Comment ne pas donner mon premier « As » aux Panthers de la Caroline, la seule équipe encore invaincue menée par celui qui sera sans contredit le joueur par excellence de la saison 2015, Cam Newton. Une victoire sur la route face à un adversaire qui jouait gros, même très gros, les Giants de New York. Avec une troisième performance de cinq passes de touché à ses quatre derniers matchs et une récolte de 100 verges au sol, Newton nous a encore fait bondir de nos chaises tellement il a été spectaculaire.

Cette équipe est en mission et une saison parfaite est de plus en plus probable.

J'en profite pour donner mon premier « deux de pique » aux Giants d'Odell Beckham Jr qui, je l'espère, sera mis à l'amende pour ses gestes disgracieux, dangereux et indignes d'un athlète professionnel. Ses Giants, pendant qu'il était plus concentré à blesser Josh Norman qu’à capter des ballons, se sont creusé un trou de 28 points qui leur aura finalement été fatidique. Cette défaite leur fera très mal car ils doivent maintenant aller au Minnesota faire face à Teddy Bridgewater et une défense coriace. Personnellement, je ne crois pas qu'ils se remettront de cette défaite.

Mon deuxième « As » va d'ailleurs à la seule équipe de cette division qui semble réaliser l'ampleur de la situation, les Redskins  de Washington. Le quart-arrière Kirk Cousins ne cesse de m'impressionner. Avec une autre solide performance de plus de 300 vergeset quatre passes de touché, il en a rajouté en marquant en plus un touché au sol. Personne ne croyait voir les Skins jouer pour ,500 avec deux matchs à jouer à la saison régulière, et encore moins en tête de la section... C'est pourtant exactement où ils sont ce matin.  

Vous aurez compris que le deuxième « deux de pique » va aux très décevants Eagles de Philadelphie, qui ont offert hier soir une piètre performance devant leurs partisans. Dominés dans les tranchées, avec un DeMarco Murray en pénitence sur le banc, les Eagles continuent de jouer du football de mauvaise qualité autant en  défensive qu'en attaque.

À moins d'un revirement de situation complet, il n’y aura pas d’éliminatoires à l'horizon pour la troupe de Chip Kelly.

Mon troisième « As » va aux Steelers de Pittsburgh, qui sont revenus de l'arrière dans un match très important contre les Broncos de Denver et leur puissante défensive. Cette remontée prouve qu'aucune avance n'est assez grande face à cette attaque qui fait tout simplement peur tellement elle est explosive. C'est d'ailleurs ce qui rend encore plus impressionnante cette victoire. Bon, Big Ben devra mieux protéger le ballon dans les fins de matchs s’il a l'intention d'aller loin en éliminatoires, mais quelle victoire importante quand même!

Les Steelers n'ont maintenant qu'à battre les Ravens de Baltimore et les Browns de Cleveland. Bien que ces matchs soient sur la route, ils demeurent des victoires plus que possibles.

Troisième « deux de pique » aux Colts d'Indianapolis qui, avec une avance à la mi-temps, se sont effondrés  pour une deuxième semaine consécutive et ont perdu un match de la plus haute importance face aux Texans de Houston. Ces derniers, quant à eux, ont livré la marchandise sur la route avec nul autre que Brandon Weeden aux commandes de l'attaque pour la moitié du match.

Les Colts ont maintenant accordé 57 points et n’en ont marqué que trois dans leurs deux dernières deuxièmes demies. Où sont les ajustements? Bye bye Chuck Pagano!

Le quatrième  « As » pourrait aller aux Seahawks de Seattle, qui ont encore gagné et ce même si leurs deux premiers porteurs de ballon étaient blessés. Mon choix aurait aussi pu s’arrêter sur les Cardinals de l’Arizona, qui se sont assurés du championnat de leur division. Je dois toutefois le donner aux Patriots de la Nouvelle-Angleterre, qui se sont encore une fois cette année assuré d'une semaine de congé. Aucune équipe n'a fait fi des blessures autant que les Pats cette année. Encore hier, c'est nul autre que l'illustre inconnu Joey Iosefa, mis sous contrat la veille, qui a réussi le plus de portées : 14 pour des gains de 51 verges. Avec un Tom Brady encore solide, les Pats sont l'exemple parfait du slogan du Canadien : « No Excuses ».

Finalement, je vais finir sur une note positive et décerner un cinquième « As ». Un « As » à saveur québécoise, en plus!

En effet, l'un des nôtres, Laurent Duvernay-Tardif fait partie présentement de l’une des plus belles histoires de la NFL, celle des Chiefs de Kansas City. Jamais une équipe ayant subi cinq défaites consécutives n'a suivi cette séquence en gagnant huit matchs d'affilée. C'est exactement ce que les Chiefs ont accompli hier. Cette séquence pourrait très bien d'ailleurs s'étirer jusqu'à dix car il ne leur reste que les Browns et les Raiders d’Oakland à l’horaire, matchs qu'ils auront le privilège de disputer à la maison de surcroit. 

Si les Chiefs réussissent et entrent en éliminatoires, ils seront sûrement l'équipe Cendrillon que tous voudront voir gagner. Surtout ici, au Québec, évidement.