Il y a un moment déjà que les formations de la division Sud de la NFC n’ont pas su se hisser au rang des meilleures de la ligue. À preuve, l’an dernier, les Panthers de la Caroline avaient été propulsés en éliminatoires, avantage du terrain en main, en dépit d’une fiche médiocre de 7-8-1.

Considérant les mouvements de personnel réalisés par les quatre organisations au cours des derniers mois, il ne faut pas nécessairement s’attendre à ce que la donne change drastiquement en 2015. Il serait même étonnant que l’une d’elle atteigne le plateau convoité des 10 victoires.

Panthers de la Caroline
Fiche en 2014 : 7-8-1

Ajouts notables : Michael Oher (bloqueur), Devin Funchness (receveur)
Départs notables : DeAngelo Williams (demi offensif), Greg Hardy (plaqueur défensif)

Greg OlsenL’optimisme régnait dans le camp des Panthers jusqu’à tout récemment. C’est alors qu’est tombée une nouvelle terriblement dure à encaisser, celle de la perte du jeune receveur Kevin Benjamin pour toute la saison.

Ainsi, le quart Cam Newton doit se résigner à se trouver une nouvelle cible favorite à l’intérieur de la ligne de 20 adverse. Déjà surtaxé dans le jeu aérien par le passé, l’ailier rapproché Greg Olsen devra se surpasser afin de faire bouger les chaîneurs avec régularité. La haute direction espère découvrir en Devin Funchess, un haut choix au dernier repêchage, un joueur semblable à Benjamin, et surtout, un receveur prêt à jouer un rôle similaire malgré son inexpérience.

Quant au jeu par la course, Ron Rivera se fiera quasi exclusivement sur Jonathan Stewart dans le champ-arrière après plusieurs années de division des tâches avec DeAngelo Williams, désormais avec les Steelers de Pittsburgh. La ligne offensive, l’une des plus fragiles du circuit – et qu’on a tenté de rapiécer via l’autonomie au printemps – tiendra-t-elle le coup?

En défense, le secondeur Luke Kuechly est le meneur incontesté et un candidat annuel pour le titre de joueur défensif par excellence de la NFL. On ne peut qu’imaginer la popularité dont jouirait ce jeune homme s’il évoluait pour une équipe bénéficiant d’une plus grande visibilité nationale.

Saints de La Nouvelle-Orléans
Fiche en 2014 : 7-9

Ajouts notables : C.J. Spiller (demi offensif), Max Unger (centre), Dannell Elerbe (secondeur), Brandon Browner (demi de coin)
Départs notables : Jimmy Graham (ailier rapproché), Pierre Thomas (demi offensif), Junior Galette (secondeur), Kenny Stills (receveur), Patrick Robinson (demi de coin)

Drew Brees et Sean PaytonLa planète football a été abasourdie lorsque par un après-midi du mois de mars, la nouvelle est tombée que les Saints avaient expédié leur ailier rapproché vedette Jimmy Graham, un joueur hyper productif et une force de la nature depuis ses débuts en 2010, à Seattle en échange du centre Max Unger et d’un choix de première ronde.

Peut-être est-ce que cela signifie le début d’une ère nouvelle au plan philosophique pour le duo Sean Payton/Drew Brees, après tant d’années de domination offensive par la voie des airs?

Toujours est-il que malgré ses 36 ans et une saison quelque peu décevante par rapport aux précédentes, Brees demeure un quart-arrière d’élite, capable de faire produire à peu près n’importe qui tant il est précis et astucieux derrière le centre. Le petit et dynamique Brandin Cooks risque d’être sollicité avec beaucoup de régularité.

On devine toutefois que le jeu au sol sera incorporé de manière plus soutenue après que le porteur de ballon Mark Ingram ait enfin éclos en 2014, lui qui avait semé le doute à son entrée dans la ligue. Pendant ce temps, l’arrivée de l’explosif C.J. Spiller afin de combler la perte de Pierre Thomas risque de rapporter des dividendes sur les passes voilées, un jeu dont raffolent les Saints sur troisième essai.

Une véritable passoire par moments en 2014, l’unité défensive de La Nouvelle-Orléans s’est améliorée, du moins théoriquement. Brandon Browner apportera une présence physique dans la tertiaire, tandis que Dannell Ellerbe comblera l’espace laissé vacant par Junior Galette, désormais un membre des Redskins de Washington, en situations de blitz.

Falcons d’Atlanta
Fiche en 2014 : 6-10

Ajouts notables : Adrian Clayborn (ailier défensif), Leonard Hankerson (receveur), Tevin Coleman (demi offensif), Jacob Tamme (ailier rapproché)
Départs notables : Steven Jackson (demi offensif), Harry Douglas (receveur), Osi Umenyiora (secondeur), Sean Weatherspoon (secondeur)

Julio JonesSi constants entre 2008 en 2012 avec Matt Ryan aux commandes de l’attaque et Mike Smith à la barre de l’équipe, les Falcons n’ont ensuite totalisé que 10 gains lors des deux dernières campagnes, et c’est sans grand étonnement que Smith s’est fait indiquer la sortie dès la fin de la dernière saison régulière.

L’ancien coordonnateur défensif des Seahawks Dan Quinn est le nouvel homme en poste, et parions qu’il aura identifié certaines lacunes à corriger dans la tertiaire des Falcons après avoir dirigé l’unité la plus imposante de la ligue lors des deux dernières campagnes.


Les supporters de l’équipe de la Géorgie peuvent se consoler en se répétant que le rapport qu’entretiennent Ryan et l’ailier espacé Julio Jones, l’une des plus grosses armes de destruction massive à sa position, pourrait conduire l’équipe vers un meilleur sort si les autres facettes du jeu connaissent une amélioration.

L’expérience avec le vétéran Steven Jackson a été cauchemardesque pour le jeu au sol. Ce dernier maintenant parti vers la retraite, les Falcons se tournent vers un duo composé de la recrue Tevon Coleman et du joueur de deuxième année Devonta Freeman pour alimenter la course. Les Falcons en auront bien besoin, car selon toute vraisemblance, la ligne offensive pourrait être une faiblesse évidente cette année. De nouveaux maux de tête en perspective pour Matty Ice.

Buccaneers de Tampa Bay
Fiche en 2014 : 2-14

Ajouts notables : Jameis Winston (quart), Gosder Cherilus (garde), Henry Melton (plaqueur défensif)
Départs notables : Adrian Clayborn (ailier défensif), Dashon Goldson (demi de sûreté), Michael Johnson (ailier défensif), Mason Foster (secondeur)

Doug MartinLovie Smith s’est accroché à ses fonctions d’entraîneur-chef pour la formation floridienne après une première saison misérable ponctuée de deux minuscules victoires, et ce malgré un calendrier somme toute très favorable.

Les Bucs ont hérité de la toute première sélection de l’encan amateur et s’en remettront au joyau de Florida State University, Jameis Winston, pour redonner un tant soit peu le sourire à leurs partisans.

Ce ne sont pas les cibles de grand format qui manqueront pour le jeune prodige : il verra se déployer devant lui un groupe de receveurs comptant Mike Evans, Vincent Jackson et Austin Seferian-Jenkins, trois athlètes de 6 pieds 5 pouces et plus.

Devenu un mal-aimé des supporters de l’équipe après une campagne recrue sensationnelle en 2012, le porteur de ballon Doug Martin a été une révélation au camp des Bucs. Il semble avoir retrouvé la fougue qui lui avait valu le surnom de Muscle Hamster. C’est toutefois en courant derrière une ligne offensive à tout le moins fragile qu’il tentera de donner un second souffle à sa carrière.