1-Les Steelers de Pittsburgh contre les Chargers de San Diego (lundi 21h) : Marty Schottenheimer est le mentor de Bill Cowher. Schottenheimer a été son entraîneur et il l'a tellement aimé qu'il l'avait intégré dans son équipe d'entraîneurs alors qu'il était avec les Browns de Cleveland. Cowher a suivi les traces de Schottenheimer et a mené ses équipes à la victoire et aux éliminatoires. L'affrontement de lundi nous montrera lequel de ces entraîneurs est le mieux placé pour développer leur équipe actuelle.

À 2-1, les Steelers ont un meilleur dossier que les Chargers (2-2), c'est une comparaison intéressante entre ces deux formations à l'aube de la cinquième semaine du calendrier. Les Chargers ont une excellente offensive. LaDainian Tomlinson est le meilleur porteur de ballon du football. Antonio Gates dispute le titre de meilleur ailier rapproché à Tony Gonzalez. Keenan McCardell est un bon receveur et Drew Brees peut générer 40 points par match avec l'attaque. Les Chargers volent haut.

Pendant ce temps, les Steelers se relèvent d'un revers encaissé face aux Patriots suivi d'une semaine de repos. Contre les Patriots, Ben Roethlisberger était ennuyé par ce qui semblait être une blessure à l'épaule gauche. Mais il est demeuré dans la rencontre. La majeure partie de la deuxième demie, son jeu était horrible. Ses passes étaient hautes. Son efficacité était nulle. Mais il a quand même réussi à générer un touché sur la dernière série de jeux de la rencontre dans les deux dernières minutes du match.

Roethlisberger peut mêler les observateurs. Il peut connaître un mauvais quart ou avoir quelques mauvais entraînements et réussir des gros jeux pour mener les siens à la victoire. Il n'a pas perdu de rencontre en saison régulière à sa saison recrue. Il est gros. Il a un excellent bras. Lorsqu'il est en course, particulièrement s'il bouge vers la droite, il peut être plus dangereux que s'il demeure dans la pochette protectrice.

Les Chargers se sont mis de la pression en perdant leurs deux premiers matchs de la saison avant de battre les Giants et les Patriots. Mais ils auront encore de la pression pour l'emporter cette semaine. Les Chargers ont un calendrier très difficile. Ils devront affronter sur la route Philadelphie, Washington, Indianapolis et Kansas City vers la fin de la saison et il sera difficile pour eux de connaître une bonne fin de campagne. Ils ne peuvent se permettre d'échapper des matchs à domicile comme ils l'ont fait contre Dallas en ouverture de saison.

C'est sans doute un match préparatoire en vue des éliminatoires puisque les deux formations ont du talent pour se rendre en finale d'association.

2-Les Patriots de la Nouvelle-Angleterre contre les Falcons d'Atlanta (dimanche 13h) : Bill Belichick a indiqué lundi que ses Patriots sont en transition. Pas de panique pour l'instant mais on est dans le trouble. Les Pats devront affronter, à leurs cinq prochaines rencontres, des équipes qui ont combiné 57 victoires l'an dernier. Les blessures au plaqueur de gauche Matt Light, le demi de sûreté Rodney Harrison, l'ailier défensif Marquise Hill et le demi-arrière Kevin Faulk ont eu un impact dans la défaite face aux Chargers la semaine dernière. Les Patriots ont davantage utilisé le schéma défensif 3-4 la semaine dernière mais ils ont eu de la difficulté à arrêter la course. S'ils ne peuvent arrêter l'attaque au sol des Falcons, les Pats auront vraisemblablement une fiche de 2-3 lorsqu'ils se présenteront à Denver la semaine prochaine.

Les Falcons ont une moyenne de 209 verges par la course par match. Leur meilleur porteur de ballon est le quart arrière Michael Vick. Mais ce dernier sera limité en raison d'une blessure au genou. Ne négligez pas cette blessure car même si Vick peut jouer, ce sera un facteur. La plupart du temps, un joueur avec une blessure au ligament médial collatéral (genou) est à l'écart du jeu pour un mois. C'est très douloureux. Une fois encore, Vick sera confiné à la pochette protectrice. Les Patriots, pendant ce temps, devront déployer leur attaque au sol pour venir en aide à Tom Brady.

3-Les Eagles de Philadelphie contre les Cowboys de Dallas (dimanche 16h15) : Le « show » Donovan McNabb se transporte à Dallas. Et quel « show »! Malgré une élongation musculaire abdominale (hernie sportive) qui nécessitera une opération à un moment donné, McNabb joue avec la douleur et a complété 63,2 de ses passes pour des gains de 1 333 verges et 11 touchés en quatre rencontres. Terrell Owens peut ne pas parler à McNabb, mais ces deux joueurs causent des dommages sur le terrain. Owens a capté 32 passes pour 506 verges en quatre matchs. S'il continue à ce rythme, il s'enligne vers une saison de 2000 verges. Le demi-arrière Brian Westbrook s'est pas loin derrière avec 484 verges au total (au sol et par la passe).

La pression est sur les Cowboys qui ont été très agressifs sur le marché des joueurs autonomes pendant la saison morte. Ils ont acquis Drew Bledsoe pour mener l'attaque, et Bill Parcells a utilisé le repêchage pour bâtir une défensive 3-4. Bledsoe a compilé de bonnes statistiques et a toujours gardé son équipe dans le match depuis le début de la saison. Mais l'attaque est en dents de scie. C'est en partie en raison que Parcells utilise neuf recrues sur l'alignement des 45 joueurs. Mais si ces recrues s'améliorent, attention! Les Cowboys ne peuvent se permettre de perdre une deuxième rencontre face à des adversaires de division eux qui ont laissé filer une avance dans les quatre dernières minutes face aux Redskins il y a deux semaines. C'est un match important pour Parcells et les Cowboys.

4-Les Redskins de Washington contre les Broncos de Denver (dimanche 16h15) : Ont-ils vraiment une fiche de 3-0? Oui, et le match de dimanche contre les Broncos à Denver est le test parfait pour les Redskins. Joe Gibbs gagne avec une bonne défensive, une bonne attaque et de bonnes passes de Mark Brunnell. Le retour de Clinton Portis à Denver constitue l'autre manchette. Portis a été échangé par les Broncos aux Redskins en retour du demi de coin Champ Bailey et un choix au repêchage (Tatum Bell).

Pour les Broncos, rien n'a changé. Ils ressemblent à une équipe destinée à inscrire une dizaine de victoires et participer aux éliminatoires avec une bonne attaque au sol, une solide défensive et un bon leadership de Jake Plummer. Portis n'a pas fait la différence l'an dernier, les Redskins terminant la saison avec une fiche de 6-10. Les Broncos sont en voiture. Leur défensive s'est regroupée et l'attaque a gagné en confiance pendant la série de trois victoires. Le problème des Redskins est la production de points. Leur défensive gardent l'équipe dans le match mais leur offensive a inscrit seulement 43 points en trois rencontres. Pour constituer une équipe gagnante, plus de points doivent être marqués par l'attaque.

5-Les Seahawks de Seattle contre les Rams de Saint Louis (dimanche 13h) : Les Seahawks se présenteront probablement à cette rencontre pour le premier rang de l'Ouest de l'Association nationale sans leurs receveurs partant Bobby Engram et Darrell Jackson. Les Rams pourraient se présenter sans celui qui appelle les jeux à l'attaque, l'entraîneur Mike Martz. Ce dernier souffre d'une infection bactérienne au cœur dont le traitement est long mais réalisable par la médication. L'attaque des Rams sera privée d'Isaac Bruce qui ratera un deuxième match de suite en raison d'une blessure à un orteil. Les affrontements Seahawks-Rams sont divertissants mais habituellement, les Rams en sortent gagnants. Ils l'ont emporté à trois reprises l'an dernier même si Seattle a remporté le championnat de division.

Défensivement, les Seahawks jouent mieux et pourrait être en mesure de contenir l'attaque des Rams, en tout cas mieux que par le passé. Ils sont au milieu du peloton dans la plupart des statistiques défensives (15e à 17e). Mais la clé de ce match est la finition. Lorsque les Rams et les Seahawks se rencontrent, ce sont habituellement les Rams qui complètent mieux leurs jeux. Ils ont eu de bons retours contre les Seahawks mais la plupart de ces succès sont attribuables aux jeux appelés par Martz. Les joueurs des Seahawks se souviennent des commentaires de Torry Holt sur ESPN, lui qui commentait le repêchage, que les Rams usaient davantage de mental contre les Seahawks ce qui constitue la raison de leur succès.