure de jeu, les trois seuls points de Buffalo avaient été inscrits sur un botté de placement de 57 verges de Tyler Bass. Allen et son coordonnateur offensif Brian Daboll ont toutefois apporté les ajustements nécessaires à la mi-temps, notamment quant aux réactions d’Allen face au blitz agressif déployé par Miami. Il n’y aucune raison de se bomber le torse après cette victoire somme toute plutôt oubliable, mais ce qui comptait pour les Bills était de renouer avec la colonne victorieuse, deux semaines après avoir été battus par les Titans en prolongation. Arrivé à Buffalo en 2017, Sean McDermott est toujours invaincu en cinq occasions après la semaine de congé de son club.

 

5) Buccaneers de Tampa Bay : Fiche de 6-2. (Classement la semaine dernière : 2es)

Pour remporter quatre matchs en six tentatives contre le grand Tom Brady, il faut impérativement être un fin stratège. Cette fiche est celle qu’a compilée Sean Payton contre le quart de 44 ans depuis qu’il a été embauché pour diriger les Saints en 2006. Reconnus pour leur défense très opportuniste, les Saints ont fait honneur à leur réputation en réalisant deux interceptions aux dépens de Brady, dont celle de P.J. Williams ramenée sur 40 verges jusqu’à la zone des buts afin de clouer le cercueil des Bucs dans les deux dernières minutes de jeu du 4e quart. On a cru pendant un moment que Brady allait nous concocter une autre de ses fabuleuses remontées lorsqu’il a décoché trois passes de touché en 2e demie pour prendre les devants 27-26 après avoir tiré de l’arrière à la mi-temps, mais leurs adversaires n’allaient pas abandonner si facilement, surtout lorsque l’on connaissait les enjeux pour le classement de la NFC Sud. « C’était embarrassant comme performance. On n’était simplement pas prêts », a déploré l’entraîneur-chef Bruce Arians. Parions que l’Équipe de Washington ne l’aura pas facile au retour de la pause…!

 

6) Cowboys de Dallas : Fiche de 6-1. (Classement la semaine dernière : 6es)

« Et c’est ainsi que commença à s’écrire la légende de Cooper Rush », raconterons-nous un jour à nos petits-enfants. Blague à part, peut-on affirmer que tout sourit aux Cowboys en 2021? Préférant jouer de prudence en laissant de côté Dak Prescott (qui aurait pu, nous dit-on, enfiler les épaulettes si ça avait été un match éliminatoire), Dallas a ajouté une 6e victoire consécutive, cette fois avec leur quart substitut, qui comptait trois passes à son actif dans la NFL avant de se mesurer aux Vikings dans le match du dimanche soir. Marquant 17 points en 2e demie, l’attaque menée par Rush est repartie du Minnesota avec le sentiment d’avoir brouillé les cartes. Le rendez-vous des Cowboys avec les Broncos dans quelques jours, s’il se conclut par une victoire, signifierait que la troupe de Mike McCarthy n’aura pas subi la défaite en plus de deux mois. Ils sont dans le siège du conducteur et pas à peu près dans la NFC Est, mais la séquence qui se profile à l’horizon pourrait être éprouvante, avec la tenue de quatre matchs en seulement 19 jours, entre le 7 et le 25 novembre.

 

7) Saints de La Nouvelle-Orléans : Fiche de 5-2. (Classement la semaine dernière : 11es)

À son 1er départ contre la formation qui l’a sélectionné au tout 1er rang du repêchage de 2015, les choses ont pris une tournure bien triste pour Jameis Winston, dont la saison est désormais terminée après qu’il ait subi une déchirure ligamentaire au genou gauche, résultat d’un plaqué de son ancien coéquipier Devin White à son endroit. Ceux qui avaient hâte de voir ce que Winston était en mesure de faire en travaillant avec un réel receveur no 1 en la personne de Michael Thomas n’en auront finalement pas l’occasion. Qu’à cela ne tienne, les Saints ont offert une performance des plus courageuses et inspirées contre Tom Brady et les Bucs pour rétrécir à un demi-match l’écart qui les sépare au classement. Ils sont ainsi devenus la 1re formation depuis les Broncos (à deux occasions différentes, en 2005 et en 2009) à gagner trois matchs consécutifs face au légendaire no 12 de Tampa. Une fois les célébrations terminées cependant, Il s’agit de déterminer maintenant si Trevor Siemian peut s’acquitter du mandat de quart partant à La Nouvelle-Orléans. Siemian n’a pas obtenu un départ dans la NFL depuis la 2e semaine de la saison 2019, avec les Jets de New York.

 

8) Bengals de Cincinnati : Fiche de 5-3. (Classement la semaine dernière : 7es)

À les voir rugir aux 2e et 3e quarts face aux Jets, on était tentés de croire que les Bengals n’allaient pas tomber dans le piège vieux comme le monde qu’est celui d’offrir une performance moins convaincante après avoir tout donné la semaine précédente dans une victoire des plus émotives. Par ailleurs, c’était aussi le 3e match consécutif sur la route de Cincy, et il était facile pour les hommes de Zac Taylor de penser davantage au duel face aux Browns lors de la 9e semaine. Finalement, le niveau d’effort plus soutenu des Jets, qui souhaitaient faire amende honorable après avoir subi un revers embarrassant par 41 points contre un rival de division, aura eu raison des Bengals, qui ont vu leur filer entre les griffes une belle occasion de se hisser en 1re place de l’AFC Nord durant la semaine de congé des Ravens. Il sera intéressant de voir si la version 2020 de la défense des Bengals, qui s’est pointée le bout du nez dimanche, sera l’affaire d’une semaine seulement.

 

9) Ravens de Baltimore : Fiche de 5-2. (Classement la semaine dernière : 8es)

Après qu’ils aient été déclassés à domicile par les Bengals lors de la semaine no 7, les Ravens ont pu faire le vide à l’occasion de leur semaine de congé. Les trois prochains matchs sont aisément à leur portée, alors qu’ils affronteront les Vikings, les Dolphins et les Bears. S’en suivra une séquence cruciale de trois matchs intra-division contre les Browns (deux fois) et les Steelers.

 

10) Titans du Tennessee : Fiche de 6-2. (Classement la semaine dernière : 10es)

Il y a de ces victoires importantes dans une saison qui laissent malgré tout un arrière-goût très désagréable en bouche. Passés à 6-2 après une victoire dramatique, en prolongation face à leurs grands rivaux d’Indianapolis, les Titans n’ont pourtant pas le cœur à la fête depuis lundi. Que fera le Tennessee sans son âme offensive et leader incontesté Derrick Henry pour le reste de la saison? À la position de demi offensif dans la NFL d’aujourd’hui, plusieurs joueurs, même s’ils sont talentueux, demeurent remplaçables au sein d’une bonne unité offensive. Le cas de « King » Henry, un futur membre du Temple de la renommée qui zieutait une 3e saison consécutive au sommet de la colonne des verges obtenues au sol (il menait avec 937 verges), est toutefois l’une des exceptions dans cette ligue. En plus des chances bousillées des Titans de garder leur statut d’aspirants au Super Bowl, il y a aussi celles de voir Henry devenir le 1er porteur de ballon de l’histoire à amasser 2000 verges par la course lors de deux saisons de suite. À un autre demi offensif d’exception, le grand Adrian Peterson, ne nous montrer que le réservoir n’est pas encore vide, lui qui à 36 ans s’amène avec sa 5e équipe.

 

11) Raiders de Las Vegas : Fiche de 5-2. (Classement la semaine dernière : 14es)

Revigorés depuis la démission de Jon Gruden le 11 octobre, les Raiders n’étaient sûrement pas déçus de voir les Chargers perdre dans leur stade aux mains des Patriots. Las Vegas reviendra de sa semaine de congé en ayant conservé l’exclusivité du 1er rang de la division Ouest de l’AFC.

 

12) Patriots de la Nouvelle-Angleterre : Fiche de 4-4. (Classement la semaine dernière : 16es)

Les Pats auront eu besoin d’un match joué à l'Halloween pour nous prouver qu’il ne faut pas les tenir pour morts. La dégelée de 54-13 servie aux Jets représentait déjà un avertissement, mais que dire de cette autre belle prestation, cette fois sur la route face à des Chargers ayant de grandes aspirations cette saison? Maintenant que la preuve est faite que le quart recrue Mac Jones peut conduire son équipe à la victoire contre un très bon club, les Pats ont notre attention, eux qui sont désormais 8es dans le portrait de l’association Américaine, alors que sept formations se qualifient. La séquence de trois matchs nous en dira énormément sur les hommes de Bill Belichick; en théorie, ils devraient être en mesure de remporter au moins deux de leurs trois sorties contre les Panthers, les Browns et les Falcons.

 

13) Chiefs de Kansas City : Fiche de 4-4. (Classement la semaine dernière : 13es)

Les Chiefs ne progressent pas dans notre classement hebdomadaire après une autre performance inquiétante, nonobstant du résultat net, qui est une 4e victoire en huit matchs. Coupables de 12 pénalités face aux Giants, les hommes d’Andy Reid n’ont persuadé personne de leur capacité à remonter la pente dans la course au 1er rang de l’AFC Ouest. Il y a réellement quelque chose qui cloche avec cette attaque pourtant si dynamique depuis qu’elle a fait de Patrick Mahomes son partant. Habitués à multiplier les jeux explosifs (de plus de 30 verges), les Chiefs n’arrivent plus à gagner de gros morceaux de terrain, pas même avec Tyreek Hill. Sur leur dernière séquence offensive du match, concrétisée par le placement gagnant de Harrison Butker, les Chiefs ont été sauvés par une pénalité de hors-jeu des New-Yorkais sur un 3e essai et 20, alors qu’on croyait que Mahomes avait été coupable d’une autre interception. Bref, il y a beaucoup de travail sur la planche à Kansas City! Les plus optimistes affirmeront qu’il reste beaucoup de football à jouer avant les éliminatoires. Mention à Laurent Duvernay-Tardif, qui était en uniforme pour la 1re fois du côté des Chiefs dans cette saison 2021. C’était le 1er match du Québécois depuis la conquête du Super Bowl, en février 2020.

 

14) Steelers de Pittsburgh : Fiche de 4-3. (Classement la semaine dernière : 19es)

Auteur d’une 24e victoire en 27 départs en carrière contre les Browns (24-2-1), Ben Roethlisberger n’a pas épaté la galerie à Cleveland, mais il n’avait pas besoin de le faire puisque son vis-à-vis Baker Mayfield en a passablement arraché. C’est le genre de prestation que les Steelers souhaiteront voir plus fréquemment de la part de leur attaque : du jeu beaucoup plus égal de Big Ben, un jeu au sol qui fonctionne suffisamment pour donner le temps à la défense de souffler (91 verges pour Najee Harris et 115 au total pour le champ-arrière) et pas le moindre revirement commis. Soudainement, Pittsburgh, qui s’est brillamment sorti d’un départ laborieux de 1-3, se retrouve en position idéale pour afficher un dossier de 6-3 dans deux semaines, après des rendez-vous avec deux clubs de la NFC Nord, les Bears et les Lions.

 

15) Chargers de Los Angeles : Fiche de 4-3. (Classement la semaine dernière : 9es)

Bien qu’ils étaient reposés après une semaine de congé hâtive, ce ne sont pas des Chargers bien menaçants que l’on a vus à l'œuvre dimanche. Pour la 1re fois depuis l’entrée en poste de Brandon Staley, on observe un léger vent de panique avec ce 2e revers consécutif. Après deux touchés tôt dans la rencontre, l’attaque de L.A. n’a rien généré pendant un très long moment, se donnant plutôt de nombreuses situations peu enviables de 3e essai et long. Le touché de Josh Palmer en toute fin de 4e quart n’avait pas de grande importance, de sorte qu’on ne doit pas essayer de se persuader que cette défaite par trois points était l’affaire d’une possession. Avant de repérer Palmer, Justin Herbert avait complété 12 passes pour des gains de 143 verges. Bref, on est bien loin de l’attaque aérienne qui a terrorisé les Browns en marquant 47 points lors de la semaine no 5.

 

16) Browns de Cleveland : Fiche de 4-4. (Classement la semaine dernière : 12es)

Comment faire autrement que d’émettre de sérieux doutes sur la capacité des Browns à tenir tête à leurs adversaires offensivement après une autre production anémique (une 4e d’affilée) de 17 points ou moins, dans le revers de 15-10 subi aux mains des Steelers? Pourtant, Nick Chubb était de retour au jeu, et la ligne offensive est censée être suffisamment potable pour faire fonctionner le jeu au sol. Et le jeu aérien dans tout ça? C’est encore plus pénible. Baker Mayfield est revenu à ses allures de véritable statue derrière le centre, alors qu’il tente de lancer à des receveurs qui peinent à se démarquer, dont Odell Beckham fils, qui devrait peut-être songer à retourner sur la liste des blessés tant qu’à offrir ce type de rendement gênant. Kevin Stefanski et son groupe d’instructeurs ont prouvé à quelques reprises ces deux dernières années qu’ils sont capables d’apporter les ajustements nécessaires durant un passage à vide. Qu’en sera-t-il cette fois-ci?

 

17) 49ers de San Francisco : Fiche de 3-4. (Classement la semaine dernière : 18es)

C’était loin d’être aussi joli que le pointage final ne l’indique, mais les 49ers ont réussi à stopper l’hémorragie en battant les Bears 33-22 au Soldier Field. Les Niners ont passé pas moins de 14 minutes de moins que leurs rivaux en possession du ballon, en plus d’allouer un match de 100 verges à un porteur de ballon pour la 2e fois de suite (le quart Justin Fields en a cumulé 103). C’est un fait rare pour San Francisco, qui n’avait pas permis la moindre performance du genre en 2020. Mais qu’à cela ne tienne, la formation de Kyle Shanahan s’est rapprochée à une victoire de la barre des ,500. Tandis que la défense ratait un nombre anormalement élevé de plaqués et qu’elle offrait de nombreuses situations de 3e essai et court aux Bears, l’attaque a réalisé du bon boulot, avec les prestations d’Elijah Mitchell (137 verges au sol, dont 92 au dernier quart) et de Deebo Samuel (six attrapés pour 171 verges) à l’avant-plan. Les 49ers enchaîneront avec deux tests extrêmement relevés, c’est-à-dire des confrontations avec les deux puissances de leur division : les Cardinals et les Rams.

 

18) Colts d'Indianapolis : Fiche de 3-5. (Classement la semaine dernière : 17es)

Possiblement la meilleure équipe de la NFL à se retrouver deux matchs sous la barre des ,500, les Colts sont passés maîtres dans l’art de perdre des duels serrés cette saison, et cet échec par la marque de 34-31 face aux Titans en temps supplémentaire est assurément celui qui fait le plus mal du lot. Même en tenant compte de la blessure à long terme subie par Derrick Henry dimanche après-midi, le fossé à combler pour qu’Indy termine en 1re place de la division devant leurs rivaux du Tennessee semble bien trop important à combler, alors que ces derniers possèdent trois matchs d’avance en plus de détenir le bris d’égalité. Personne n’osera l’affirmer avec autant d’honnêteté dans le vestiaire, mais ce 8e match sur 17 des Colts, compte tenu de son résultat crève-cœur, donnait plutôt l’impression d’être leur dernier.

 

19) Seahawks de Seattle : Fiche de 3-5. (Classement la semaine dernière : 21es)

Les Seahawks n’avaient pas été récompensés pour deux performances défensives étoffées de suite contre les Steelers et contre les Saints, mais ce scénario n’allait pas se reproduire face aux misérables Jaguars. Les hommes de Pete Carroll ont plutôt ravivé leurs espoirs de faire du bruit dans la course aux éliminatoires avec une victoire sans appel de 31-7. Tandis que la défense ne laissait rien à Trevor Lawrence, Geno Smith a été en mesure de repérer Tyler Lockett (12 attrapés pour 142 verges) et D.K. Metcalf (43 verges et deux touchés) avec régularité. Et disons que ce tweet de Russell Wilson publié lundi vient accentuer le vent d’enthousiasme qui souffle à Seattle après le retour dans la colonne victorieuse. Avec une main droite qui semblait être en voie de guérir, qui sait ce que Wilson pourrait permettre aux Seahawks d’accomplir lorsque ce retour au jeu imminent se matérialisera?

 

20) Panthers de la Caroline : Fiche de 4-4. (Classement la semaine dernière : 20es)

La glissade des Panthers s’est arrêtée à quatre revers d’affilée grâce à une victoire dans un match intra-division, à Atlanta. Ce n’était pas une grandiose performance, mais compte tenu du niveau de jeu affiché au cours du dernier mois, la Caroline prendra n’importe quelle victoire à ce point-ci. À ce point-ci, il semble peu probable que le quart Sam Darnold soit rétabli à temps pour affronter les Patriots dans cinq jours, lui qui a été victime d’une commotion cérébrale lors d’un dur plaqué survenu en 2e demie. Selon ce qu’a dévoilé l’entraîneur-chef Matt Rhule, les chances de voir Christian McCaffrey effectuer un retour lors de la semaine no 9 sont aussi très minces. C’est donc avec une attaque centrée autour de P.J. Walker (que Rhule avait dirigé au niveau collégial, à Temple) et Chuba Hubbard que les Panthers tenteront de regagner du terrain dans la NFC Sud. Difficile de se faire une réelle idée de ce que Rhule peut accomplir avec les Panthers lorsqu’on s’aperçoit que « CMC », un athlète d’exception dans la NFL, a raté 18 des 24 rencontres des siens depuis l’embauche de l’instructeur de 46 ans.

 

21) Vikings du Minnesota : Fiche de 3-5. (Classement la semaine dernière : 15es)

Quel gâchis pour les Vikings de ne pas avoir su tirer profit de l’absence de Dak Prescott pour le duel du dimanche soir. L’un des quelques entraîneurs-chefs possédant encore à ce jour une mentalité avant tout axée sur le jeu défensif et une attaque au sol soutenue, Mike Zimmer a certainement ajouté quelques cheveux gris à sa coiffe à force de voir sa défense rater des plaqués à la tonne et laisser filer des opportunités de réaliser des jeux aux dépens d’un quart qui pourtant effectuait ses débuts dans la NFL. À la suite d’une séquence offensive de 69 verges ponctuée d’un court botté de placement de Greg Joseph, Zimmer s’en remettait à sa défense pour préserver une avance de 16-13. Il ne devait pas le faire de gaieté de cœur à voir le boulot accompli jusque-là, et ça s’est avéré un échec lamentable, surtout quant au 3e essai et 16 verges à franchir converti en 1er jeu. Les Cowboys se retrouvaient à ce moment à la ligne de 25 du Minnesota, prêts à se contenter au besoin d’un botté de placement qui aurait envoyé le match en prolongation. L’attaque menée par Kirk Cousins peut aussi endosser sa part du blâme, avec son efficacité anémique de 1 en 13 sur 3e essai dans le match.

 

22) Broncos de Denver : Fiche de 4-4. Classement la semaine dernière : 24es)

Soupir de soulagement à Denver, alors que les Broncos retournent dans la colonne victorieuse après avoir encaissé quatre revers consécutifs. Au moins, le meneur dans la NFL parmi les joueurs actifs pour les sacs du quart, Von Miller, a pu quitter le Colorado vers l’organisation des Rams sur une note joyeuse après dix saisons avec l’organisation qui l’a réclamé au 2e rang en 2011. Pour en revenir au match, l’attaque n’a guère eu besoin de se signaler puisque l’unité défensive s’est chargée de faire passer un mauvais quart d’heure à Taylor Heinicke, de l’Équipe de football de Washington. La tâche sera toutefois autrement plus ardue dans quelques jours, alors que les rivaux des Broncos seront un autre club de la NFC Est, soit les puissants Cowboys, qui devraient selon toute vraisemblance compter sur le retour au jeu de l’excellent Dak Prescott. 

 

23) Eagles de Philadelphie : Fiche de 3-5. (Classement la semaine dernière : 25es)

Les Eagles ont mis fin à une série de deux défaites en dominant la guerre des tranchées face aux Lions. Cette domination globale au Ford Field s’est concrétisée dans le jeu au sol, alors que Boston Scott, Jordan Howard et Kenneth Gainwell ont totalisé quatre majeurs par la course. Au total, Philly a amassé 236 verges de gains par la course, soit le plus haut total de l’équipe depuis que Jalen Hurts a obtenu l’opportunité d’être le quart partant en décembre dernier. Il s’agissait également de la meilleure récolte de verges au sol des Eagles dans un match sur la route depuis 2014. Il faut en convenir, l’opposition de dimanche sera bien plus féroce, alors que les Chargers seront de passage. Mais au moins, ces derniers se présentent au Lincoln Financial Field en ayant perdu leurs deux derniers matchs. Les Chargers forment également l’équipe allouant le plus grand nombre de verges terrestres par match dans la NFL.

 

24) Falcons d’Atlanta : Fiche de 3-4. (Classement la semaine dernière : 22es)

Quelle performance lamentable de l’attaque des Falcons en l’absence de leur receveur no 1 Calvin Ridley, qui a annoncé durant le match qu’il souhaitait prendre du recul afin de veiller à sa santé mentale. C’était la 2e fois en 2021 que Ridley s’éloignait du terrain pour des raisons personnelles, et dimanche, son club en a payé le prix en engrangeant un total anémique de 213 verges offensives, soit la plus mince récolte de l’équipe depuis un match joué à Baltimore en 2018. Pendant ce temps, les Panthers ont eu le loisir d’établir leur empreinte sur la rencontre en misant sur le jeu au sol (203 verges sur 47 courses, rien de moins), forçant la défense des locaux à passer dix minutes de plus sur le terrain que celle de ses rivaux.

 

25) Bears de Chicago : Fiche de 3-5. (Classement la semaine dernière : 23es)

Puisque le collègue Guillaume Pelletier et moi avons pris l’habitude d’écorcher le personnel d’entraîneurs des Bears sur une base hebdomadaire par l’entremise de cette tribune, commençons en les félicitant d’avoir finalement laissé la chance à leur quart d’avenir Justin Fields d’exprimer tout son talent en courant avec le ballon. Ils ont été récompensés par la recrue, qui a totalisé 103 verges au sol sur dix courses face aux 49ers. Si Fields a obtenu une étoile au dossier pour sa performance, ç’a été lamentable du côté de la défense. Les chiffres ne mentent pas : elle a laissé Jimmy Garoppolo totaliser 322 verges par la passe, tout en ne récoltant pas le moindre sac du quart et en ne forçant pas leurs rivaux à dégager avec un botté une seule fois. Si on ajoute à cela la journée faste du porteur de ballon Elijah Mitchell, c’est près de 500 verges offensives qui ont été concédées par les Bears. 

 

26) Giants de New York : Fiche de 2-6. (Classement la semaine dernière : 27es)

Pour une 5e saison consécutive, les Giants se pointent à la mi-saison avec une fiche de 2-6 ou pire. La victoire était tout à fait à portée de main lundi soir au Arrowhead Stadium contre la version diminuée des Chiefs, mais l’instinct du tueur a manqué à l’appel en ce lendemain d’Halloween. On fait notamment référence ici à la douloureuse pénalité de hors-jeu dont a écopé Oshane Ximines alors que le score était égal 17-17 en fin de match et que son coéquipier Darnay Holmes croyait avoir réalisé une interception aux dépens de Patrick Mahomes. Amputé de plusieurs de ses meilleurs outils, Daniel Jones a fait un travail correct au-delà de l’interception dont il a été victime sur sa toute 1re passe, surtout que ça tombe comme des mouches au sein du groupe de receveurs. Difficile d’accumuler les premiers essais dans le jeu aérien lorsque Saquon Barkley et Kenny Golladay n’y sont pas, et que Sterling Shepard, Kadarius Toney et Dante Pettis subissent tous les trois une blessure en plein match.

 

27) Équipe de Football de Washington : Fiche de 2-6. (Classement la semaine dernière : 26es)

Le constat d’échec continue de s’alourdir de semaine en semaine à Washington. Même si l’équipe qui leur était opposée, les Broncos, étaient privés de quelques-uns de leurs meilleurs éléments défensifs, dont Von Miller, les hommes de Ron Rivera ont passé un autre après-midi difficile, et le résultat net s’avère un 4e revers consécutif. Rivera affirme que son équipe « continue de se chercher ». Disons que même si ses équipiers trouvaient par magie leur identité au retour de la semaine de congé, il sera déjà trop tard pour refaire tout le retard pris au classement de la NFC. Au rayon des points positifs, quelques joueurs défensifs se sont signalés malgré la défaite, et le demi de coin québécois Benjamin St-Juste est certainement l’un d’eux. On l’a notamment vu accomplir du très bon boulot en couverture du demi offensif Javonte Williams, près de la ligne de mêlée. Au risque de paraître chauvin, St-Juste ressort du en raison de sa régularité et de la qualité de ses plaqués.

 

28) Jets de New York : Fiche de 2-5. (Classement la semaine dernière: 29es)

Peu d’observateurs donnaient cher de la peau des Jets après le massacre de 54-13 subi à Foxborough la semaine précédente. Mais voilà que la troupe de Robert Saleh décroche sa 2e victoire de la saison, 34-31 face aux Bengals. Un énorme merci au quart-arrière Mike White, qui contre toute attente effectue un boulot monstre en remplacement de Zach Wilson. Contre Cincy, l’ancien 5e choix des Cowboys qu’on croyait être un « journeyman » a fait la pluie et le beau temps, totalisant pas moins de 405 verges aériennes. White est déjà assuré d’obtenir le départ dans deux jours, alors que les New-Yorkais se préparent à reprendre rapidement l’action au domicile des Colts. Il sera très intrigant de voir ce que fera le personnel d’entraîneurs des Jets la semaine suivante, contre Buffalo. Selon le diagnostic établi, Wilson pourrait bien être remis de sa blessure pour reprendre du service lors de la semaine no 10. Sauf que si White joue avec la même conviction à Indy jeudi, peut-on réellement lui enlever le ballon des mains au profit d’une recrue ayant connu sa large part d’ennuis avant de tomber au combat?

 

29) Dolphins de Miami : Fiche de 1-7. (Classement la semaine dernière : 28es)

Il ne fait aucun doute que le groupe de propriétaires des Dolphins a amorcé la saison 2021 en ayant un très haut niveau de confiance en son entraîneur-chef Brian Flores. Mais est-ce encore le cas après cette 7e défaite consécutive? Au cours des dernières années, Miami a échangé de nombreux joueurs d’impact (on n’a qu’à penser aux Ryan Tannehill, Minkah Fitzpatrick, Robert Quinn et Laremy Tunsil). Plusieurs choix au repêchage ont découlé de ces transactions, pour un total de dix sélections lors des deux premières rondes des trois derniers repêchages, avec Tua Tagovailoa (5e au total en 2020) à l’avant-plan, bien entendu. Où sont les résultats tangibles de l’arrivée de cette vague de jeune talent? Après qu’ils aient vu un aussi grand nombre de leurs joueurs de talent offrir un haut rendement ailleurs dans la NFL, va-t-on les voir à nouveau porter le chapeau de vendeurs, alors que l’heure limite est à 16 h, cet après-midi?

 

30) Jaguars de Jacksonville : Fiche de 1-6. (Classement la semaine dernière : 30es)

Fraîchement revenus d’une semaine de congé après avoir décroché leur 1re victoire de la saison à Londres lors de la 6e semaine, les Jags ont été durement ramenés sur terre à Seattle. Pour mettre les choses en perspective, il ne restait que 1:49 à écouler à l’affrontement lorsque Trevor Lawrence a repéré Jamal Agnew dans la zone des buts pour éviter que l’équipe ne soit blanchie pour la 4e fois seulement de son histoire (et pour une 2e fois dans le cas d’Urban Meyer). Jacksonville a beau avoir mis fin à une séquence de 20 défaites le mois dernier, il y a encore énormément de travail à faire au sein d’un club qui n’a pas aligné deux victoires depuis la mi-chemin du calendrier 2019. À surveiller chez les Jags, le porteur de ballon James Robinson, l’un des rares points positifs cette année, pourrait être appelé à rater des matchs en raison d’une blessure à une cheville.

 

31) Texans de Houston : Fiche de 1-7. (Classement la semaine dernière : 31es)

L’entraîneur-chef David Culley a beau se dire fier de la résilience dont ont fait preuve ses Texans malgré la correction en règle qu’ils étaient en train de recevoir de la part des Rams, le fait demeure que cette équipe est pénible à regarder jouer depuis deux mois, avec son différentiel de points s’élevant à moins-122 après huit matchs. Un dernier match sépare Houston de sa semaine de congé, et ce sera un duel dont l’enjeu principal sera le positionnement en vue du repêchage de 2022, puisqu’ils visiteront les Dolphins.

 

32) Lions de Detroit : Fiche de 0-7. (Classement la semaine dernière : 32es)

Le fait que les Lions aient contre toute attente été compétitifs face aux Rams lors de la 7e semaine a fait croire à plusieurs que la rencontre suivante face aux Eagles n’était pas nécessairement hors de portée. Erreur sur toute la ligne, puisque Detroit a enchaîné avec une performance gênante, le tout devant une foule qui a plus que jamais toutes les raisons de se demander si leur club sera le 1er de l’histoire à terminer la campagne avec un bilan de 0-17. Au Ford Field, on n’en peut plus de voir s’accumuler les massacres comme celui de dimanche. De son côté, Dan Campbell a donné dans l’auto-critique dans sa conférence d’après-match, affirmant que son vis-à-vis Nick Sirianni « s’était moqué de lui ». « Ça commence avec moi tout ça, avant même de regarder ce que mes gars font sur le terrain », a-t-il déclaré. À Detroit, on rêve du jour où on n’aura plus à se demander qui pointer du doigt après 60 minutes de jeu.