Les Packers ne veulent pas brusquer leur évaluation de Jordan Love en 2023
GREEN BAY, Wis. - Durant toute la saison morte, les Packers de Green Bay ont répété que la patience est le mot d'ordre en ce qui a trait au nouveau quart partant, Jordan Love.
À l'intérieur de l'organisation, ces sages paroles ont été recyclées par le directeur général Brian Gutekunst, l'entraîneur-chef Matt LaFleur, et même quelques joueurs.
Ainsi, les Packers semblent disposés à offrir au minimum une demi-saison à Love avant de dresser une réelle analyse de son jeu.
Il faut dire que le mandat est rien de moins que colossal; après tout, Green Bay vient de connaître 30 années de succès à cette position, entre Brett Favre et Aaron Rodgers.
Pour l'instant, l'équipe du Wisconsin refuse de se demander si elle aura à se mettre à la recherche d'un autre général à l'hiver 2024.
« Je compare cela un peu à la première année d'Aaron en tant que partant, a fait remarquer le président des Packers, Mark Murphy. Je dirais (que cela prendra) au moins une moitié de saison avant de savoir. »
« Je crois d'ailleurs que même si nous avions terminé avec un dossier perdant cette saison-là, nous en avions vu suffisamment de la part d'Aaron pour savoir que nous avions là un athlète spécial », a-t-il ajouté.
Cette année-là, en 2008, Green Bay avait présenté un bilan de 6-10. Mais à la mi-campagne, l'état-major des Packers avait déjà pris sa décision, et une prolongation de contrat avait été offerte à Rodgers.
Le no 12 avait finalement terminé le calendrier régulier avec plus de 4000 verges par la passe et 28 touchés.
Love a déjà vu son contrat de recrue être prolongé; durant l'entre-saison, il a accepté une entente qui se terminera après la saison 2024.
Tout comme « A-Rod », Love a passé les trois premières saisons de sa carrière dans le rôle de quart substitut. Il possède cependant un départ à son actif, soit un de plus que Rodgers, au moment où l'ère Favre s'est terminée.
« Il a été vivement critiqué lorsqu'il a repêché Jordan Love », a fait marquer Murphy au sujet de Gutekunst. « Pourtant, ce repêchage nous a positionnés de façon à être compétitifs sur le long terme. »
Tandis que Love s'ajustera à la réalité d'être partant dans la NFL, les Packers voudront obtenir un bon rendement à d'autres positions névralgiques.
C'est dans cette optique que Gutekunst s'est servi du 13e choix au total ce printemps pour réclamer le chasseur de quarts Lukas Van Ness. Il s'agissait de la 12e fois lors des 13 derniers encans que Green Bay optait pour un joueur défensif en première ronde.
Du côté offensif, les Packers ont choisi de ne pas ramener certaines des cibles préférées de Rodgers en 2022 : les receveurs Randall Cobb et Allen Lazard, de même que les ailiers rapprochés Marcedes Lewis et Robert Tonyan.
« Je crois que c'est l'une des raisons pour lesquelles les gens sont excités à l'approche de la nouvelle saison. Je ne sais pas si j'utiliserais le mot incertitude, mais nous serons une équipe bien différente de celle de l'année dernière », a insisté Murphy.
« Nous serons plus jeunes, mais je suis optimiste. Évidemment, j'ai une tonne de confiance envers Matt. Je crois que notre défense devra donner le ton tôt dans la saison pour nous. »