BALTIMORE (AP) - Dans quelque temps, les Ravens de Baltimore repenseront à leur saison et réaliseront qu'ils ont complété l'année avec la meilleure fiche de leur histoire. Ils se souviendront qu'ils ont présenté la meilleure défensive dans la NFL, et qu'ils ont décroché la deuxième tête de série dans l'Association américaine après avoir présenté un dossier de 6-10 un an plus tôt.

Mais il leur faudra un certain temps avant que ces exploits ne leur servent de consolation, eux qui ont été éliminés dès leur premier match des séries.

"Nous sommes déçus, a déclaré l'entraîneur Brian Billick après la défaite de 15-6 des Ravens face aux Colts d'Indianapolis. A un moment donné - mais pas tout de suite - nous allons jeter un coup d'oeil sur la saison et dresser un bilan positif. Nous pourrons en tirer des leçons et nous en servir pour mieux faire encore l'an prochain."

Les Ravens croyaient que ce serait une saison spéciale. Ils ont amorcé les séries forts d'une séquence de neuf gains en 10 sorties, bien reposés après avoir obtenu un laissez-passer en vue du premier tour éliminatoire.

Une fois de retour sur le terrain, toutefois, ils ont joué de la même façon qu'en 2005. Ils n'ont pu faire avancer le ballon, ont commis quatre revirements et ont vu leurs espoirs de se rendre jusqu'au match du Super Bowl disparaître sous une avalanche de placements réussis par Adam Vinatieri.

"Chaque année, c'est la pire journée de l'année quand tu disputes ton dernier match, a souligné l'ailier rapproché Todd Heap. Je crois vraiment que nous avons un groupe spécial de joueurs. Nous n'avons tout simplement pas réussi à faire le travail aujourd'hui (samedi)."

A la fin de la campagne il y a un an, les Ravens avaient plusieurs brèches à colmater. Le directeur général Ozzie Newsome a réussi à les masquer à l'aide du repêchage, du marché des joueurs autonomes et de la meilleure transaction dans l'histoire des Ravens: un choix de quatrième tour en retour du quart Steve McNair.

Les embauches de McNair, Trevor Pryce, Haloti Ngata, Dawan Landry, Mike Anderson et Corey Ivy se sont avérées cruciales, permettant aux Ravens de passer du dernier au premier rang dans la section nord de l'AFC.

Mais ça n'a pas suffi à amener l'équipe jusqu'au match du Super Bowl.

"Ca fait très mal, a reconnu le secondeur Bart Scott. Quand tu laisses libre cours à tes rêves et que tu travailles toute la saison pour atteindre tes objectifs, c'est certain que ça fait mal. Il n'y a qu'une seule équipe qui se sent bien à la fin de l'année."

Cette équipe ne sera pas les Ravens, dont la fiche de 13-3 n'a pas servi à grand-chose une fois les séries commencées.

"Si tu ne gagnes pas le Super Bowl, ça ne signifie rien, a affirmé l'ailier espacé Derrick Mason. Peu importe si tu as un dossier de 15-1 ou 16-0. Si tu ne peux pas remporter un match éliminatoire, tout ce que tu as accompli durant la saison régulière ne veut plus rien dire. C'est tout ce que retiennent les gens. Qu'avez-vous fait dans les séries?"

Même si le demi offensif Jamal Lewis est l'un des joueurs qui pourraient obtenir leur autonomie, les Ravens aspireront à faire mieux encore la saison prochaine.

"J'adore les Ravens. Je suis ici depuis le début et je ne connais rien d'autre, a dit Lewis. Que je sois encore ici ou non, je pense que les Ravens se débrouilleront fort bien."

L'an dernier, Ray Lewis s'était plaint de l'efficacité de la ligne défensive et vantait rarement les qualités de meneur de Billick. Au moment de quitter le M&T Bank Stadium pour la dernière fois jusqu'en août prochain, il n'avait aucune critique à formuler.

"Au bout du compte, personne ne s'attendait à ce que nous en fassions autant en défensive, a affirmé le secondeur. Ce que nous avons réussi, remporter le titre de section, personne ne s'y attendait. Alors, ce n'est pas juste de dire qu'il y a une fenêtre qui se referme. Je pense qu'il y en a une qui s'est ouverte."