NFL : les leçons de la Semaine 2
Avec déjà deux semaines au compteur, la saison de la NFL offre quelques pistes de solutions aux plus attentifs et par la force des choses, et des résultats, l'État des forces est déjà profondément bousculé par rapport aux attentes du début de la campagne.
Il y a quelques leçons à retenir de cette excitante Semaine 2 du circuit Goodell et je vous en souligne quelques-unes.
Le festin des négligés
Après la remontée en fin de matchs des Falcons contre les Eagles lundi soir, la Semaine 2 s'est terminée avec une note familière au niveau des résultats : c'était le triomphe des équipes négligées.
Les équipes favorites ont cumulé seulement sept victoires contre neuf revers cette fin de semaine. Si vous surveillez les paris sportifs et les écarts de points, la mise favorisant les équipes négligées était payante lors de 10 des rencontres.
Mieux encore, les six équipes avec le plus gros avantage de points ont joué des matchs serrés ou carrément perdu la rencontre. Seulement deux de ces six équipes ont gagné leur match (Texans et Chiefs).
Les Ravens, Lions, Cowboys et Eagles ont laissé filer des matchs pour lesquels ils étaient largement favorisés.
La défaite des Ravens, plus particulièrement, s'ajoute à celle des Bengals lors de la Semaine 1. On lance donc la campagne avec des défaites pour les deux équipes les plus favorisées au niveau des points pour un match.
Surveillez la grille des matchs pour la Semaine 3, les surprises semblent à la mode cet automne.
Les Jaguars n'ont pas de griffes
Il faut le dire sans détour : les Browns ont tout fait pour perdre le match contre les Jaguars de Jacksonville dimanche.
Plus de 100 verges de pénalités, un manque d'opportunisme à des moments clés et on a même laissé quelques vies aux Jaguars pour qu'ils remontent le terrain.
Mais non, il n'y avait rien à faire. Un touché de sureté sur un choix de jeu douteux en fin de match a freiné les aspirations de Jacksonville.
Trevor Lawrence ne mâchait pas ses mots après la rencontre : « We suck right now ».
Il s'agit du premier départ 0-2 depuis le début de la carrière de Lawrence en 2021 et ses performances, jusqu'ici, laissent à désirer. L'équipe a frappé à la porte des buts souvent contre les Browns sans réellement laisser sa marque sur la feuille de pointage.
On espérait une belle progression de la part de Lawrence après son gros contrat, mais on dirait plutôt que le torchon brûle entre lui et l'entraîneur Doug Pederson. Son siège doit d'ailleurs commencer à chauffer, puisqu'un entraîneur va toujours partir avant un quart de concession.
Un match contre Buffalo lundi prochain n'annonce rien de bon pour les Jags.
Les Chargers dominent… au sol !
Jim Harbaugh, le nouvel entraîneur des Chargers, est reconnu comme un motivateur hors pair pour les quarts puisqu'il a lui-même joué la position dans la NFL durant sa carrière. Ses passages à San Francisco et à l'Université du Michigan laissaient présager une explosion pour Justin Herbert derrière le centre.
Mais non, du moins, pas encore. Harbaugh et son coordonnateur à l'attaque Greg Roman ont concocté un plan de relance pour le jeu au sol et c'est cette unité qui domine lors des deux premiers matchs.
J.K. Dobbins mène la NFL au niveau des verges au sol après deux semaines et Jim Harbaugh a rapidement établi qu'il allait courir avec le ballon avec ses nouveaux Chargers.
Justin Herbert, lui, a seulement 46 passes tentées au total lors des deux premiers matchs. On est loin de sa cadence habituelle en carrière.
Personne ne peut douter des résultats par contre.
Bienvenue dans la NFL Marvin
Lors du premier match de la saison des Cardinals, le 4e choix du dernier repêchage Marvin Harrison Jr. a été plutôt discret, voire invisible. Les médias locaux ont sauté là-dessus pour se demander si la chimie était bonne entre lui et le quart Kyler Murray.
Puis, quelques minutes après le début du match contre les Rams, dimanche, Harrison avait déjà deux touchés à son compteur.
Avec 130 verges lors du match, Harrison Jr. avait des allures de son père sur le terrain. En fait, il est le premier receveur recrue avec deux touchés et au moins quatre attrapés lors d'un quart depuis son père en 1996. Pour ajouter à l'anecdote, Jim Harbaugh était le quart derrière les passes du paternel à l'époque.
Par contre, avec ses 130 verges, fiston a plus de gain en un match que son père durant tous les matchs de sa première saison.
Disons qu'il a trouvé une façon de tirer son épingle du jeu sur le terrain.
La meilleure attaque de la NFL ?
47 et 44 points.
C'est la production offensive des Saints de La Nouvelle-Orléans lors des deux premiers matchs de la saison.
Mieux encore, Derek Carr et ses coéquipiers ont traversé les Cowboys devant leurs partisans à Dallas dimanche avec 35 points en première demie seulement.
Qu'est-ce qui explique cette explosion alors que plusieurs voyaient les Saints en année de transition?
Klint Kubiak a rejoint le personnel d'entraîneur des Saints pour diriger l'attaque de Dennis Allen et l'ancien des 49ers a insufflé une nouvelle vie au groupe en commençant par la ligne à l'attaque qui elle, en retour, ouvre le chemin pour Alvin Kamara qui semble avoir retrouvé ses jambes d'il y a quelques années.
Même Derek Carr, un peu laissé pour compte depuis quelques saisons, semble à son aise avec de belles pochettes de protection pour effectuer ses passes et il trouve sa brochette garnie de receveurs explosifs.
C'est le jour et la nuit par rapport à la saison dernière et bien qu'il soit trop tôt pour tirer des conclusions, disons que les Saints vont chauffer les Bucs et Baker Mayfield dans leur division. Une excellente nouvelle pour les partisans de la Louisiane en attente d'un peu de sang neuf depuis la retraite de Drew Brees.
En vrac…
Les Panthers semblent avoir abandonné le projet Bryce Young après moins de deux saisons. Difficile de critiquer le choix puisque les performances ne sont tout simplement pas là, mais quand on hypothèque l'avenir de l'équipe pour sélectionner un quart avec le premier choix d'un repêchage obtenu via une transaction … disons que le plan n'est pas de le clouer au banc après moins de vingt matchs. Ouch! On parle déjà de transactions pour sauver les meubles chez les (rares) partisans des Panthers encore vocaux sur les médias sociaux.
Pour les Rams, on regarde déjà vers l'an prochain. Deux ou trois blessures à des joueurs clés, ça se gère, mais l'infirmerie déborde déjà à Los Angeles après seulement deux matchs.
Les Steelers ne marquent pas de points avec leurs deux nouveaux quarts, mais l'équipe gagne. Donc tout va… pour l'instant.
Les Bengals méritaient mieux que ça et la fiche de 0-2 n'indique pas le talent de la formation. Ne dormez pas sur les tigrés.
Sam Darnold, maintenant avec les Vikings, doit rire dans sa barbe en pensant aux équipes qui l'ont écarté comme un vieux mouchoir depuis le début de sa carrière.
Sur ce, on se prépare pour la troisième semaine qui débute ce jeudi. Bon football à tous.