Les Patriots de la Nouvelle-Angleterre montrent désormais une fiche de 7-0. Ils sont tout simplement intraitables depuis le début de la saison et ils en ont encore fait la démonstration lundi soir, face aux Jets de New York.

On était en droit de s’attendre à une opposition un peu plus soutenue de la part des Jets qui avaient vaincu les Cowboys de Dallas lors de la semaine précédente. Le retour du quart-arrière Sam Darnold avait amené un certain « buzz » autour de l’équipe, mais comme ils le font si souvent, les Patriots ont le don de faire mal paraître les jeunes quarts-arrières. Darnold a probablement connu le pire match de sa jeune carrière. Il n’avait même pas l’air d’une recrue, mais plutôt d’un joueur collégial qui tentait sa chance au niveau professionnel. C’était franchement un spectacle difficile à regarder dans ce match à sens unique qui s’est terminé 33 à 0.

Les Patriots ont fait ce qu’ils savent faire de mieux ; quand ils affrontent un adversaire plus faible, ils ne font pas que le battre, ils l’écrasent en gardant la pédale au fond. Jusqu’au quatrième quart, l’attaque menée par Tom Brady continuait de passer le ballon, même avec une avance de 30 points. Fidèle à ses habitudes, Brady continuait de démontrer toute son intensité.  On le voyait se fâcher contre les officiels quand il n’obtenait pas leurs faveurs, on l’observait continuer de parler avec ses joueurs avec fougue. Vraiment, cette équipe est une machine de football qui est difficile à comparer avec n’importe quelle autre.

Pourtant, on trouve même une façon de critiquer l’attaque des Patriots en affirmant qu’elle ne fonctionne pas à plein régime. Pourtant, c’est l’équipe qui inscrit le plus de points par match dans toute la NFL. Manque de receveurs, blessés sur la ligne offensive, un Brady qui ralentit, Gronkowski qui est parti… on semble toujours tenter de trouver le bobo, mais visiblement, il n’y en a pas. Les Patriots trônent au sommet de la NFL avec 31,9 points d’inscrits par rencontre. C’est vraiment impressionnant, tant du côté offensif que défensif du ballon.

Ceci étant dit, les hommes de Bill Belichick ont joué contre sept formations qui présentent une fiche cumulée de 12 victoires contre 32 défaites depuis le début de la campagne. Il ne faut pas se le cacher, les Pats profitent d’un calendrier très favorable. 

Maintenant, l’équipe devrait vraiment être testée dans les prochaines semaines. Les six prochains adversaires de la Nouvelle-Angleterre montrent un dossier de 19 victoires et 15 revers. Il faudra surveiller les affrontements contre Baltimore, Philadelphie, Dallas, Houston et Kansas City. Selon moi, il y a seulement Cleveland qui représente une équipe plus « faible ». Pour le reste, ce sera la meilleure opposition à laquelle sera confrontée l’équipe cette saison.

Peu importe comment elle s’en sort au cours de cette séquence, parions que cette formation dominante sera encore au rendez-vous tard dans le mois de janvier pour disputer une Finale d’association comme nous y avons été habitué au cours des dernières années.

Pour ajouter à tout cela, les Patriots ont fait l’acquisition du receveur Mohamed Sanu en provenance des Falcons d’Atlanta, dans la journée de mardi. Ça ajoute évidemment un autre élément très intéressant à une attaque qui démolit déjà tout sur son passage.

Patrick Mahomes : la catastrophe est évitée

La blessure de Patrick Mahomes a l’effet d’un tsunami dans la NFL. On a déjà vu plusieurs quarts tomber au combat depuis le début de la saison en Cam Newton, Drew Brees, Ben Roethlisberger et Nick Foles, mais aucune de ses blessures n’a eu l’effet que celle subie par le dernier joueur par excellence de la NFL.

Quand on a vu les images de sa rotule disloquée, on a vraiment craint le pire en pensant que sa saison était terminée. Heureusement, on a confirmé qu’il n’y avait aucune déchirure ligamentaire après les examens par résonance magnétique. On parle donc d’une absence de seulement quelques semaines, ce qui représente une excellente nouvelle pour l’équipe dirigée par Andy Reid.

En entrevue lundi soir lors de l’avant-match de Blitz sur les ondes de RDS, le garde des Chiefs Laurent Duvernay-Tardif a raconté comment il s’était fait entourer par les journalistes après le match. Évidemment, tout le monde voulait savoir son diagnostic sur la nature de la blessure de son quart-arrière et son le temps de récupération.  C’est peut-être le premier joueur à recevoir autant de questions médicales… sur le cas d’un autre joueur! Une situation assez loufoque pour le Québécois qui ne voulait pas trop se mouiller dans ses réponses.

LDT nous a également mentionné à quel point la blessure avait créé une onde de choc sur le banc des joueurs, mais tout le monde a pu être rassuré après la rencontre quand Mahomes a lui-même offert le discours d’après-match dans le vestiaire. L’attitude positive de la jeune vedette a calmé le jeu par rapport à la gravité de la situation.

De plus, les Chiefs ont confiance en Matt Moore, qui prendra la place de Mahomes dans la formation durant son absence. Évidemment, on ne remplace pas un joueur de cette trempe en claquant des doigts, mais Moore est un bon vétéran. À 35 ans, il est dans la ligue depuis 2007. Maintenant à sa 12e saison, le quart-arrière a porté l’uniforme des Panthers et des Dolphins avant de se joindre aux Chiefs. C’est un gars d’expérience, qui a du vécu dans la NFL et qui a toujours fourni des services honnêtes quand il a été appelé sur le terrain. L’attaque de Kansas City peut compter sur plusieurs atouts offensifs et je crois qu’elle pourra continuer de produire, même en l’absence de Mahomes.

Les interrogations se retrouvent plutôt du côté défensif. C’est là que les Chiefs devront s’améliorer s’ils veulent faire un long parcours cet hiver, surtout en considérant que les Patriots devraient à un certain moment se retrouver sur leur chemin.

Éclosion au grand jour du tandem Rodgers - Lafleur

Pour la première fois de sa carrière, le quart-arrière des Packers de Green Bay Aaron Rodgers a complété un match avec un coefficient d’efficacité parfait. J’en suis plutôt surpris, avec une telle feuille de route et le nombre de matchs qu’il a pu disputer dans la NFL. Ce fut assez impressionnant de le voir aller dimanche dernier.

Huit de ses receveurs ont au moins capté deux passes dans le match, tout ça sans les services de Davante Adams, la cible favorite de Rodgers. Il a gagné pour 429 verges et cinq touchés, en plus de courir pour un touché au sol. Il a tout fait lui-même! C’était vraiment impressionnant à voir.

On avait hâte de voir combien temps il faudrait à Rodgers et son nouvel entraîneur-chef Matt LaFleur pour trouver ce genre de rythme en attaque. Il semble qu’on ait déjà trouvé la recette gagnante.

Il faut comprendre que LaFleur s’est amené à Green Bay avec son propos cahier de jeux, mais en travaillant avec un quart comme Rodgers, le nouveau venu n’avait pas le choix d’adapter son style à celui de son joueur vedette. Les deux hommes se devaient d’être à l’écoute l’un de l’autre pour se rejoindre à un certain point. On semble avoir trouvé cette zone de confort et ce terrain d’entente qui permet à l’attaque des Packers d’offrir un spectacle qui est franchement beau à voir.

Il apparaît maintenant évident que les Packers sont bâtis pour connaître du succès cette saison. Rodgers nous a confirmé son niveau de forme et on sait qu’il mettra des points sur le tableau avec régularité. En défense, même si on connaît quelques difficultés contre le jeu au sol, on contre très bien le jeu aérien grâce à l’excellent travail de la tertiaire et de la pression qu’on réussit à amener sur les quarts adverses.

Si l’adversaire laisse les Packers prendre l’avance, la commande pour effectuer une remontée sera lourde, car ils sont équipés pour faire très mal. Avec une fiche de 6-1, Green Bay présente clairement une des plus grandes menaces dans l’Association nationale.

Pour les Rams, c’est le tout pour le tout

Ça bouge à Los Angeles ! Les Rams se sont montrés très actifs sur le marché des transactions la semaine dernière.

L’équipe a tout d’abord envoyé le demi de coin Marcus Peters aux Ravens de Baltimore en retour du secondeur Kenny Young et d’un choix au repêchage. Peters est très talentueux et il a toujours connu des débuts fracassants avec les formations avec lesquelles il a joué au cours de sa carrière, tant avec les Chiefs qu’avec les Rams. Quand il arrive dans un nouvel environnement, on le voit volubile, motivé, il veut prouver des choses, mais ensuite, on observe une baisse de régime. Les Rams voulaient donc monnayer les services de Peters qui en est à une dernière année de contrat. Visiblement, l’équipe n’était pas prête à lui accorder un gros contrat à la fin de la saison.

Ensuite, les Rams ont fait l’acquisition du demi de coin Jalen Ramsey, considéré par plusieurs comme le plus talentueux athlète évoluant à cette position. « LA » a payé le gros prix pour faire son acquisition en cédant deux choix de première ronde ainsi qu’un choix de quatrième ronde en 2021.

Tout indique que l’équipe veut gagner, et ce, dès maintenant. On a investi beaucoup d’argents dans un groupe restreint de joueurs. Selon moi, c’est un système qui n’est pas soutenable à long terme. Les équipes qui connaissent du succès sur une longue période sont celles qui maîtrisent l’art du repêchage et qui peuvent mettre sur pieds un noyau de joueurs de qualité avec des salaires limités.

En concentrant ses ressources pour quelques joueurs clés, les Rams se lient un peu les mains pour l’avenir. Les Jared Goff, Todd Gurley III, Aaron Donald et maintenant Ramsey forment clairement l’épicentre de cette équipe. Tous ses joueurs commandent de gros salaires et cette situation pourrait devenir complexe à gérer, spécialement avec Ramsey qui est à la recherche d’une nouvelle entente.

J’ai hâte de voir la suite des choses, mais les Rams ont clairement annoncé qu’il voulait gagner dès cette année. Il sera intéressant de voir comment tout ça va se jouer dans le futur, mais on doit considérer ses récents mouvements comme un pari très audacieux pour cette organisation.

Des amendes qui frisent le ridicule

La NFL veut se montrer très sérieuse, très carrée. Elle veut faire les choses à sa façon, avec cette obsession que tout soit fait « comme il le faut », mais un moment donné, il y a des limites!

Il y a quelques semaines, le demi-offensif des Packers de Green Bay a été mis à l’amende pour une somme de 10 000 $ pour avoir fait des « bye-bye » à un adversaire qui tentait de la poursuivre jusque dans la zone des buts. 10 000$, pour ça, et on dit qu’on veut donner un « show » ! Tyreek Hill, des Chiefs, fait des signes de paix à ses adversaires depuis des années, mais jamais on ne l’a mis à l’amende pour un tel geste. Alors pourquoi Jones et pas Hill?

Il y a quelques années, on empêchait les joueurs de célébrer, avant de ramollir un peu les règles, mais je trouve quand même qu’il y a des choses qui frisent le ridicule.

Chase Winovich, des Patriots, a également reçu une amende de 7 000$ pour avoir lancé un ballon dans les estrades. Pourquoi ? Pour avoir donné un souvenir à des fans ? La NFL clame qu’il s’agit d’un geste dangereux, qui met en péril la sécurité des partisans.

Le plus récent exemple provient d’Odell Beckham fils, des Browns de Cleveland, qui a été mis à l’amende pour 14 000$, car ses pantalons étaient trop courts et n’allaient pas jusqu’à ses genoux. On parle quand même d’une pièce d’équipement aussi mince que des collants pour faire du ballet ! Ça ne protège en rien, c’est uniquement pour le « look ». Entendons-nous qu’un avertissement aurait pu être suffisant, mais 14 000$... quand même !

Les joueurs célèbrent, s’amusent… personne ne veut de robots sur le terrain. On veut un spectacle et le football demeure un divertissement. Je comprends que ces joueurs sont des millionnaires, mais les punir à ce point-là, ça frise le ridicule. Amusons-nous un peu ! La NFL devrait se concentrer sur l’arbitrage ou sur des choses qui affectent l’issue des matchs. Il y a des choses plus importantes que ça. Parfois, la NFL semble oublier qu’elle existe avant tout pour offrir un spectacle et un divertissement aux partisans.